Citations sur Emil, page 2
Apocrypha
Le temps promène ses montres
Habillées en civil.
D'un chien court une langue.
Puis, une semaine passe.
Le clou pénètre dans le mur
Et le seau dans le puits.
Et dans la cuisine pur
Cuire tasses se mûrissent et attentent
Suspendu avec l'eau dans la bouche.
poésie de Emil Brumaru, traduction par Cristina Lila
Ajouté par Cristina Lila
Commentez! | Vote! | Copie! | En roumain
Je ne l’ai rencontrée que deux fois. C’est peu. Mais l’extraordinaire ne se mésure pas en termes de temps. Je fus conquis d’emblée par son air d’absence et de dépaysement, ses chuchotements (elle ne parlait pas), ses gestes mal assurés, ses regards qui n’adhéraient aux êtres ni aux choses, son allure de spectre adorable.
Emil Cioran dans Elle n’était pas d’ici…
Ajouté par Simona Enache
1 commentaire - Commentez! | Vote! | Copie! | En roumain
Personne ne saura jamais comment elle s’arrangeait pour respirer, par quel égarement elle cédait aux prestiges du souffle, ni ce qu’elle cherchait parmi nous. Ce qui est certain c’est qu’elle n’était pas d’ici, et qu’elle ne partageait notre déchéance que par politesse ou par quelque curiosité morbide.
Emil Cioran dans Elle n’était pas d’ici…
Ajouté par Simona Enache
Commentez! | Vote! | Copie! | En roumain