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Citations sur alimentation sante, page 2

Flatter un créditeur, pour son terme allonger,

Flatter un créditeur, pour son terme allonger,
Courtiser un banquier, donner bonne espérance,
Ne suivre en son parler la liberté de France,
Et pour répondre un mot, un quart d'heure y songer :

Ne gâter sa santé par trop boire et manger,
Ne faire sans propos une folle dépense,
Ne dire à tous venants tout cela que l'on pense,
Et d'un maigre discours gouverner l'étranger :

Connaître les humeurs, connaître qui demande,
Et d'autant que l'on a la liberté plus grande,
D'autant plus se garder que l'on ne soit repris :

Vivre avecques chacun, de chacun faire compte :
Voilà, mon cher Morel (dont je rougis de honte),
Tout le bien qu'en trois ans à Rome j'ai appris.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Je n'escris point d'amour, n'estant point amoureux

Je n'escris point d'amour, n'estant point amoureux,
Je n'escris de beauté, n'ayant belle maistresse,
Je n'escris de douceur, n'esprouvant que rudesse,
Je n'escris de plaisir, me trouvant douloureux ;

Je n'escris de bonheur, me trouvant malheureux,
Je n'escrisde faveur, ne voyant ma Princesse,
Je n'escris de trésors, n'ayant point de richesse,
Je n'escris de santé, me sentant langoureux :

Je n'escris de la Court, estant loing de mon Prince,
Je n'escris de la France, en estrange province,
Je n'escris de l'honneur, n'en voyant point icy ;

Je n'escris d'amitié, ne trouvant que feintise,
Je n'escris de vertu, n'en trouvant point aussi,
Je n'escris de sçavoir, entre les gens d'eglise.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Réponse d'un sage

Un jour qu’avec sollicitude
Des habitants d’une cité
L’avaient longuement exhorté
À sortir de sa solitude :

« Qu’irais-je donc faire à la ville ?
Dit le songeur au teint vermeil,
Regardant mourir le soleil,
D’un air onctueux et tranquille.

Ici, de l’hiver à l’automne,
Dans la paix des yeux, du cerveau,
J’éprouve toujours de nouveau
La surprise du monotone.

Mes pensers qu’inspirent, composent,
Les doux bruits, les molles couleurs,
Sont des papillons sur des fleurs,
Voltigeant plus qu’ils ne se posent.

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Charles Baudelaire

À Celle qui est trop gaie

Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.

Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.

Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.

Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime!

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poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du malSignalez un problèmeDes citations similaires
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Les Frissons

De la tourterelle au crapaud,
De la chevelure au drapeau,
À fleur d’eau comme à fleur de peau
Les frissons courent :
Les uns furtifs et passagers,
Imperceptibles ou légers,
Et d’autres lourds et prolongés
Qui vous labourent.

Le vent par les temps bruns ou clairs
Engendre des frissons amers
Qu’il fait passer du fond des mers
Au bout des voiles ;
Et tout frissonne, terre et cieux,
L’homme triste et l’enfant joyeux,
Et les pucelles dont les yeux
Sont des étoiles !

Ils rendent plus doux, plus tremblés
Les aveux des amants troublés ;

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Le Père Éloi

Une nuit, dans un vieux cimetière pas riche,
Ivre, le père Éloi, sacristain-fossoyeur,
Parlait ainsi, d’un ton bonhomique et gouailleur,
Gesticulant penché sur une tombe en friche :

« Après que j’suis sorti d’l’auberge
En sonnant l’Angelus, à c’soir,
J’m’ai dit comme’ ça : Faut q’jaill’ la voir
Au lieu d’y fair’ brûler un cierge !

J’te dérang’ ! Sous l’herbe et la ronce
T’es là ben tranquille à r’poser ;
Bah ! tout seul, un brin, j’vas t’causer :
T’as pu d’langu’, j’attends pas d’réponse.

T’causer ? T’as des oreill’ de cend’e...
Et t’étais sourde avant l’trépas.
Mais, quéq’ ça fait q’tu m’entend’ pas...
Si mon idée est q’tu m’entendes.

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À travers champs

Hors de Paris, mon cœur s’élance,
Assez d’enfer et de démons :
Je veux rêver dans le silence
Et dans le mystère des monts.

Barde assoiffé de solitude
Et bohémien des guérets,
J’aurai mon cabinet d’étude
Dans les clairières des forêts.

Et là, mes vers auront des notes
Aussi douces que le soupir
Des rossignols et des linottes
Lorsque le jour va s’assoupir.

Parfumés d’odeurs bocagères,
Ensoleillés d’agreste humour,
Ils auront, comme les bergères,
L’ingénuité dans l’amour.

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La Belle Fromagère

Par la rue enfiévrante où mes pas inquiets
Se traînent au soleil comme au gaz, je voyais
Derrière une affreuse vitrine
Où s’étalaient du beurre et des fromages gras,
Une superbe enfant dont j’admirais les bras
Et la plantureuse poitrine.

Le fait est que jamais fille ne m’empoigna
Comme elle, et que jamais mon œil fou ne lorgna
De beauté plus affriolante !
Un nimbe de jeunesse ardente et de santé
Auréolait ce corps frais où la puberté
Était encore somnolente.

Elle allait portant haut dans l’étroit magasin
Son casque de cheveux plus noirs que le fusain
Et, douce trotteuse en galoches,
Furetait d’un air gai dans les coins et recoins,
Tandis que les bondons jaunes comme des coings
Se liquéfiaient sous les cloches.

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Les Agonies lentes

On voit sortir, l'été, par les superbes temps,
Les poitrinaires longs, fluets et tremblotants ;
Ils cherchent, l’œil vitreux et noyé de mystère,
Dans une grande allée, un vieux banc solitaire
Et que le soleil cuit dans son embrasement.
Alors, ces malheureux s’assoient avidement,
Et débiles, voûtés, blêmes comme des marbres
Regardent vaguement la verdure des arbres.
Parfois des promeneurs aux regards effrontés
Lorgnent ces parias par le mal hébétés,
Et jamais la pitié, tant que l’examen dure,
N’apparaît sur leur face aussi sotte que dure.
Trop béats pour sentir les deuils et les effrois,
Ils fument devant eux, indifférents et froids,
Et l’odeur du cigare, empoisonnant la brise ;
Cause à ces moribonds une toux qui les brise.
Eux, les martyrisés, eux, les cadavéreux,
Comme ils doivent souffrir de ce contraste affreux
Où la santé publique avec son ironie
Raille leur misérable et cruelle agonie !

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Le Sourd

Le braconnier ayant lu sur sa vieille ardoise
Que je lui demandais son histoire, sourit,
Et, dans son clair regard me dardant son esprit,
Ainsi parla, de voix bonhomique et narquoise :

« C’que j’vas vous dir’ c’est pas au mensong’ que j’l’emprunte !
J’suis sourd, mais si tell’ment que j’n’entends pas, ma foi
Partir mon coup d’fusil — ben q’pourtant j’eus aut’fois
L’oreille aussi vivant’ qu’elle est maint’nant défunte.

Ça m’est v’nu, ya dans les vingt-cinq ans, d’la morsure
D’un’ vipèr’ qui, sans doute, avait des mauvais v’nins.
Tant pis ! j’ai pas jamais consulté les méd’cins,
Bon’ment j’ai gardé l’mal q’m’avait fait la Nature.

Eh ben ! ça m’est égal, j’n’en ai ni désolance,
Ni gêne, et vous allez en savoir la raison :
Oui ! m’semb’ qui m’reste encore un peu d’entendaison,
Que j’suis pas, tant qu’on l’croit, enterré dans l’silence.

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