La page principale | Les derniers ajouts | Liste des auteurs | Citations au hazard | Vote! | Les derniers commentaries | Ajoutez une citation

Citations sur La jument

La Locomotive

Dans la vespérale torpeur,
Je fouette ma jument rétive
Qui trotte ombrageuse et craintive
En ruant sur mon chien jappeur.

— Et l’arbre fuit avec stupeur
Comme une ombre lente et furtive.
Dans la vespérale torpeur,
Je fouette ma jument rétive.

Soudain passe à toute vapeur
Une grande locomotive,
Si lumineuse et si plaintive
Que ma bête hennit de peur
Dans la vespérale torpeur.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

Le Touriste

Le plein midi darde ses flèches
Dans l’air chaud comme une fournaise.
Je chemine tout à mon aise,
Loin des fiacres et des calèches.

Ici, promenades et pêches.
J’aime ça, ne vous en déplaise ;
Le plein midi darde ses flèches
Dans l’air chaud comme une fournaise.

Cher pays, comme tu m’allèches
Par tes rocs et ta terre glaise !
Je n’ai pas de jument anglaise,
Mais j’ai deux jambes toujours fraîches.
Le plein midi darde ses flèches.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

La Jument Zizi

Sur place, à la montée, à la descente aussi,
La jument dansotait son trot, n’y voyant goutte.
Vous arriverez bien, allez ! coûte que coûte !
Fit le roulier, d’un air dont je restai saisi.

Ce disant, il sauta de son siège, et voici
Que, ramassant sa force et la déployant toute,
Il courut, bride en main, le reste de la route,
Ses pieds sonnant devant les sabots de Zizi.

N’ayant plus qu’à porter le poids de son squelette,
Roide et folle, la rosse, automatiquement,
Suivait le train d’enfer de ce rustique athlète ;

Et ce fut par la ville un épouvantement,
Quand, nu-tête, cet homme à la haute stature
Entra, torrentueux, traînant bête et voiture.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

La bonne chienne

Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d'un tel noir
Qu'ils se tiennent tous deux par la main sans se voir
L'opaque obscurité les enclôt dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l'ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l'écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, à pas d'escargot,
Ils regagnent enfin, là-haut,
Le vieux seuil où la maman veille.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

La Bonne Chienne

Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d’un tel noir
Qu’ils se tiennent tous deux par la main sans se voir :
L’opaque obscurité les enclôt dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l’ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l’écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, à pas d’escargot,
Ils regagnent enfin, là-haut,
Le vieux seuil où la maman veille.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

Le Rossignol

Quand le soleil rit dans les coins,
Quand le vent joue avec les foins,
À l’époque où l’on a le moins
D’inquiétudes ;
Avec Mai, le mois enchanteur
Qui donne à l’air bonne senteur,
Il nous revient, l’oiseau chanteur
Des solitudes.

Il habite les endroits frais,
Pleins de parfums et de secrets,
Sur les lisières des forêts
Et des prairies ;
Sur les bords d’un lac ombragé,
Auprès d’un manoir très âgé
Ou d’un cimetière chargé
De rêveries.

Le doux ignorant des hivers
Hante les fouillis d’arbres verts,

[...] Read more

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

La Confidence

Tu me disais hier avec un doux sourire :
« Oh ! oui ! puisqu’il est vrai que mon amour t’inspire,
« Je m’en vais t’aimer plus encor !
« Que pour toujours alors, poète qui m’embrases,
« La fleur de l’idéal embaume tes extases
« Dans un brouillard de nacre et d’or ! »

— Et moi, je savourais tes paroles sublimes,
Mon âme s’envolait dans les airs, sur les cimes,
Et l’énigme se dévoilait.
L’étang pour ma pensée étoilait ses eaux mornes,
Et fraternellement la stupeur des viornes
Avec la mienne se mêlait.

Alors, je comprenais le mystère des choses.
Ce verbe de parfums que chuchotent les roses
Vibrait tendre dans mes douleurs ;
Ce qui pleure ou qui rit, ce qui hurle ou qui chante,
Tout me parlait alors d’une voix si touchante
Que mes yeux se mouillaient de pleurs.

[...] Read more

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share

Le Meneur de loups

Je venais de franchir la barrière isolée,
Et la stupeur nocturne allait toujours croissant
Du ravin tortueux à la tour écroulée,
Quand soudain j’entendis un bruit rauque et perçant.
J’étais déjà bien loin de toute métairie,
Dans un creux surplombé par une croix pourrie
Dont les vieux bras semblaient prédire le destin :
Aussi, la peur, avec son frisson clandestin,
Me surprit et me tint brusquement en alerte,
Car à cent pas de moi, là, j’en étais certain,
Le grand meneur de loups sifflait dans la nuit verte.

Il approchait, guidant sa bande ensorcelée
Que fascinait à peine un charme tout puissant,
Et qui, pleine de faim, lasse, maigre et pelée,
Compacte autour de lui, trottinait en grinçant.
Elle montrait, avec une sourde furie,
Ses formidables crocs qui rêvaient la tuerie,
Et ses yeux qui luisaient comme un feu mal éteint ;
Cependant que toujours de plus en plus distinct,

[...] Read more

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
Commentez! | Vote! | Copie!

Share