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Citations sur Le ton fait la chanson, page 24

Sonnet XXXI

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge!

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine:

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

poésie de Joachim du Bellay de Les Regrets (1558)Signalez un problèmeDes citations similaires
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À une Mystérieuse

J’aime tes longs cheveux et tes pâles menottes,
Tes petits pieds d’enfant, aux ongles retroussés,
Tes yeux toujours pensifs et jamais courroucés,
Ta bouche de velours et tes fines quenottes.

Puis, j’adore ton cœur où, comme des linottes,
Gazouillent à loisir tes rêves cadencés ;
Ton cœur, aux sentiments touffus et nuancés,
Et ton esprit qui jase avec toutes les notes.

Ton frôlement me fait tressaillir jusqu’aux os
Et dans ses regards pleins d’invisibles roseaux
Ta prunelle mystique enveloppe mon âme :

Donc, tu m’as tout entier, tu me subjugues ! Mais,
En toi, je ne sais pas et ne saurai jamais
Ce que j’aime le mieux de l’Ange ou de la Femme !

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Le Magasin de suicides

Nous avons l’arme à feu, le rasoir très coupant,
La foudre à bon marché, l’asphyxiant chimique
(Et l’on a, je vous jure, une étrange mimique
Quand on s’est mis au cou cette corde qui pend

« Les poisons de la fleur, de l’herbe et du serpent,
Le curare indien, la mouche anatomique,
Le perfide nectar au suc de noix vomique
Qui fait qu’on se tortille et qu’on meurt en rampant.

« Tous ces engins de mort et d’autres que je passe,
Nous les garantissons ! Mais, dit-il à voix basse,
Bien qu’ils soient aujourd’hui d’un emploi consacré,

« Il en est encore un, le meilleur et le pire,
Que vous enseigneront pour un prix modéré
Mademoiselle Pieuvre et madame Vampire.

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De la même à la même

Le souvenir d'un rêve à chaque instant m'arrive
Comme un remords subtil à la fois âcre et cher,
Et pour me soulager il faut que je t'écrive
Le redoutable aveu qui fait frémir ma chair :

Sur les bords d'un lac pur où se baignaient des Anges,
Dans un paradis vert plein d'arbres qui chantaient
Des airs mystérieux sur des rythmes étranges,
Je regardais le ciel où mes soupirs montaient.

Les aromes des fleurs s'exhalant par bouffées,
Le mutisme du lac et les voix étouffées
Des sylphides nageant prés des séraphins nus,

Tout me criait : 'L'amour à la fin t'a conquise !'
Soudain, mon coeur sentit des frissons inconnus,
Et tout mon corps s'emplit d'une douleur exquise !

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De la même à la même

Le souvenir d’un rêve à chaque instant m’arrive
Comme un remords subtil à la fois âcre et cher,
Et pour me soulager il faut que je t’écrive
Le redoutable aveu qui fait frémir ma chair :

Sur les bords d’un lac pur où se baignaient des Anges,
Dans un paradis vert plein d’arbres qui chantaient
Des airs mystérieux sur des rythmes étranges,
Je regardais le ciel où mes soupirs montaient.

Les arômes des fleurs s’exhalant par bouffées,
Le mutisme du lac et les voix étouffées
Des sylphides nageant prés des séraphins nus,

Tout me criait : « L’amour à la fin t’a conquise ! »
Soudain, mon cœur sentit des frissons inconnus,
Et tout mon corps s’emplit d’une douleur exquise !

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Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !

Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Trêve que le chrétien ne peut assez chanter,
Puisque seule tu as la vertu d'enchanter
De nos travaux passés la souvenance grève.

Tu dois durer cinq ans : et que l'envie en crève :
Car si le ciel bénin te permet enfanter
Ce qu'on attend de toi, tu te pourras vanter
D'avoir fait une paix qui ne sera si brève.

Mais si le favori en ce commun repos
Doit avoir désormais le temps plus à propos
D'accuser l'innocent, pour lui ravir sa terre :

Si le fruit de la paix du peuple tant requis
A l'avare avocat est seulement acquis :
Trêve, va-t'en en paix, et retourne la guerre.

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Économie de pauvre

« Ça vous surprend que j’fume, et que j’prise, et que j’chique ?
Vous vous dit’ que pour moi qu’a besoin d’épargner
C’est un’ trop gross’ dépense et qu’ça doit me ruiner ?
Mais, j’fais du mêm’ tabac trois usag’ tabagiques,

Mon bout d’carotte, es’ pas ? j’ai fini de l’ mâcher,
I n’a plus d’jus : je l’fais sécher.
Alors, j’n’ai plus q’ma pipe à prendre,
Et son fourneau lui sert d’étui.

Puis, je l’fum’ tout lentement, et, quand il est ben cuit,
J’le fourr’ dans ma queue d’rat, et j’en prise la cendre.
Ma chiq’ ? C’est provision d’tabac pour mon brûl’gueule
Et pour mon nez qu’est pas étroit.
Ça fait donc q’la dépens’ d’un’ seule
Me procur’ le plaisir des trois ! »

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France, mère des arts, des armes et des lois,

France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine,
Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine
D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

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Guillaume Apollinaire

La Loreley

A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde

Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté

Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie

Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri

Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie

Je flambe dans ces flammes Ô belle Loreley
Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé

Évêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège

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poésie de Guillaume Apollinaire de Alcools (1913)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Les Antiquités de Rome

Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.

Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois
Pour dompter tout, se dompta quelquefois
Et devint proie au temps, qui tout consomme.

Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,

Reste de Rome. O mondaine inconstance !
Ce qui est ferme est par le temps détruit
Et ce qui fuit, au temps fait résistance.

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