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Mikhaïl Kouzmine

Tu veux sombrer dans l'oubli? Nage avec le courant du Léthé.

aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie BenechSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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Valeriu Butulescu

Je ne te laisse pas sombrer. Tu fait partie de mon navire.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Tu peux rester immobile dans le courant d'une rivière, mais pas dans le monde des hommes.

proverbs japonaisesSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Je ne veux point fouiller au sein de la nature

Je ne veux point fouiller au sein de la nature,
Je ne veux point chercher l'esprit de l'univers,
Je ne veux point sonder les abîmes couverts,
Ni dessiner du ciel la belle architecture.

Je ne peins mes tableaux de si riche peinture,
Et si hauts arguments ne recherche à mes vers :
Mais suivant de ce lieu les accidents divers,
Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure.

Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret :
Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,
Comme étant de mon coeur les plus sûrs secrétaires.

Aussi ne veux-je tant les peigner et friser,
Et de plus braves noms ne les veux déguiser
Que de papiers journaux ou bien de commentaires.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
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Valeriu Butulescu

Gloire. Oubli retardé.

aphorisme de Valeriu Butulescu de Fragmentarium, traduction par Leliana StancuSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Valeriu Butulescu

Pour l'artiste, l'oubli est plus effrayant que la mort.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Le Mauvais Mort

Viande, sourcils, cheveux, ma bière et mon linceul,
La tombe a tout mangé : sa besogne est finie ;
Et dans mon souterrain je vieillis seul à seul
Avec l’affreux silence et la froide insomnie.

Mon crâne a constaté sa diminution,
Et, résidu de mort qui s’écaille et s’émiette,
J’en viens à regretter la putréfaction
Et le temps où le ver n’était pas à la diète.

Mais l’oubli passe en vain la lime et le rabot
Sur mon débris terreux de plus en plus nabot :
La chair de femme est là, frôleuse et tracassière !

Pour des accouplements fourbes et scélérats
Le désir ouvre encor ce qui fut mes deux bras,
Et ma lubricité survit à ma poussière.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
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Le mauvais mort

Viande, sourcils, cheveux, ma bière et mon linceul,
La tombe a tout manié : sa besogne est finie ;
Et dans mon souterrain je vieillis seul à seul
Avec l'affreux silence et la froide insomnie.

Mon crâne a constaté sa diminution,
Et, résidu de mort qui s'écaille et s'émiette,
J'en viens à regretter la putréfaction
Et le temps où le ver n'était pas à la diète.

Mais l'oubli passe en vain la lime et le rabot
Sur mon débris terreux de plus en plus nabot :
La chair de femme est là, frôleuse et tracassière !

Pour des accouplements fourbes et scélérats
Le désir ouvre encor ce qui fut mes deux bras,
Et ma lubricité survit à ma poussière.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
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Henry Miller

Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli.

Henry Miller dans Le sourire au pied de l\'échelleSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel!

Contele de Lautreamont dans Les Chants de Maldoror, I, 2Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Le fou

Je rêve un pays rouge et suant le carnage,
Hérissé d'arbres verts en forme d'éteignoir,
Des calvaires autour, et dans le voisinage
Un étang où pivote un horrible entonnoir.

Farouche et raffolant des donjons moyen âge,
J'irais m'ensevelir au fond d'un vieux manoir :
Comme je humerais le mystère qui nage
Entre de vastes murs tendus de velours noir !

Pour jardins, je voudrais deux ou trois cimetières
Où je pourrais tout seul rôder des nuits entières ;
Je m'y promènerais lugubre et triomphant,

Escorté de lézards gros comme ceux du Tigre.
- Oh ! fumer l'opium dans un crâne d'enfant,
Les pieds nonchalamment appuyés sur un tigre !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
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Le Fou

Je rêve un pays rouge et suant le carnage,
Hérissé d’arbres verts en forme d’éteignoir,
Des calvaires autour, et dans le voisinage
Un étang où pivote un horrible entonnoir.

Farouche et raffolant des donjons moyen âge,
J’irais m’ensevelir au fond d’un vieux manoir :
Comme je humerais le mystère qui nage
Entre de vastes murs tendus de velours noir !

Pour jardins, je voudrais deux ou trois cimetières
Où je pourrais tout seul rôder des nuits entières ;
Je m’y promènerais lugubre et triomphant,

Escorté de lézards gros comme ceux du Tigre.
— Oh ! fumer l’opium dans un crâne d’enfant,
Les pieds nonchalamment appuyés sur un tigre !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Poetry Lover
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Le Miroir

Les Dieux m'aiment, Passant; c'est pourquoi je suis morte
Dans l'éclat parfumé de ma jeunesse en fleur;
Jusqu'au trépas ma joue a gardé sa couleur,
Et mon corps est léger au destin qui l'emporte.

Que le printemps sans moi reparaisse, qu'importe!
Ne crois pas que mon sort mérite quelque pleur.
Parce que, quand viendra l'été lourd de chaleur,
Je ne m'assoirai plus sur le seuil de ma porte.

Je ne regrette rien de la clarté du jour.
J'ai vu ta face, ô Mort, et ton visage, Amour!
A qui fut doux l'amour, la mort n'est pas cruelle.

Je descends vers le Styx et non vers le Léthé,
Car, pour me souvenir que, là-haut, je fus belle,
N'ai-je point le miroir où riait ma beauté?

poésie de Henri de Régnier de Le Médaillier (1923)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par anonyme
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Quand reviendra l’automne

Quand reviendra l’automne avec les feuilles mortes
Qui couvriront l’étang du moulin ruiné,
Quand le vent remplira le trou béant des portes
Et l’inutile espace où la meule a tourné,

Je veux aller encore m’asseoir sur cette borne,
Contre le mur tissé d’un vieux lierre vermeil,
Et regarder longtemps dans l’eau glacée et morne
S’éteindre mon image et le pâle soleil.

poésie de Jean Moréas de Les Stances (1893)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Rick
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Je n’écris de poésie amoureuse, car je ne veux pas rester éternellement dans les jupes de l’Infini.

aphorisme de François VaucluseSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Après avoir longtemps erré sur le rivage

Après avoir longtemps erré sur le rivage
Où l'on voit lamenter tant de chétifs de cour,
Tu as atteint le bord où tout le monde court,
Fuyant de pauvreté le pénible servage.

Nous autres cependant, le long de cette plage,
En vain tendons les mains vers le nautonnier sourd,
Qui nous chasse bien loin ; car, pour le faire court,
Nous n'avons un quatrain pour payer le naulage.

Ainsi donc tu jouis du repos bienheureux,
Et comme font là-bas ces doctes amoureux,
Bien avant dans un bois te perds avec ta dame :

Tu bois le long oubli de tes travaux passés,
Sans plus penser en ceux que tu as délaissés,
Criant dessus le port ou tirant à la rame.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Pablo Neruda

Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autre titre que celui-là.

citation de Pablo NerudaSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le Rire

Rire nerveux et sardonique
Qui fais grimacer la douleur,
Et dont le timbre satanique
Est la musique du malheur ;

Rire du paria farouche,
Quand, d’un geste rapide et fou,
Il met le poison dans sa bouche
Ou s’attache la corde au cou ;

Rire plus amer qu’une plainte,
Plus douloureux qu’un mal aigu,
Plus sinistre qu’une complainte,
Rire atroce aux pleurs contigu ;

Sarcasme intime, inexorable,
Remontant comme un haut-le-cœur
Aux lèvres de la misérable
Qui se vend au passant moqueur :

Puisque, dans toutes mes souffrances,
Ton ironie âpre me mord,
Et qu’à toutes mes espérances
Ton explosion grince : « À mort ! »

Je t’offre cette Fantaisie
Où j’ai savouré sans terreur
L’abominable poésie
De ta prodigieuse horreur.

Je veux que sur ces vers tu plaques
Tes longs éclats drus et stridents,
Et qu’en eux tu vibres, tu claques,
Comme la flamme aux jets ardents !

J’ai ri du rire de Bicêtre,
À la mort d’un père adoré ;
J’ai ri, lorsque dans tout mon être
S’enfonçait le Dies iræ ;

La nuit où ma maîtresse est morte,
J’ai ri, sournois et dangereux !
— « Je ne veux pas qu’on me l’emporte ! »
Hurlais-je avec un rire affreux.

J’ai ri, — quel suprême scandale !
Le matin où j’ai reconnu,
À la Morgue, sur une dalle,
Mon meilleur ami, vert et nu !

Je ris dans les amours funèbres
Où l’on se vide et se réduit ;
Je ris lorsqu’au fond des ténèbres,
La Peur m’appelle et me poursuit.

Je ris du mal qui me dévore ;
Je ris sur terre et sur les flots ;
Je ris toujours, je ris encore
Avec le cœur plein de sanglots !

Et quand la Mort douce et bénie
Me criera : « Poète ! à nous deux ! »
Le râle de mon agonie
Ne sera qu’un rire hideux !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ? Eh bien commence à le faire : qui t’en empêche ? Fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent. Fais-le en petit, et il grandira.

citation de Lanza del VastoSignalez un problèmeDes citations similaires
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Réponse d'un sage

Un jour qu’avec sollicitude
Des habitants d’une cité
L’avaient longuement exhorté
À sortir de sa solitude :

« Qu’irais-je donc faire à la ville ?
Dit le songeur au teint vermeil,
Regardant mourir le soleil,
D’un air onctueux et tranquille.

Ici, de l’hiver à l’automne,
Dans la paix des yeux, du cerveau,
J’éprouve toujours de nouveau
La surprise du monotone.

Mes pensers qu’inspirent, composent,
Les doux bruits, les molles couleurs,
Sont des papillons sur des fleurs,
Voltigeant plus qu’ils ne se posent.

Fuir pour les modes, les usages
D’un enfer artificiel
Le grand paradis naturel ?
Non ! je reste à mes paysages.

Chez eux, pour moi, je le proclame !
Le temps se dévide enchanté.
J’ai l’extase de la santé,
Le radieux essor de l’âme.

Mon cœur après rien ne soupire.
Je tire mon ravissement
De l’espace et du firmament.
C’est tout l’infini que j’aspire !

Vos noirs fourmillements humains
Courant d’incertains lendemains ?...
J’aime mieux ces nuages roses !

Et je finirai dans ce coin
Mon court passage de témoin,
Devant l’éternité des choses.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs

Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs,
Je ne veux retracer les beaux traits d'un Horace,
Et moins veux-je imiter d'un Pétrarque la grâce,
Ou la voix d'un Ronsard, pour chanter mes Regrets.

Ceux qui sont de Phoebus vrais poètes sacrés
Animeront leurs vers d'une plus grande audace :
Moi, qui suis agité d'une fureur plus basse,
Je n'entre si avant en si profonds secrets.

Je me contenterai de simplement écrire
Ce que la passion seulement me fait dire,
Sans rechercher ailleurs plus graves arguments.

Aussi n'ai-je entrepris d'imiter en ce livre
Ceux qui par leurs écrits se vantent de revivre
Et se tirer tout vifs dehors des monuments.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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