La plus belle chose qui puisse arriver à un être humain, c'est de découvrir ce feu sacré, le feu de son âme. Et de faire en sorte que sa vie entière soit l'expression de ce feu intérieur.
citation de Annie Maquier
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Des citations similaires
Le Feu follet
Le petit feu follet qui danse devant moi,
A l’air trop gracieux pour être un mauvais guide.
Je ne lui prête aucune intention perfide,
Et je crois sa lueur pleine de bonne foi.
Rebrousser chemin ? non ! me défier ? pourquoi ?
C’est ma route, et d’ailleurs le sol n’est pas humide.
Le petit feu follet qui danse devant moi
A l’air trop gracieux pour être un mauvais guide.
Et, marchant au lointain roulement d’un convoi,
J’abandonne mon âme à son rêve morbide
Quand je plonge à mi-corps dans un bourbier liquide ;
Et plus j’enfonce, plus il raille mon effroi,
Le petit feu follet qui danse devant moi !
poésie de Maurice Rollinat
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Ô combien est heureux qui n'est contraint de feindre,
Ô combien est heureux qui n'est contraint de feindre,
Ce que la vérité le contraint de penser,
Et à qui le respect d'un qu'on n'ose offenser
Ne peut la liberté de sa plume contraindre !
Las, pourquoi de ce noeud sens-je la mienne éteindre,
Quand mes justes regrets je cuide commencer ?
Et pourquoi ne se peut mon âme dispenser
De ne sentir son mal ou de s'en pouvoir plaindre ?
On me donne la gêne, et si n'ose crier,
On me voit tourmenter, et si n'ose prier
Qu'on ait pitié de moi, O peine trop sujette !
Il n'est feu si ardent qu'un feu qui est enclos,
Il n'est si fâcheux mal qu'un mal qui tient à l'os,
Et n'est si grand douleur qu'une douleur muette.
poésie de Joachim du Bellay
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Comme jadis l'ame de l'univers
Comme jadis l'ame de l'univers
Enamourée en sa beaulté profonde,
Pour façonner cette grand' forme ronde,
Et l'enrichir de ses thesors divers,
Courbant sur nous son temple aux yeulx ouvers,
Separa l'air, le feu, la terre, et l'onde,
Et pour tirer les semences du monde
Sonda le creux des abismes couvers :
Non autrement, ô l'ame de ma vie !
Tu feus à toy par toymesme ravie
Te voyant peinte en mon affection,
Lors ton regard d'un accord plus humain
Lia mes sens, ou Amour de sa main
Forma le rond de ta perfection.
poésie de Joachim du Bellay
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Si quelque chose est sacré, le corps humain est sacré.
Walt Whitman dans Feuilles d'herbe
Ajouté par Simona Enache
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La Pipe
Je suis la pipe d'un auteur;
On voit, Ã contempler ma mine
D'Abyssinienne ou de Cafrine,
Que mon maître est un grand fumeur.
Quand il est comblé de douleur,
Je fume comme la chaumine
Où se prépare la cuisine
Pour le retour du laboureur.
J'enlace et je berce son âme
Dans le réseau mobile et bleu
Qui monte de ma bouche en feu,
Et je roule un puissant dictame
Qui charme son coeur et guérit
De ses fatigues son esprit.
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Le Soleil sur les pierres
Sur les rocs, comme au ciel, le monarque du feu
Se donne, ici, libre carrière.
L’œil cuit, caché sous la paupière,
Aux fulgurants reflets du grisâtre et du bleu.
Fourmillements d’éclairs de miroirs, de rapières
Et de diamants... il en pleut !
L’astre brûle : sa roue épand sa chaleur fière,
Autant du tour que du moyeu.
Ni nuage, ni vent, ni brume, ni poussière !
Il s’étale, entre comme il veut,
Doublé, répercuté partout, et rien ne peut
Faire un écran à sa lumière.
Pas l’ombre d’un lézard ou d’un serpent, si peu
Que ce soit ! d’aucune manière !
Pas une libellule au repos comme au jeu !
Rien, pas même une fourmilière !
Pas un spectre d’ajonc, pas un fil de bruyère !
Le nu des braises, c’est ce lieu
Où la Mort à foison réalise son vœu
De solitude bien entière.
Là , sans même un torrent qui gronde à son milieu,
Triomphe inertement l’éternelle matière.
Désert, vide, silence et splendeur : l’astre-dieu
Mire son infini dans l’enfer de la pierre.
poésie de Maurice Rollinat
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La cendre défie le feu.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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S’il joue avec le feu, le poème y gagne ses cendres.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Coucher de soleil
Le soleil sur les monts s’écroule,
S’empourpre, et, graduellement,
Rétrécit son rayonnement,
Toujours plus se ramasse en boule.
Sa grande âme presque exhalée,
De ses derniers soupirs de feu
Rougit la côte et le milieu
De la solitaire vallée.
Et quand il s’éteint, descendu
Sur un roc lierreux et fendu,
Taché de noir comme les marbres,
Il figure, brûlant les yeux,
Un saint sacrement monstrueux
Qui saigne parmi des troncs d’arbres.
poésie de Maurice Rollinat
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La jalousie éteint l'amour comme les cendres éteignent le feu.
citation de Ninon de Lenclos
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Il est dit que tout homme doit découvrir quelque chose qui justifie sa vie.
citation de Luis Sepulveda
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Cependant que tu suis le lièvre par la plaine
Cependant que tu suis le lièvre par la plaine,
Le sanglier par les bois et le milan par l'air,
Et que voyant le sacre ou l'épervier voler,
Tu t'exerces le corps d'une plaisante peine,
Nous autres malheureux suivons la cour romaine,
Ou, comme de ton temps, nous n'oyons plus parler
De rire, de sauter, de danser et baller,
Mais de sang, et de feu, et de guerre inhumaine.
Pendant, tout le plaisir de ton Gorde et de moi,
C'est de te regretter et de parler de toi,
De lire quelque auteur ou quelque vers écrire.
Au reste, mon Dagaut, nous n'éprouvons ici
Que peine, que travail, que regret et souci,
Et rien, que Le Breton, ne nous peut faire rire,
poésie de Joachim du Bellay
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Les Infinis
Vertigineux géant du désert qu’il écrase,
La tête dans l’azur et le pied dans la mer,
Le mont découpe, ardent, sous le dôme de l’air,
Son farouche horizon de chaos en extase.
Le vide où, par instants, des vents de feu circulent,
Tend son gouffre comblé par son rutilement ;
L’onde et la nue, ayant même bleuissement,
Face à face vibrants, s’éblouissent et brûlent.
Là , ce que la Nature a de plus éternel :
L’Espace, l’Océan, la Montagne, le Ciel,
Souffre pompeusement la lumière embrasée :
Puis, la Nuit vient, gazant sous ses voiles bénis
La Lune, spectre errant de ces quatre infinis
Qui boivent les soupirs de son âme glacée.
poésie de Maurice Rollinat
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Les infinis
Vertigineux géant du désert qu'il écrase,
La tête dans l'azur et le pied dans la mer,
Le mont découpe, ardent, sous le dôme de l'air,
Son farouche horizon de chaos en extase.
Le vide où, par instants, des vents de feu circulent,
Tend son gouffre comblé par son rutilement ;
L'onde et la nue, ayant même bleuissement,
Face à face vibrants, s'éblouissent et brûlent.
Là , ce que la Nature a de plus éternel :
L'Espace, l'Océan, la Montagne, le Ciel,
Souffre pompeusement la lumière embrasée :
Puis, la Nuit vient, gazant sous ses voiles bénis
La Lune, spectre errant de ces quatre infinis
Qui boivent les soupirs de son âme glacée.
poésie de Maurice Rollinat
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Sisina
Imaginez Diane en galant équipage,
Parcourant les forêts ou battant les halliers,
Cheveux et gorge au vent, s'enivrant de tapage,
Superbe et défiant les meilleurs cavaliers!
Avez-vous vu Théroigne, amante du carnage,
Excitant à l'assaut un peuple sans souliers,
La joue et l'oeil en feu, jouant son personnage,
Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers?
Telle la Sisina! Mais la douce guerrière
À l'âme charitable autant que meurtrière;
Son courage, affolé de poudre et de tambours,
Devant les suppliants sait mettre bas les armes,
Et son coeur, ravagé par la flamme, a toujours,
Pour qui s'en montre digne, un réservoir de larmes.
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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La femme est fascinant dans tous les âges: dans son enfance, elle est un petit ange, dans sa jeunesse, elle fascine par sa beauté et le feu de la passion, et dans sa vieillesse, elle est toute tendresse.
aphorisme de George Budoi (2011)
Ajouté par George Budoi
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Cousin, parle toujours des vices en commun,
Cousin, parle toujours des vices en commun,
Et ne discours jamais d'affaires à la table,
Mais surtout garde-toi d'être trop véritable,
Si en particulier tu parles de quelqu'un.
Ne commets ton secret à la foi d'un chacun,
Ne dis rien qui ne soit pour le moins vraisemblable
Si tu mens, que ce soit pour chose profitable
Et qui ne tourne point au déshonneur d'aucun.
Surtout garde-toi bien d'être double en paroles,
Et n'use sans propos de finesses frivoles,
Pour acquérir le bruit d'être bon courtisan.
L'artifice caché, c'est le vrai artifice :
La souris bien souvent périt par son indice,
Et souvent par son art se trompe l'artisan.
poésie de Joachim du Bellay
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La Cloche fêlée
II est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume.
Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente!
Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
II arrive souvent que sa voix affaiblie
Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts
Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Etre soi-même, rien que soi-même, c'est inouï. Mais comment y arriver, comment y parvenir? Ah! c'est ça l'astuce, ça le plus difficile de tout. Le scabreux, c'est justement que cela ne demande pas d'effort. Le tout, c'est de ne pas vouloir être ceci ou cela, ni grand ni petit, ni habile ni maladroit...tu me suis? Tu agis selon ce qui se présente. Mais de bonne grâce, bien entendu. Parce qu'il n'y a pas une chose qui n'ait son importance. Pas une.
citation de Henry Miller
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heur
Mars, vergogneux d'avoir donné tant d'heur
A ses neveux que l'impuissance humaine
Enorgueillie en l'audace romaine
Semblait fouler la céleste grandeur,
Refroidissant cette première ardeur,
Dont le Romain avait l'âme si pleine,
Souffla son feu, et d'une ardente haleine
Vint échauffer la gothique froideur.
Ce peuple adonc, nouveau fils de la Terre,
Dardant partout les foudres de la guerre,
Ces braves murs accabla sous sa main,
Puis se perdit dans le sein de sa mère,
Afin que nul, fût-ce des dieux le père,
Se pût vanter de l'empire romain.
poésie de Joachim du Bellay
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