La raison dernière du besoin de religion m'a frappé comme étant le désemparement infantile, tellement plus grand chez l'homme que chez les animaux. A partir de ce moment, il ne peut se représenter le monde sans parents, et s'octroie un Dieu juste et une nature bonne.
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
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Des citations similaires
La criminalité chez les poètes (dont, dit-il, Villon) serait selon lui plus fréquente que chez les savants, en raison de leur émotivité.
Cesare Lombroso dans L'Homme criminel
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S'il était une religion sur la terre hors de laquelle il n'y eût que peine éternelle, et qu'en quelque lieu du monde un seul mortel n'eût pas été frappé de son évidence, le Dieu de cette religion serait le plus inique et le plus cruel des tyrans.
Jean-Jacques Rousseau dans L'Emile (1762)
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Chez les humains comme chez les chiens, le problème majeur n'est pas de savoir si vous faites ou non partie d'une race supérieure, mais si vous êtes ou non tenu en laisse!
citation de Octav Bibere
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Chez les femmes, la fidélité est une vertu, mais chez les hommes, c'est un effort.
citation de Alfred Capus
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Il n'y a aucune instance au-dessus de la raison. Si la vérité des doctrines religieuses est dépendante d'une expérience vécue intérieure qui témoigne de cette vérité, que faire des nombreux hommes qui n'ont pas vécu une expérience si rare? On peut réclamer de tous les hommes qu'ils appliquent le don de la raison qui est en leur possession, mais on ne peut édifier un devoir valable pour tous sur un motif qui n'existe que chez un très petit nombre.
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
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On hérite de la religion de ses parents. Peut ętre vaudrait-il mieux faire un appel d'offre pour pouvoir choisir l'esprit le plus généreux, le Dieu qui nous donne le plus?
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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La Dame en cire
Je regardais tourner le mannequin,
Et j’admirais sa taille, sa poitrine,
Ses cheveux d’or et son minois taquin,
Lorsque j’ai vu palpiter sa narine
Et son cou mince à forme vipérine.
— « Elle vit donc ! » me dis-je, épouvanté :
Et depuis lors, à toute heure hanté
Par un amour que rien ne peut occire,
J’ai la peur et la curiosité
De voir entrer chez moi la dame en cire.
Par tous les temps, sous un ciel africain,
Et sous la nue inquiète ou chagrine,
Comme un nageur que poursuit un requin,
Sans pouvoir fuir je reste à sa vitrine,
Et là j’entends mon cœur qui tambourine.
J’ai beau me dire : « Horreur ! Insanité ! »
Il est des nuits d’affreuse obscurité,
— Tant je l’évoque et tant je la désire !
Où je conçois la possibilité
De voir entrer chez moi la dame en cire !
Telle qu’elle est en robe de nankin,
Avec ses yeux couleur d’aigue-marine
Et son sourire attirant et coquin,
La pivoteuse à bouche purpurine
Dans mon cerveau s’installe et se burine
Je m’hallucine avec avidité,
Et je m’enfonce, ivre d’étrangeté,
Dans un brouillard que ma raison déchire,
Car c’est mon rêve ardemment souhaité
De voir entrer chez moi la dame en cire.
ENVOI
Ô toi qui m’as si souvent visité,
Satan ! vieux roi de la perversité,
Fais-moi la grâce, ô sulfureux Messire,
Par un minuit lugubrement tinté,
De voir entrer chez moi la dame en cire !
poésie de Maurice Rollinat
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Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour
Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour
Sous un ciel inconnu, et quiconques endure
D'aller de port en port cherchant son aventure,
Et peut vivre étranger dessous un autre jour :
Qui peut mettre en oubli de ses parents l'amour,
L'amour de sa maîtresse, et l'amour que nature
Nous fait porter au lieu de notre nourriture,
Et voyage toujours sans penser au retour :
Il est fils d'un rocher ou d'une ourse cruelle,
Et digne qui jadis ait sucé la mamelle
D'une tigre inhumaine : encor ne voit-on point
Que les fiers animaux en leurs forts ne retournent,
Et ceux qui parmi nous domestiques séjournent,
Toujours de la maison le doux désir les point.
poésie de Joachim du Bellay
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Lorsqu'il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu'à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d'origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu'ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu'une ombre sans substance.
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
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Parce qu’il est homme, l’homme peut aimer un être, mais son âme, qui est lumière de Dieu, peut aimer non seulement le monde, mais encore un millier de monde, car le cœur humain est plus vaste que l’univers tout entier.
citation de Inayat Khan
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Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature.
Theophile Gautier dans préface de Mademoiselle de Maupin
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Le Soliloque d'un menuisier
« Encore un clou ! plus qu’un, et ma besogne est faite.
« Je m’en doutais ; c’est drôle et, sans être prophète,
« Je m’étais toujours dit : « Ce riche mourra tôt. »
« Je n’ai pas épargné les bons coups de marteau,
« Et je puis me vanter que sa bière est parfaite !
« J’ai vu sa face : elle est horrible et stupéfaite !
« Il sera mort sans doute au milieu d’une fête.
« Bah ! cousons fortement son affreux paletot :
« Encore un clou ! »
« C’est le sort, chacun meurt : en bas, et sur le faîte.
« Tous les vainqueurs du monde ont chez moi leur défaite.
« Hélas ! j’aurai mon tour ! Un confrère bientôt
« Peut s’écrier, penché sur mon dernier manteau :
« — Sa bière, dans vingt ans, ne sera pas défaite.
« Encore un clou ! »
poésie de Maurice Rollinat
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Au bord de la mer
Bonsoir, amis, bonsoir, au pâle clair de lune,
Aux cris plaintifs du vent parmi la forêt brune,
Aux soupirs de la brise inclinant les roseaux,
Aux sourds mugissements du flot qui bat la grève,
Bonsoir! Le voyageur qui s’arrête et qui rêve
En écoutant la voix des eaux,
Seul, nocturne pêcheur, debout sur le roc sombre,
Regarde vers le ciel plein d’étoiles sans nombre;
Et tandis que ses yeux plongent au firmament,
Il peut se demander quelle est cette romance
Que la mer chante au ciel, achève et recommence,
Recommence éternellement!
Avez-vous entendu, quand la nuit est sans voiles,
La vaste mer chanter sa chanson aux étoiles?
Quelle musique, amis! Dieu parle en cette voix.
Sublime créateur de l’infini – son monde –
Dieu prête à l’océan cette basse profonde
Et l’océan chante ses lois.
Bonsoir, amis! Ce Dieu, par qui le flot murmure,
Par qui tout prend naissance et vit dans la nature,
Qui fit ce qu’on ne peut ni comprendre, ni voir,
Comme les flots des mers, comme les choeurs des anges,
Bénissez-le sans cesse et chantez ses louanges.
Au clair de lune, amis, bonsoir!
poésie de Iulia Hașdeu de Confidences
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Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire: "Je m’endors." Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier; il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait l’ouvrage: une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil; elle ne choquait pas ma raison mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n’était plus allumé.
Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann (1913)
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Si vous constatez une augmentation de la libido chez les rats, sachez que le Déluge s’en vient!
aphorisme de Octav Bibere
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Si vous constatez une augmentation de la libido chez les rats, sachez que le Déluge s'en vient!
aphorisme de Octav Bibere
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La religion, sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux. On croit servir Dieu lorsque, par exemple, on le loue ou célèbre sa puissance, sa sagesse, sans penser à la manière d'obéir aux lois divines, sans même connaître et étudier cette sagesse et cette puissance. Pour certaines gens, les cantiques sont un opium pour la conscience et un oreiller sur lequel on peut tranquillement dormir.
Emmanuel Kant dans Réflexions sur l'éducation
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Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre
Heureux celui qui peut longtemps suivre la guerre
Sans mort, ou sans blessure, ou sans longue prison !
Heureux qui longuement vit hors de sa maison
Sans dépendre son bien ou sans vendre sa terre !
Heureux qui peut en cour quelque faveur acquerre
Sans crainte de l'envie ou de quelque traïson !
Heureux qui peut longtemps sans danger de poison
Jouir d'un chapeau rouge ou des clefs de saint Pierre !
Heureux qui sans péril peut la mer fréquenter !
Heureux qui sans procès le palais peut hanter !
Heureux qui peut sans mal vivre l'âge d'un homme !
Heureux qui sans souci peut garder son trésor,
Sa femme sans soupçon, et plus heureux encor
Qui a pu sans peler vivre trois ans à Rome !
poésie de Joachim du Bellay
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Un Dieu suppose une création, c'est-? -dire un instant où il n'y eut rien, ou bien un instant où tout fut dans le chaos. Si l'un ou l'autre de ces états était un mal, pourquoi votre Dieu le laissait-il subsister? Etait-il un bien, pourquoi le change-t-il? Mais si tout est bien maintenant, votre Dieu n'a plus rien ? faire: or, s'il est inutile, peut-il être puissant, et s'il n'est pas puissant peut-il être Dieu; si la nature se meut elle-même enfin, ? quoi sert le moteur?
Marquis de Sade dans Justine
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La quiétude... C’est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin, et rejeté l’autre.
Colette dans Paix chez les bêtes
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