Couvent: Lieu de retraite réservé aux femmes qui souhaitent méditer sur le vice d'oisiveté.
aphorisme de Ambrose Bierce de Le Dictionnaire du Diable
Ajouté par Simona Enache
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Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur
Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur,
D'être échappé des mains de cette gent cruelle,
Qui sous un faux semblant d'amitié mutuelle
Nous dérobe le bien, et la vie, et l'honneur !
Où tu es, mon Dagaut, la secrète rancoeur,
Le soin qui comme une hydre en nous se renouvelle,
L'avarice, l'envie, et la haine immortelle
Du chétif courtisan n'empoisonnent le coeur.
La molle oisiveté n'y engendre le vice,
Le serviteur n'y perd son temps et son service,
Et n'y médit-on point de cil qui est absent :
La justice y a lieu, la foi n'en est bannie,
Là ne sait-on que c'est de prendre à compagnie,
A change, à cense, à stock, et à trente pour cent.
poésie de Joachim du Bellay
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Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois,
Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois,
Notre second espoir, qui portes sur ta face
Retraite au naturel la maternelle grâce
Et gravée en ton coeur la vertu de Valois :
Cependant que le ciel, qui jà dessous tes lois
Trois peuples a soumis, armera ton audace
D'une plus grand vigueur, suis ton père à la trace,
Et apprends à dompter l'Espagnol et l'Anglois.
Voici de la vertu la pénible montée,
Qui par le seul travail veut être surmontée :
Voilà de l'autre part le grand chemin battu,
Où au séjour du vice on monte sans échelle.
Deçà , Seigneur, deçà , où la vertu t'appelle,
Hercule se fit dieu par la seule vertu.
poésie de Joachim du Bellay
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Méditer sur la vie et la mort, ne pas rester sur les apparences, la mort peut arriver à tout moment, c’est la loi de la vie.
citation de Daniel Maurin
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Je ne te conterai de Bologne et Venise
Je ne te conterai de Bologne et Venise,
De Padoue et Ferrare et de Milan encor,
De Naples, de Florence, et lesquelles sont or
Meilleures pour la guerre ou pour la marchandise.
Je te raconterai du siège de l'Église,
Qui fait d'oisiveté son plus riche trésor,
Et qui dessous l'orgueil de trois couronnes d'or
Couve l'ambition, la haine et la feintise :
Je te dirai qu'ici le bonheur et malheur,
Le vice, la vertu, le plaisir, la douleur,
La science honorable et l'ignorance abonde.
Bref, je dirai qu'ici, comme en ce vieux chaos,
Se trouve, Peletier, confusément enclos
Tout ce qu'on voit de bien et de mal en ce monde.
poésie de Joachim du Bellay
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Les femmes ne recherchent pas le bel homme. Les femmes recherchent l'homme qui a eu de belles femmes.
Milan Kundera dans Le livre du rire et de l’oubli
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L'artiste est un joueur qui réserve sa plus grosse mise pour ses écrits.
Anais Nin dans Journal 1934-1939
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La Loreley
A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde
Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté
Ô belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Je flambe dans ces flammes Ô belle Loreley
Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé
Évêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège
Mon amant est parti pour un pays lointain
Faites-moi donc mourir puisque je n'aime rien
Mon coeur me fait si mal il faut bien que je meure
Si je me regardais il faudrait que j'en meure
Mon coeur me fait si mal depuis qu'il n'est plus lÃ
Mon coeur me fit si mal du jour où il s'en alla
L'évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu'au couvent cette femme en démence
Va-t'en Lore en folie va Lore aux yeux tremblants
Tu seras une nonne vêtue de noir et blanc
Puis ils s'en allèrent sur la route tous les quatre
La Loreley les implorait et ses yeux brillaient comme des astres
Chevaliers laissez-moi monter sur ce rocher si haut
Pour voir une fois encore mon beau château
Pour me mirer une fois encore dans le fleuve
Puis j'irai au couvent des vierges et des veuves
Là -haut le vent tordait ses cheveux déroulés
Les chevaliers criaient Loreley Loreley
Tout là -bas sur le Rhin s'en vient une nacelle
Et mon amant s'y tient il m'a vue il m'appelle
Mon coeur devient si doux c'est mon amant qui vient
Elle se penche alors et tombe dans le Rhin
Pour avoir vu dans l'eau la belle Loreley
Ses yeux couleur du Rhin ses cheveux de soleil
poésie de Guillaume Apollinaire de Alcools (1913)
Ajouté par George Budoi
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Qui ôterait oisiveté du monde, bientôt périraient les arts de Cupidon.
citation de François Rabelais
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Les femmes libres ne sont pas des femmes.
citation de Colette
Ajouté par Simona Enache
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Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine
Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine,
Claire comme cristal aux rayons du soleil,
Et jaunissant au fond d'un sablon tout pareil
A celui que Pactol roule parmi la plaine.
LÃ semblait que nature et l'art eussent pris peine
D'assembler en un lieu tous les plaisirs de l'oeil :
Et là s'oyait un bruit incitant au sommeil,
De cent accords plus doux que ceux d'une sirène.
Les sièges et relais luisaient d'ivoire blanc,
Et cent nymphes autour se tenaient flanc à flanc,
Quand des monts plus prochains de faunes une suite
En effroyables cris sur le lieu s'assembla,
Qui de ses vilains pieds la belle onde troubla,
Mit les sièges par terre et les nymphes en fuite.
poésie de Joachim du Bellay
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Ainsi sont toutes femmes, femmes.
citation de François Rabelais
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Lèvres pâmées
Les lèvres des femmes pâmées
Ont des sourires qui font peur
Dans la convulsive torpeur
Qui les tient à demi fermées.
Quand leurs plaintes inanimées
S’exhalent comme une vapeur,
Les lèvres des femmes pâmées
Ont des sourires qui font peur.
Le désir qui les a humées
Recule devant leur stupeur,
Et le mystère enveloppeur
Clôt dans ses gazes parfumées
Les lèvres des femmes pâmées.
poésie de Maurice Rollinat
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Connais-toi, mais réserve-toi des surprises.
citation de Jacques Deval
Ajouté par Micheleflowerbomb
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L'imagination est tout. C'est un avant-goût de ce que la vie vous réserve.
citation de Albert Einstein
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Je hais du Florentin l'usurière avarice
Je hais du Florentin l'usurière avarice,
Je hais du fol Siennois le sens mal arrêté,
Je hais du Genevois la rare vérité,
Et du Vénitien la trop caute malice :
Je hais le Ferrarais pour je ne sais quel vice,
Je hais tous les Lombards pour l'infidélité,
Le fier Napolitain pour sa grand' vanité,
Et le poltron romain pour son peu d'exercice :
Je hais l'Anglais mutin et le brave Écossais,
Le traître Bourguignon et l'indiscret Français,
Le superbe Espagnol et l'ivrogne Tudesque :
Bref, je hais quelque vice en chaque nation,
Je hais moi-même encor mon imperfection,
Mais je hais par sur tout un savoir pédantesque.
poésie de Joachim du Bellay
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L'éducation chrétienne est une éducation de retraite, de pudeur, de modestie, de haine du monde.
citation de Andre Massena
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Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination.
Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu: Albertine disparue
Ajouté par Simona Enache
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L'Habitude
La goutte d’eau de l’Habitude
Corrode notre liberté
Et met sur notre volonté
La rouille de la servitude.
Elle infiltre une quiétude
Pleine d’incuriosité :
La goutte d’eau de l’Habitude
Corrode notre liberté.
Qui donc fertilise l’étude
Et fait croupir l’oisiveté ?
Qui donc endort l’adversité
Et moisit la béatitude ?
La goutte d’eau de l’Habitude !
poésie de Maurice Rollinat
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Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse,
Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse,
Qu'il n'était rien plus doux que voir encore un jour
Fumer sa cherninée, et après long séjour
Se retrouver au sein de sa terre nourrice.
Je me réjouissais d'être échappé au vice,
Aux Circés d'Italie, aux sirènes d'amour,
Et d'avoir rapporté en France à mon retour
L'honneur que l'on s'acquiert d'un fidèle service.
Las, mais après l'ennui de si longue saison,
Mille soucis mordants je trouve en ma maison,
Qui me rongent le coeur sans espoir d'allégeance.
Adieu donques, Dorat, je suis encor romain,
Si l'arc que les neuf Soeurs te mirent en la main
Tu ne me prête ici, pour faire ma vengeance.
poésie de Joachim du Bellay
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Le Bon Fou
Il n’a que sa chemise écrue et sa culotte
Pour tout costume. Il porte un bonnet de coton.
Tel il rôde, faisant mouliner son bâton.
Promenant l’ébahi de son regard qui flotte.
Barbu, gras et rougeaud, il montre ses dents blanches,
Son poitrail tout velu comme celui des loups,
Les muscles de ses bras, les nœuds de ses genoux,
Et dandine sa marche au roulis de ses hanches.
Parfois, sur son chemin, inerte comme un marbre,
Il s’arrête debout, regardant ciel ou sol,
Quelque grand oiseau fauve élargissant son vol,
Un champignon verdi qui sèche au pied d’un arbre.
Sa songerie alors s’épanche en un langage
Tour à tour sifflement, chant, grognement, parler ;
Il imite, entendant telle ou telle eau couler,
Le murmure ou le bruit croulant qu’elle dégage.
Aux prés, de son bâton, il racle doux l’échine
Du bétail engourdi dont il sait les secrets,
Ou, grave, l’étendant, jette sur les guérets
Un bon sort aux moissons que son rêve imagine.
Le froid noir des ciels blancs, l’éclair des ciels de suie,
Il y reste impassible autant que le rocher ;
Et, recherchant l’averse au lieu de se cacher,
Du même pas rythmique avance dans la pluie.
Il emporte son pain qu’il mange dans ses courses,
L’émiettant, ça et là , pour les petits oiseaux,
Et va boire, Ã genoux, parmi joncs et roseaux,
Aux masses des torrents comme au filet des sources.
Toujours égal, jamais colère, jamais ivre,
Comme s’il se sentait au-dessous des humains,
Il est muet avec les gens, sur les chemins,
Rentré, ne parle pas aux siens qui le font vivre.
C’est pourquoi lui faisant sa suite coutumière,
Chaque fois, sur la place, il attend que le mort
Ait eu ses libera pour l’escorter encor
Juste en face du seuil, mais loin du cimetière.
Il ne répond qu’aux bruits des choses et des bêtes
Qu’il trouve à l’unisson fraternel de ses voix,
Interpelle aussi lien le silence des bois
Qu’il jette sa parole au fracas des tempêtes.
Courbé sur sa charrue, ou le pied sur sa pelle,
Le paysan le suit des yeux avec respect,
Bien qu’il soit, nuit et jour, routinier de l’aspect
De ce « membre de Dieu », comme chacun l’appelle.
Et les femmes, passant dans leur mélancolie,
Rencontrent sans effroi cet hercule enfantin,
Sachant que la nature a fait bon son instinct,
Qu’elle a virginisé sa tranquille folie.
poésie de Maurice Rollinat
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