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Isabelle Adjani

Dès qu’on parle une langue étrangère, les expressions du visage, des mains, le langage du corps changent. On est déjà quelqu’un d’autre.

citation de Isabelle AdjaniSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Des citations similaires

Autant comme l'on peut en un autre langage

Autant comme l'on peut en un autre langage
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l'art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :

Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture,
La grâce, la façon, le port et la stature
De celui qui d'Énée a décrit le voyage.

Cette même candeur, cette grâce divine,
Cette même douceur et majesté latine
Qu'en ton Virgile on voit, c'est celle même encore

Qui française se rend par ta céleste veine.
Des Masures sans plus, à faute d'un Mécène
Et d'un autre César, qui ses vertus honore.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Carpe Diem

Il n’y a rien d’autre à apprendre que Soi dans la vie. Il n’y a rien d’autre à connaître. On n’apprend pas tout seul, bien sûr. Il faut passer par quelqu’un pour atteindre au plus secret de Soi. Par un amour, par une parole ou un visage.

citation de Christian BobinSignalez un problèmeDes citations similaires
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Comme le marinier, que le cruel orage

Comme le marinier, que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
Ayant finalement à force de ramer
Garanti son vaisseau du danger du naufrage,

Regarde sur le port, sans plus craindre la rage
Des vagues ni des vents, les ondes écumer ;
Et quelqu'autre bien loin, au danger d'abîmer,
En vain tendre les mains vers le front du rivage :

Ainsi, mon cher Morel, sur le port arrêté,
Tu regardes la mer, et vois en sûreté
De mille tourbillons son onde renversée :

Tu la vois jusqu'au ciel s'élever bien souvent,
Et vois ton Du Bellay à la merci du vent
Assis au gouvernail dans une nef percée,

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Quelqu'un peut s'asseoir à l'ombre aujourd'hui parce que,quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps.

citation de Warren BuffetSignalez un problèmeDes citations similaires
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Jean-Jacques Rousseau

Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme.

Jean-Jacques Rousseau dans L'Emile (1762)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Chamfort

J’ai renoncé à l’amitié de deux hommes, l’un parce qu’il ne m’a jamais parlé de lui, l’autre parce qu’il ne m’a jamais parlé de moi.

citation de ChamfortSignalez un problèmeDes citations similaires
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Valeriu Butulescu

Si les arbres changent parfois de patrie, c'est seulement à cause des frontičres.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
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En soi, un nom c'est le tombé d'une robe, la botte secrète du parfum. C'est ce qui fait que sur une étiquette, il nous parle déjà et établit la liaison entre ce nous possible.

citation de Serge LutensSignalez un problèmeDes citations similaires
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Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici

Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici,
Je ne fais pas l'amour ni autre tel ouvrage :
Je courtise mon maître, et si fais davantage,
Ayant de sa maison le principal souci.

Mon Dieu (ce diras-tu), quel miracle est-ce ci,
Que de voir Du Bellay se mêler du ménage
Et composer des vers en un autre langage ?
Les loups et les agneaux s'accordent tout ainsi.

Voilà que c'est, Morel : la douce poésie
M'accompagne partout, sans qu'autre fantaisie
En si plaisant labeur me puisse rendre oisif.

Mais tu me répondras : Donne, si tu es sage,
De bonne heure congé au cheval qui est d'âge,
De peur qu'il ne s'empire et devienne poussif.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Scieur de long

Voûté haut sur la grande chèvre
Enchaînant un frêne équarri,
Le vieux parle, et son gars contrit
L’écoute, en se mordant la lèvre.

« T’es trop vif ! Dans not’ dur métier,
Pas s’presser soulag’ de moitié.
L’corps joue à l’ais’, n’est jamais raide,
Quand la cadenc’ tranquill’ vous aide.

Comprends-moi donc ! membr’, scie, échines,
Les trois n’doiv’ fair’ qu’un’ seul’ machine.
Faut q’les deux homm’, mécaniqu’ment,
S’baiss’ et r’mont’ comm’ leur instrument !

Je l’sais par moi-même, et j’l’assure...
Que deux anciens qui vont en m’sure,
S’mouvant pareils de haut en bas,
Font d’long’ besogne et s’fatig’ pas.

Vois, moi, qui suis vieux scieur de long,
Comme j’la pouss’ net et d’aplomb
La scie ! Au lieu q’toi, c’est l’martyre,
De l’air si r’chigné q’tu la tires.

Ton œil toujou’ r’levé voudrait
Voir plus vite avancer son trait,
En c’mençant faudrait qu’elle arrive
Déjà dans l’fin bout d’la solive !

À tout coup, tu crach’ dans tes mains,
Quand ell’ trouve un nœud dans son ch’min ;
Et faut qu’tu jur’ et q’tu te r’prennes,
Si peu qu’elle entre et qu’ell’ s’engrène !

Scier du sapin t’fait batt’ les flancs,
Quand la scie au mou de c’bois blanc
Devrait glisser, sans q’ça t’écœure,
Comme un rasoir dans un pain d’beurre.

Tu s’rais bâti pour le métier,
T’as des bras d’fer, des reins d’acier,
Tandis que moi j’n’ai plus q’l’écorce.
Eh ben ! sais-tu c’qui fait ma force ?

C’est ma patienc’ de volonté
C’est ma scie à moi, l’entêté,
Pour scier l’découragement qui m’pince,

Tell’ que l’autre ! à ça près c’pendant,
Que, tout comme elle, ayant des dents,
Quand ell’ s’en sert, jamais ell’ grince !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,

Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,
Vois comme la nature, ainsi que du visage,
Nous a faits différents de moeurs et de courage,
Et ce qui plaît à l'un, à l'autre est odieux.

Tu dis : je ne puis voir un sot audacieux
Qui un moindre que lui brave à son avantage,
Qui s'écoute parler, qui farde son langage,
Et fait croire de lui qu'il est mignon des dieux.

Je suis tout au contraire, et ma raison est telle :
Celui dont la douleur courtoisement m'appelle,
Me fait outre mon gré courtisan devenir :

Mais de tel entretien le brave me dispense :
Car n'étant obligé vers lui de récompense,
Je le laisse tout seul lui-même entretenir.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Paulo Coelho

L'amour en aucun cas n'empêche l'homme de suivre sa légende personnelle. Quand cela arrive, c'est que ce n'était pas le véritable amour, celui qui parle le langage du monde.

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Emil Cioran

On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela et rien d'autre.

Emil Cioran dans Aveux et anathèmes (1987)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Henri-Frédéric Amiel

L'amour, quand il est intense et passionné, n'a souvent pas d'autre langage que les baisers.

citation de Henri-Frédéric AmielSignalez un problèmeDes citations similaires
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Si la vertu, qui est de nature immortelle

Si la vertu, qui est de nature immortelle,
Comme immortelles sont les semences des cieux,
Ainsi qu'à nos esprits, se montrait à nos yeux,
Et nos sens hébétés étaient capables d'elle,

Non ceux-là seulement qui l'imaginent telle,
Et ceux auxquels le vice est un monstre odieux,
Mais on verrait encor les mêmes vicieux
Epris de sa beauté, des beautés la plus belle.

Si tant aimable donc serait cette vertu
A qui la pourrait voir, Vineus, t'ébahis-tu
Si j'ai de ma princesse au coeur l'image empreinte ?

Si sa vertu j'adore, et si d'affection
Je parle si souvent de sa perfection,
Vu que la vertu même en son visage est peinte

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Osho

Laissez tomber l'idée de devenir quelqu'un, parce que vous êtes déjà un chef-d'œuvre.

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William Butler Yeats

Huile et Sang

Dans des tombes d'or et de lapis lazuli
Des corps de saints hommes et femmes exsudent
Huile miraculeuse et parfum de violette.

Mais sous de lourds tomberaux de terre glaise piétinée
Gisent les corps des vampires gorgés de sang
leurs suaires sont sanglants et leurs lèvres moites.

poésie de William Butler Yeats (1928)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Les Robes

Ô ma pauvre sagesse, en vain tu te dérobes
Au fluide rôdeur, âcre et mystérieux
Que, pour magnétiser le passant curieux,
L’Inconnu féminin promène sous les robes !

Les robes ! où circule et s’est insinuée
La vie épidermique avec tous ses frissons,
Et qui, sur les trottoirs comme entre les buissons,
Passent avec des airs de barque et de nuée !

Elles ont tout : corsage où pleurent les longs voiles,
Jupe où jasent des nids de volants emperlés,
Rubans papillonneurs et boutons ciselés
Qui luisent comme autant de petites étoiles.

Si l'une me dénonce une luxure infâme,
Une autre me révèle un corps qui se défend ;
Et pour mon œil subtil une robe d’enfant
Trahit des ailes d’ange et des rondeurs de femme.

La robe atténuant la pointe ou la courbure
Hallucine déjà mes prunelles de lynx,
Mais je me sens troublé comme en face du Sphinx
Devant le bloc pieux de la robe de bure.

J’aime à les rencontrer partout, vieilles et neuves,
Au bas d’un escalier, au fond d’un corridor ;
J’aime ces longs habits que féminise encor
L’exquise austérité des vierges et des veuves.

Avec cette adhérence intime de l’écorce
Qui calque le contour et le linéament,
Le corsage échancré plaque hermétiquement,
Délicieux maillot d’un admirable torse.

La longue robe errant dans la lumière bleue,
Froide et collante avec sa traîne de velours,
Sur les tapis muets, étouffeurs des pas lourds,
A l'air d’un grand serpent tout debout sur sa queue.

Et par un crépuscule où le vent noir sanglote,
Plus d’une, tout au fond du lointain frissonnant,
Semble raser la terre ainsi qu’un revenant
Tragiquement drapé dans son linceul qui flotte.

J’ai souvent le désir fantastique et morose,
Dans ces bals où le vice allume son coup d’œil,
De voir entrer soudain une robe de deuil,
Comme un brouillard d’ébène au milieu d’un ciel rose.

Mais je contemplerais, à genoux et mains jointes,
Ces corselets d’amour exactement remplis
Où, derrière la gaze aux lumineux replis,
La gorge tentatrice embusque ses deux pointes !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Iulia Hașdeu

Ne me défends pas de pleurer...

Ne me défends pas de pleurer
Şi j’ai le don des larmes
Pleurer, déjà c’est espérer
C’est avoir moins de larmes!

Ne sais-tu donc pas que les pleurs
Şont à l’âme brisée
Ce qu’est à de mourantes fleurs
Une fraâche rosée?

C’est un dernier soulagement
Du cœur qui désespère
C’est son épanouissement
Quand la douleur le serre

Pleurer, déjà c’est espérer
C’est avoir moins de larmes!
Ami, laisse moi donc pleurer
Şi j’ai le don des larmes!

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La Remariée

Le corps prostitué de la veuve infidèle
Est maudit chaque nuit par un spectre blafard
Dont l’œillade ironique et le baiser cafard
Viennent la chatouiller comme un frôlement d’aile.

En tous lieux, et toujours, aux mois de l’hirondelle,
À l’époque du givre, au temps du nénufar,
Le corps prostitué de la veuve infidèle
Est maudit chaque nuit par un spectre blafard.

Son lit est assiégé comme une citadelle
Par son premier mari, vivant pour son regard,
Et l'anathème affreux du Revenant hagard
Lancine, dès que l’autre a soufflé la chandelle,
Le corps prostitué de la veuve infidèle.

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