La Locomotive
Dans la vespérale torpeur,
Je fouette ma jument rétive
Qui trotte ombrageuse et craintive
En ruant sur mon chien jappeur.
— Et l’arbre fuit avec stupeur
Comme une ombre lente et furtive.
Dans la vespérale torpeur,
Je fouette ma jument rétive.
Soudain passe à toute vapeur
Une grande locomotive,
Si lumineuse et si plaintive
Que ma bête hennit de peur
Dans la vespérale torpeur.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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