Citations sur Douce nuit, page 2
Chaque femme porte en elle une promesse de réconciliation avec sa féminité. Lorsqu’elle parvient à honorer sa vraie nature, la femme rencontre sa part sacrée et en comprend le sens profond. Elle s’enrichit au contact de sa force douce et s’embellit. Cette beauté sereine contribue à l’équilibre du monde.
citation de Monique Grande
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le vieux pêcheur
Au fil de l'eau coulant sans bruit,
Triste et beau comme un vieux monarque,
Perche en main, débout dans sa barque,
Le pêcheur aspirait la nuit.
Son extase mal contenue
Rivait, pleins de larmes, ses yeux
Au grand miroir mystérieux
Où tremblait l'ombre de la nue.
L'astre pur, Ã frissons follets,
Jetait prodigue ses reflets
A cette transparence brune ;
J'entendis l'homme chuchoter :
' C'te nuit ! fait-i' bon d'exister !
Pour voir l'eau s'ens'mencer d'la lune. '
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Nous avons fait la nuit...
Nous avons fait la nuit, je tiens ta main, je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l’étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée, ta voix publique
Je ris encore de l’orgueilleuse
Que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes, des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d’accord avec
la tienne, avec la nuit
Je m’émerveille de l’inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi, semblable à tout ce que j’aime
Qui est toujours nouveau.
poésie de Paul Eluard
Ajouté par Simona Enache
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D'un vanneur de blé aux vents
A vous, troupe légère,
Qui d'aile passagère
Par le monde volez,
Et d'un sifflant murmure
L'ombrageuse verdure
Doucement ébranlez,
J'offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant que j'ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Nuit fantastique
Tandis que dans l’air lourd les follets obliques
Vaguent perfidement au-dessus des trous,
Les grands oiseaux de nuit au plumage roux
Poussent lugubrement des cris faméliques,
Diaboliques
Sur les houx.
Des carcasses, cohue âpre et ténébreuse,
Dansent au cimetière entre les cyprès ;
Tout un bruissement lointain de forêts
Se mêle au choc des os — plainte douloureuse.
Le vent creuse
Les marais.
Entendez-vous mugir les vaches perdues,
Sur un sol hérissé d’atroces cailloux
Qui percent leurs sabots comme de grands clous ?
Oh ! ces beuglements ! Les pauvres éperdues
Sont mordues
Par les loups !
[...] Read more
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Les Bienfaits de la nuit
Quand le chagrin, perfide et lâche remorqueur,
Me jette en ricanant son harpon qui s’allonge,
La Nuit m’ouvre ses bras pieux où je me plonge
Et mêle sa rosée aux larmes de mon cœur.
À son appel sorcier, l’espoir, lutin moqueur,
Agite autour de moi ses ailes de mensonge,
Et dans l’immensité de l’espace et du songe
Mes regrets vaporeux s’éparpillent en chœur.
Si j’évoque un son mort qui tourne et se balance,
Elle sait me chanter la valse du silence
Avec ses mille voix qui ne font pas de bruit ;
Et lorsque promenant ma tristesse moins brune,
Je souris par hasard et malgré moi, — la Nuit
Vole, pour me répondre, un sourire à la lune.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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En mille crespillons les cheveux se friser,
En mille crespillons les cheveux se friser,
Se pincer les sourcils, et d'une odeur choisie
Parfumer haut et bas sa charnure moisie,
Et de blanc et vermeil sa face déguiser :
Aller de nuit en masque, en masque deviser,
Se feindre à tous propos être d'amour saisie,
Siffler toute la nuit par une jalousie,
Et par martel de l'un, l'autre favoriser :
Baller, chanter, sonner, folâtrer dans la couche,
Avoir le plus souvent deux langues en la bouche,
Des courtisanes sont les ordinaires jeux.
Mais quel besoin est-il que je te les enseigne ?
Si tu les veux savoir, Gordes, et si tu veux
En savoir plus encor, demande à la Chassaigne.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Si triste la nuit,
que quelqu’un s’est mis
à rire
haïku de Sumitaku Kenshin, traduction par Corinne Atlan
Ajouté par Dan Costinaş
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Le vent de la nuit,
comme un SOS
envoyé en morse
haïku de Sumitaku Kenshin, traduction par Makoto Kemmoku
Ajouté par Dan Costinaş
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Le Rire
Rire nerveux et sardonique
Qui fais grimacer la douleur,
Et dont le timbre satanique
Est la musique du malheur ;
Rire du paria farouche,
Quand, d’un geste rapide et fou,
Il met le poison dans sa bouche
Ou s’attache la corde au cou ;
Rire plus amer qu’une plainte,
Plus douloureux qu’un mal aigu,
Plus sinistre qu’une complainte,
Rire atroce aux pleurs contigu ;
Sarcasme intime, inexorable,
Remontant comme un haut-le-cœur
Aux lèvres de la misérable
Qui se vend au passant moqueur :
[...] Read more
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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