Citations sur lâ€amour câ€est, page 27
Voilà pourquoi je chante
Et revoilà mon coeur entre deux parenthèses
Pour un bonheur fragile
Et que tu m'as prêté
Que je te rendrai si possible
De quelques souvenirs
Faciles à oublier
Quand on écrit l'amour sur du sable en vacances
Il faut savoir qu'un jour la pluie l'effacera
C'est prendre avec son âme
Des risques misérables
Que de croire le soleil moins vulnérable que nous
Voilà pourquoi je chante
Voilà pourquoi je t'aime
Voilà pourquoi ma vie
A besoin de ta vie
La la la la la
Dans tous les trains qui partent
Je t'ai laissé partir
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chanson interprété par Dalida, la musique de Jeff Barnel, vers de Pascal Sevran (1978)
Ajouté par Simona Enache
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L'Abandonnée
La belle en larmes
Pleure l’abandon de ses charmes
Dont un volage enjôleur
A cueilli la fleur.
Elle sanglote
Au bord de l’onde qui grelotte
Sous les peupliers tremblants,
Pendant que son regard flotte
Et se perd sous les nénufars blancs.
« Adieu ! dit-elle,
Ô toi qui me fus infidèle.
Je t’offre, avant de mourir,
Mon dernier soupir.
Je te pardonne,
Aussi douce que la Madone,
Je te bénis par ma mort.
Le trépas que je me donne,
Pour mon cœur c’est ton amour encor.
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poésie de Maurice Rollinat
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Ballade de la petite rose et du petit bluet
Nomade confident des herbes et des plantes,
Impalpable éventail du sol âpre et roussi,
Caresse des lacs morts et des rivières lentes,
Colporteur de l’arôme et du murmure aussi,
Le zéphyr m’a conté l’histoire que voici :
Dans un mélancolique et langoureux voyage
Que je fis tout au fond d’un jardin sans grillage
Où des quatre horizons le mystère affluait,
J’entendis tout à coup le charmant babillage
De la petite rose et du petit bluet.
Sans doute quelque fée aux mains ensorcelantes
Leur donnait le pouvoir de cheminer ainsi,
Car elles s’en allaient, ces fleurettes parlantes,
Du matin jusqu’au soir, vagabondant par-ci,
Par-là, causant d’amour et n’ayant nul souci.
Leur tendresse n’était que de l’enfantillage ;
Mais pourtant dans les coins ombrés par le feuillage
Le couple si folâtre était parfois muet,
Et je n’entendais plus le joli verbiage
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poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La Bête
En amour, l’homme est la souris
Pour qui toute femme est la chatte.
Le sot ne voit pas l’ongle gris
Sous le doux velours de la patte.
Il pompe, le pauvre imprudent,
La chère moiteur qui l’arrose,
Sans songer qu’une horrible dent
Est derrière la langue rose.
Je vous le dis en vérité,
Savant, philosophe, poète :
On s’emplit d’animalité
En se frottant à cette bête.
La femme sur qui les soupçons
Aiguisent leur âpre souffrance,
N’est qu’un abîme de frissons
Où s’engloutit notre espérance.
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poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La Dame en cire
Je regardais tourner le mannequin,
Et j’admirais sa taille, sa poitrine,
Ses cheveux d’or et son minois taquin,
Lorsque j’ai vu palpiter sa narine
Et son cou mince à forme vipérine.
— « Elle vit donc ! » me dis-je, épouvanté :
Et depuis lors, à toute heure hanté
Par un amour que rien ne peut occire,
J’ai la peur et la curiosité
De voir entrer chez moi la dame en cire.
Par tous les temps, sous un ciel africain,
Et sous la nue inquiète ou chagrine,
Comme un nageur que poursuit un requin,
Sans pouvoir fuir je reste à sa vitrine,
Et là j’entends mon cœur qui tambourine.
J’ai beau me dire : « Horreur ! Insanité ! »
Il est des nuits d’affreuse obscurité,
— Tant je l’évoque et tant je la désire !
Où je conçois la possibilité
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poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Les Métamorphoses du vampire
La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc:
— "Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais rire les vieux du rire des enfants.
Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune, le soleil, le ciel et les étoiles!
Je suis, mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
Timide et libertine, et fragile et robuste,
Que sur ces matelas qui se pâment d'émoi,
Les anges impuissants se damneraient pour moi!"
Quand elle eut de mes os sucé toute la moelle,
Et que languissamment je me tournai vers elle
Pour lui rendre un baiser d'amour, je ne vis plus
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poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Ballade de la reine des Fourmis et du roi des Cigales
Deux insectes de race avaient le même trou :
L’un, grillon souffreteux, passablement poète,
Mélomane enragé, rôdeur, maussade et fou ;
Et l’autre, une fourmi sage et toujours en quête
De supputer au mieux l’avenir dans sa tête.
Mais tous deux ils avaient de tendres unissons
Dans leur amour des prés, des rocs et des moissons :
Un taillis leur causait des voluptés égales,
Et l’aube emplissait d’aise et de joyeux frissons
La reine des fourmis et le roi des cigales.
Quand le grillon voulait aller je ne sais où
Et risquer son corps frêle au vent de la tempête,
La mignonne fourmi l’enfermait au verrou,
Et son charme en faisait tellement la conquête,
Qu’il retenait l’ingrat au petit gîte honnête.
La rainette des bois et celle des cressons
Admiraient à loisir leurs gentilles façons
Quand ils poussaient au loin leurs courses conjugales,
Et l’oiseau célébrait avec force chansons
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poésie de Maurice Rollinat
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Moesta et errabunda
Dis-moi ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l'immonde cité
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité?
Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe?
La mer la vaste mer, console nos labeurs!
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs!
Emporte-moi wagon! enlève-moi, frégate!
Loin! loin! ici la boue est faite de nos pleurs!
— Est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe
Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate?
Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
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poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Le Grand-Père
La fille au père Pierre, avec ses airs de sainte,
A si bien surveillé son corps fallacieux
Que sa grossesse a pu mentir à tous les yeux ;
Mais son heure a sonné de n’être plus enceinte.
Dans la grand' chambre on dort comme l’eau dans les trous.
Tout à coup, elle geint, crie et se désespère.
On se lève, on apprend la chose. Le grand-père
Continue à ronfler sous son baldaquin roux.
Mais le bruit à la fin l’éveille, et le voilà
Clamant du lit profond d’où sa maigreur s’arrache :
« Pierr’, quoiq’ya ? – Pèr, ya rin ! – Si ! s’passe un’ chos’ qu’on m’cache ;
Et ma p’tit’ fill’ se plaint, j’ l’entends ben ! quoi qu’elle a ? »
— Elle a qu’elle va faire un champi ! — Le bonhomme
Prend son bâton ferré qu’il brandit en disant :
« Dans not’ famill’ yaura l’déshonneur à présent !
La gueus’ ! vous voyez ben tous qu’i’ faut que j’l’assomme ! »
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poésie de Maurice Rollinat
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Les Lèvres
Depuis que tu m’as quitté,
Je suis hanté par tes lèvres,
Inoubliable beauté !
Dans mes spleens et dans mes fièvres,
À toute heure, je les vois
Avec leurs sourires mièvres ;
Et j’entends encor la voix
Qui s’en échappait si pure
En disant des mots grivois.
Sur l’oreiller de guipure
J’évoque ton incarnat,
Délicieuse coupure !
Ô muqueuses de grenat,
Depuis que l’autre vous baise,
Je rêve d’assassinat !
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poésie de Maurice Rollinat
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