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Citations sur la vieille fille balzac, page 8

Au fleuve de Loire

Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille.
Bien d'autres Dieux que toi, Père,
Daignent aimer ce repaire,
A qui le Ciel fut donneur
De toute grâce et bonheur.
Cérès, lorsque vagabonde
Allait quérant par le monde
Sa fille, dont possesseur
Fut l'infernal ravisseur,

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poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Père Éloi

Une nuit, dans un vieux cimetière pas riche,
Ivre, le père Éloi, sacristain-fossoyeur,
Parlait ainsi, d’un ton bonhomique et gouailleur,
Gesticulant penché sur une tombe en friche :

« Après que j’suis sorti d’l’auberge
En sonnant l’Angelus, à c’soir,
J’m’ai dit comme’ ça : Faut q’jaill’ la voir
Au lieu d’y fair’ brûler un cierge !

J’te dérang’ ! Sous l’herbe et la ronce
T’es là ben tranquille à r’poser ;
Bah ! tout seul, un brin, j’vas t’causer :
T’as pu d’langu’, j’attends pas d’réponse.

T’causer ? T’as des oreill’ de cend’e...
Et t’étais sourde avant l’trépas.
Mais, quéq’ ça fait q’tu m’entend’ pas...
Si mon idée est q’tu m’entendes.

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poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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La Vache au taureau

À l’aube, à l’heure exquise où l’âme du sureau
Baise au bord des marais la tristesse du saule,
Jeanne, pieds et bras nus, l’aiguillon sur l’épaule,
Conduit par le chemin sa génisse au taureau.

Compagnonnage errant de placides femelles,
Plantureuses Vénus de l’animalité,
Qui, dans un nonchaloir plein de bonne santé,
S’en vont à pas égaux comme deux sœurs jumelles.

Si le pis est pesant, les seins sont aussi lourds,
L’une a les cheveux drus, l’autre les crins opaques,
Et leurs yeux sont pareils à ces petites flaques
Où la lune projette un rayon de velours.

Aussi, rocs et buissons, les chênes et les chaumes
Semblent leur dire, émus de cette humble union,
Qu’en ce jour c’est la fête et la communion
Des formes, des clartés, des bruits et des arômes.

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Croissez et multipliez

Ne sortant pas de faire jeûne,
Une fois, le père Lucas,
Sincère, et du fond de son âme,
Disait à ses quatre grands gars,
Tous, de l’aîné jusqu’au plus jeune,
Bien en âge de prendre femme :

« Mes enfants, faut peupler d’son espèc’ ! Ya pas d’trêve !
Faut q’tout c’qui vit engendre ! et qu’toujours s’accroissant,
Les êtr’ les uns aux autr’, sans fin, se r’pass’ leur sang,
Tel’ qu’aux racin’ des arb’ la terr’ coule sa sève.

Tout’ femelle est un champ où l’bon mâle i’ doit s’mer
La grain’ d’humanité qu’est dans l’grenier d’son être :
B’sogn’ douce et ben commod’ ! Puisqu’ y a besoin q’d’aimer,
Et q’sans plaisi’ pour l’homm’, l’enfant pourrait pas naître.

Dans c’champ-là qu’est l’plus nobl’ faut fair’ de beaux sillons,
Q’l’homme y mèn’ la charrue au c’mand’ment d’la nature,
Avec la bell’ chaleur du sang pour aiguillon

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La Promenade champêtre

Mai, le plus amoureux des mois,
Fleurit et parfume les haies.
Allons-nous-en dans les chênaies,
Égarons-nous au fond des bois !
Cherchons la source et les clairières,
Dormons à l’ombre du bouleau ;
Un bon soleil ami de l’eau
Sourit aux flaques des carrières.

Et tous deux nous nous enfonçons
Dans la campagne ! et, champs, prairies,
Brandes, mares et métairies
Tout ça rêve entre les buissons.
Intrigués par notre costume,
Les bœufs, avec un œil dormant
Nous considèrent gravement
En léchant leur mufle qui fume.

Mélancolique et cher pays,
À nous tes petites auberges,

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La Belle Fromagère

Par la rue enfiévrante où mes pas inquiets
Se traînent au soleil comme au gaz, je voyais
Derrière une affreuse vitrine
Où s’étalaient du beurre et des fromages gras,
Une superbe enfant dont j’admirais les bras
Et la plantureuse poitrine.

Le fait est que jamais fille ne m’empoigna
Comme elle, et que jamais mon œil fou ne lorgna
De beauté plus affriolante !
Un nimbe de jeunesse ardente et de santé
Auréolait ce corps frais où la puberté
Était encore somnolente.

Elle allait portant haut dans l’étroit magasin
Son casque de cheveux plus noirs que le fusain
Et, douce trotteuse en galoches,
Furetait d’un air gai dans les coins et recoins,
Tandis que les bondons jaunes comme des coings
Se liquéfiaient sous les cloches.

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L'Enjôleur

Loin des oreilles importunes,
Le gars mangeant avec le vieux,
D’un ton fier et malicieux
Lui conte ses bonnes fortunes,
De quelle sorte il fait sa cour,
Et ce qu’il pense de l’amour.

« Oui ! j’ai tout’ les fill’, mon pèr’ Jacques !
N’import’ laquell’, quand j’ la veux bien !
L’ignorant’, l’instruit’, cell’ qui s’ tient,
Comm’ la dévot’ qui fuit ses pâques.

Q’ ça soit l’ cœur ou l’ Diab’ qui s’en mêle,
L’amour comm’ la mort prend chacun.
Si deux corps d’vaient pas en fair’ qu’un
Yaurait pas des mâl’ et des f’melles !

Cont’ le sang, s’i’ veut qu’on s’unisse,
Tout’ les plus bonn’ raisons val’ rin :
I mèn’ le gars comme un taurin

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Le Grand Cercueil

Il pleuvasse avec du tonnerre...
Il est déjà tard… quand on voit
Dans le bourg entrer le convoi
De la défunte octogénaire.

La clarté du jour s’est enfuie.
Tristement, la voiture à bœufs
A repris son chemin bourbeux :
Le cercueil attend sous la pluie.

Un lent tintement qui vous glace
Dégoutte morne du clocher :
Voici tout le monde marcher
Vers la grande croix de la place,

Quand il s’approche de la pierre
Pour lever le corps, le curé,
Tout en chantant, reste effaré
Par l’énormité de la bière.

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La Peur

Aussitôt que le ciel se voile
Et que le soir, brun tisserand,
Se met à machiner sa toile
Dans le mystère qui reprend,

Je soumets l’homme à mon caprice,
Et, reine de l’ubiquité,
Je le convulse et le hérisse
Par mon invisibilité.

Si le sommeil clot sa paupière,
J’ordonne au cauchemar malsain
D’aller s’accroupir sur son sein
Comme un crapaud sur une pierre.

Je vais par son corridor froid,
À son palier je me transporte,
Et soudain, comme avec un doigt,
Je fais toc toc toc à sa porte.

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Trois Ivrognes

Au cabaret, un jour de grand marché forain,
Un bel ivrogne, pâle, aux longs cheveux d’artiste,
Dans le délire ardent de son esprit chagrin,
Ainsi parla, debout, d’une voix âpre et triste :


« R’bouteux, louv’tier, batteur d’étangs et de rivière,
Menuisier,
Avec tous ces états j’réussis qu’une affaire :
M’ennuyer !

Arrangez ça ! d’un’ part, j’vois q’doutance et tromp’rie ;
D’l’aut’ côté,
J’trouv’ le mensong’ trop l’mêm’, l’existenc’ trop pourrie
D’vérité.

Oui ! j’cherche tant l’dessous de c’que j’touche, de c’que j’rêve
Inqu’et d’tout,
Que j’suis noir, idéal, mélancoliq’ sans trêve,
Et partout.

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