Le commerçant qui ne fait pas de réclame ressemble à un homme qui aurait acheté une lanterne, mais serait trop avare pour payer la chandelle.
citation de Diogene
Ajouté par Simona Enache
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Des citations similaires
Cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire
Cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire :
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l'autorité,
Contre ce qu'on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu'il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d'un prince ou de quelque cité,
Qu'ouïr un Marc Antoine à mordre exercité
Dire cent mille mots qui font mourir de rire ?
S'il est donques permis, sans offense d'aucun,
Des moeurs de notre temps deviser en commun,
Quiconque me lira m'estime fol ou sage :
Mais je crois qu'aujourd'hui tel pour sage est tenu,
Qui ne serait rien moins que pour tel reconnu,
Qui lui aurait ôté le masque du visage.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Nous n'éprouvons pas des sentiments qui nous transforment, mais des sentiments qui nous suggèrent l'idée de transformation.Ainsi l'amour ne nous purge pas de l'égoïsme, mais nous le fait sentir et nous donne l'idée d'une patrie lointaine où cet égoïsme n'aurait plus de part.
Albert Camus dans Carnets I, mai 1935-février 1942 (1962)
Ajouté par Dan Costinaş
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Encore que l'on eût heureusement compris
Encore que l'on eût heureusement compris
Et la doctrine grecque et la romaine ensemble,
Si est-ce, Gohory, qu'ici, comme il me semble,
On peut apprendre encor, tant soit-on bien appris.
Non pour trouver ici de plus doctes écrits
Que ceux que le français soigneusement assemble,
Mais pour l'air plus subtil, qui doucement nous emble
Ce qui est plus terrestre et lourd en nos esprits.
Je ne sais quel démon de sa flamme divine
Le moins parfait de nous purge, éprouve et affine,
Lime le jugement et le rend plus subtil :
Mais qui trop y demeure, il envoie en fumée
De l'esprit trop purgé la force consumée,
Et pour l'émoudre trop lui fait perdre le fil.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Une femme qui se croit intelligente réclame les mêmes droits que l'homme. Une femme intelligente y renonce.
citation de Colette
Ajouté par Simona Enache
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Pour toi mon amour
Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j’ai acheté des oiseaux
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché aux fleurs
Et j’ai acheté des fleurs
Pour toi
Mon amour
Je suis allé au marché à la ferraille
Et j’ai acheté des chaînes
De lourdes chaînes
Pour toi
Mon amour
Et je suis allé au marché aux esclaves
Et je t’ai cherchée
Mais je ne t’ai pas trouvée
Mon amour
poésie de Jacques Prevert
Ajouté par anonyme
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Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
Pour couvrir leur traïson d'une humble privauté,
Ni pour masquer leur teint d'une fausse beauté,
Me fassent oublier nos nymphes angevines.
L'angevine douceur, les paroles divines,
L'habit qui ne tient rien de l'impudicité,
La grâce, la jeunesse et la simplicité
Me dégoûtent, Bouju, de ces vieilles Alcines.
Qui les voit par-dehors ne peut rien voir plus beau,
Mais le dedans ressemble au dedans d'un tombeau,
Et si rien entre nous moins honnête se nomme.
O quelle gourmandise ! ô quelle pauvreté !
O quelle horreur de voir leur immondicité !
C'est vraiment de les voir le salut d'un jeune homme.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Si Dieu avait créé l'homme, non pas en argile, mais en pierre, le monde aurait-il été pareil?
citation de Octav Bibere
Ajouté par Kitzy Bush
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La Lanterne
Entre la ronce et la caverne
Un curé va pieusement;
Il porte le saint-sacrement
Au moribond de la taverne.
Devant ses pas une citerne
Ébauche un affreux bâillement:
Entre la ronce et la caverne
Un curé va pieusement.
Mais voilà que dans la nuit terne
Une étoile subitement
Se décroche du firmament,
Et fait l'office de lanterne
Entre la ronce et la caverne.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Dan Costinaş
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Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur,
Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur,
Qui trouve tout bien fait, qui de tout s'émerveille,
Qui mes fautes approuve et me flatte l'oreille,
Comme si j'étais prince ou quelque grand seigneur.
Mais je me fâche aussi d'un fâcheux repreneur,
Qui du bon et mauvais fait censure pareille,
Qui se lit volontiers, et semble qu'il sommeille
En lisant les chansons de quelque autre sonneur.
Celui-là me déçoit d'une fausse louange,
Et gardant qu'aux bons vers les mauvais je ne change,
Fait qu'en me plaisant trop à chacun je déplais :
Celui-ci me dégoûte, et ne pouvant rien faire
Qu'il lui plaise, il me fait également déplaire
Tout ce qu'il fait lui-même et tout ce que je fais.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Il n’aurait qu’un seul mot, et son interprétation serait donc infinie.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Les Deux Petits Frères
Ils s’en reviennent de l’école,
Un livre dans leur petit sac.
— Au loin, on entend le ressac
De la Creuse qui dégringole.
L’aîné rapporte une bricole,
De la chandelle et du tabac.
Ils s’en reviennent de l’école,
Un livre dans leur petit sac.
Mais la nuit vient ; dans sa rigole
La grenouille fait son coac,
Et tous les deux, ayant le trac
Et tirant leur pied qui se colle,
Ils s’en reviennent de l’école.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
Que j'étudie trop, que je fasse l'amour,
Et que d'avoir toujours ces livres à l'entour
Rend les yeux éblouis et la tête alourdie.
Mais tu ne l'entends pas : car cette maladie
Ne me vient du trop lire ou du trop long séjour,
Ainsi de voir le bureau, qui se tient chacun jour :
C'est, Pierre mon ami, le livre où j'étudie.
Ne m'en parle donc plus, autant que tu as cher
De me donner plaisir et de ne me fâcher :
Mais bien en cependant que d'une main habile
Tu me laves la barbe et me tonds les cheveux,
Pour me désennuyer, conte-moi, si tu veux,
Des nouvelles du pape et du bruit de la ville.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Certes, l'homme est mortel, dit-il, mais il n'y aurait encore là que demi-mal. Le malheur, c'est que l'homme meurt parfois inopinément.
Mihail Bulgakov dans Le Maître et Marguerite, translated by Claude Ligny
Ajouté par Simona Enache
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Le Père Pierre
Fantastiques d’aspect sous leur noire capote,
Mais, très humaines par leurs caq[...]s superflus,
Les commères, barrant la route aux verts talus,
À la messe s’en vont d’un gros pas qui sabote.
« Tiens ! v’là l’pèr’ Pierr’ ! fait l’une, un malin, celui-là !
Pour accrocher l’ poisson quand personn’ peut en prendre ;
I’ dit q’ quand il a faim, d’ fumer q’ça l’ fait attendre,
Et qu’un’ bonn’ pip’ souvent vaut mieux qu’un mauvais plat. »
L’homme les joint bientôt. En chœur elles s’écrient :
« Il faut croire, à vous voir marcher
En tournant l’ dos à not’ clocher,
Q’v’allez pas à la messe ! » et puis, dame ! elles rient...
« Moi ? si fait ! leur répond simplement le vieux Pierre,
Mais, tout par la nature ! étant ma seul’ devise,
J’ vas à la mess’ de la rivière
Du bon soleil et d’ la fraîcheur,
Avec le ravin pour église,
Et pour curé l’ martin-pêcheur.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Qui fait plaisir trop longtemps ennuie ; mieux vaut déplaire, mais brièvement.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Je ne vais pas vous convaincre du Rien : la matière serait trop vaste.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Qu'heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu'heureux
Qu'heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu'heureux,
De ne suivre abusé cette aveugle déesse,
Qui d'un tour inconstant et nous hausse et nous baisse,
Mais cet aveugle enfant qui nous fait amoureux !
Tu n'éprouves, Baïf, d'un maître rigoureux
Le sévère sourcil : mais la douce rudesse
D'une belle, courtoise et gentille maîtresse,
Qui fait languir ton coeur doucement langoureux.
Moi chétif, cependant, loin des yeux de mon prince,
Je vieillis malheureux en étrange province,
Fuyant la pauvreté : mais las ne fuyant pas
Les regrets, les ennuis, le travail et la peine,
Le tardif repentir d'une espérance vaine,
Et l'importun souci, qui me suit pas à pas.
poésie de Joachim du Bellay
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La mort est le prix que nous devons payer pour notre cerveau et notre personnalité.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré
Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré,
Et l'une chambre à l'autre également voisine
D'antichambre servir, de salle et de cuisine,
En un petit recoin de dix pieds en carré :
Il fait bon voir autour le palais emmuré,
Et briguer là-dedans cette troupe divine,
L'un par ambition, l'autre par bonne mine,
Et par dépit de l'un être l'autre adoré :
Il fait bon voir dehors toute la ville en armes
Crier : le Pape est fait, donner de faux alarmes,
Saccager un palais : mais plus que tout cela
Fait bon voir, qui de l'un, qui de l'autre se vante,
Qui met pour celui-ci, qui met pour celui-là,
Et pour moins d'un écu dix cardinaux en vente.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme,
Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme,
Pasquin fable du peuple, et qui fais toutefois
Le même office encor que j'ai fait autrefois,
Vu qu'ores par mes vers tant de monstres j'assomme.
Aussi mon vrai métier, c'est de n'épargner homme,
Mais les vices chanter d'une publique voix :
Et si ne puis encor, quelque fort que je sois,
Surmonter la fureur de cet Hydre de Rome.
J'ai porté sur mon col le grand palais des dieux,
Pour soulager Atlas, qui sous le faix des cieux
Courbait las et recru sa grande échine large.
Ores au lieu du ciel, je porte sur mon dos,
Un gros moine espagnol, qui me froisse les os,
Et me pèse trop plus que ma première charge.
poésie de Joachim du Bellay
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