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Mikhaïl Kouzmine

C’est bien triste quand la chute des dents coïncide avec celle des feuilles.

aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie BenechSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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Des citations similaires

Cornelia Păun Heinzel

Pantouns des saisons

Dans la vie est toujours un printemps
Avec la danse au vent de fleurs des champs.
Dans mon âme est toujours un printemps
Quand je suis tranquille, contente.

Dans la vie est toujours l’été,
Et le soleil et la chaleur sont arrivés.
Dans mon âme est toujours l’été,
Quand je peux faire ce à quoi j’ai pensé.

Dans la vie est toujours l’automne,
Quand tombent et feuilles et pommes.
Dans mon âme est toujours l’automne,
Quand j’aime très fort un homme.

Je crois que la vie est l’hiver
Avec le blanc, dans le monde entier.
Dans mon âme est toujours l’hiver
Quand j’aime tout ce que je dois faire.

poésie de Cornelia Păun Heinzel de Pantouns Lettres de Malaisie (1 septembre 2013)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Cornelia Păun Heinzel
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La Réprouvée

Quelle était donc, ainsi, tout de noir recouverte,
Cette femme, là-bas, d’un si lugubre effet,
En me croisant, m’ayant laissé voir qu’elle avait
Le crâne dans du linge et la figure verte ?...

Mais, verte ! de ce vert végétal, cru, blanc jaune,
Comme un gros masque d’herbe et de feuilles de chou !
Elle avait passé là, d’un pied de caoutchouc,
Sans bruit, avec un air de chercheuse d’aumône.

Je la suivais des yeux, je la suivis des pas ;
Et, quand je fus près d’elle, en tremblant, presque bas,
Dans le son de ma voix mettant toute mon âme ;
« Mais qui donc êtes-vous, lui dis-je, pauvre femme ? »

Alors, parlant de dos, elle me répondit :
« C’que j’suis ? Vous n’savez pas ? eh ben ! j’suis l’êtr’ maudit !
Oh ! l’plus misérable et l’plus triste
Comm’ le plus inr’gardab’ q’existe !
N’ayant rien qu’à s’montrer pour fair’ le désert ;
J’suis la femm’ dont, au moins depuis vingt ans, l’cancer
A mangé p’tit à p’tit la fac’, comme un’ lent’ bête ;
Celle qui traîne après ell’ du dégoût et d’l’effroi,
À qui, s’renfermant vit’, les gens de son endroit
Donn’ du pain en r’tournant la tête !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Quand reviendra l’automne

Quand reviendra l’automne avec les feuilles mortes
Qui couvriront l’étang du moulin ruiné,
Quand le vent remplira le trou béant des portes
Et l’inutile espace où la meule a tourné,

Je veux aller encore m’asseoir sur cette borne,
Contre le mur tissé d’un vieux lierre vermeil,
Et regarder longtemps dans l’eau glacée et morne
S’éteindre mon image et le pâle soleil.

poésie de Jean Moréas de Les Stances (1893)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Rick
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Edmond Rostand

Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles!

Edmond Rostand dans Cyrano de BergeracSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Le Rossignol

Quand le soleil rit dans les coins,
Quand le vent joue avec les foins,
À l’époque où l’on a le moins
D’inquiétudes ;
Avec Mai, le mois enchanteur
Qui donne à l’air bonne senteur,
Il nous revient, l’oiseau chanteur
Des solitudes.

Il habite les endroits frais,
Pleins de parfums et de secrets,
Sur les lisières des forêts
Et des prairies ;
Sur les bords d’un lac ombragé,
Auprès d’un manoir très âgé
Ou d’un cimetière chargé
De rêveries.

Le doux ignorant des hivers
Hante les fouillis d’arbres verts,
Et voit le soleil à travers
L’écran des feuilles ;
C’est là que tu passes tes jours,
Roi des oiselets troubadours,
Et que pour chanter tes amours
Tu te recueilles.

Tandis que l’horizon blêmit,
Que la berge se raffermit,
Et que sur les ajoncs frémit
La libellule ;
Tandis qu’avec des vols ronfleurs,
Parfois obliques et frôleurs,
L’abeille rentre ivre de fleurs
Dans sa cellule ;

Lui, le bohème du printemps,
Il chante la couleur du temps ;
Et saules pleureurs des étangs,
Vieilles églises
Ayant du lierre à plus d’un mur,
Toute la plaine et tout l’azur
Écoutent vibrer dans l’air pur
Ses vocalises.

Quand il pousse dans sa langueur
Des soupirs filés en longueur,
C’est qu’il souffre avec tout son cœur,
Toute son âme !
Sa voix pleurant de chers hymens
A des sons tellement humains,
Que l’on dirait par les chemins
Des cris de femme !

Alors elle rend tout pensifs
Les petits chênes, les grands ifs ;
Et mêlée aux ruisseaux furtifs,
Aux bons visages
De la vache et de la jument,
Cette voix est assurément
La plainte et le gémissement
Des paysages.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Aquarelle

Adorablement naturiste,
Ma mignonne peint dans les bois,
Aux sons de harpe et de hautbois
Roucoulés par un ruisseau triste.

Ingénu, curieux, artiste,
Et nuit et jour prompt aux effrois,
Son œil maudit les serpents froids
Et rit aux bluets d’améthyste.

Rougeoîment des feuilles de buis,
Usure verte des vieux puits,
Lueurs d’étoiles presque éteintes,

Lichens gris du ravin profond
Attirent ses regards qui vont
Se pâmer dans les demi-teintes.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Ballade de la reine des Fourmis et du roi des Cigales

Deux insectes de race avaient le même trou :
L’un, grillon souffreteux, passablement poète,
Mélomane enragé, rôdeur, maussade et fou ;
Et l’autre, une fourmi sage et toujours en quête
De supputer au mieux l’avenir dans sa tête.
Mais tous deux ils avaient de tendres unissons
Dans leur amour des prés, des rocs et des moissons :
Un taillis leur causait des voluptés égales,
Et l’aube emplissait d’aise et de joyeux frissons
La reine des fourmis et le roi des cigales.

Quand le grillon voulait aller je ne sais où
Et risquer son corps frêle au vent de la tempête,
La mignonne fourmi l’enfermait au verrou,
Et son charme en faisait tellement la conquête,
Qu’il retenait l’ingrat au petit gîte honnête.
La rainette des bois et celle des cressons
Admiraient à loisir leurs gentilles façons
Quand ils poussaient au loin leurs courses conjugales,
Et l’oiseau célébrait avec force chansons
La reine des fourmis et le roi des cigales.

Ils rentraient tous les soirs à l’heure où le hibou
Gémit lugubrement comme un mauvais prophète.
Le grillon voulait bien courir le guilledou,
Mais la fourmi disait : « Je serais inquiète,
« De grâce, viens dormir ! et j’aurai l’âme en fête ! »
Ainsi toujours ! Amis du merle et des pinsons,
Chéris du scarabée, et craints des charançons,
Ils savourent en paix leurs dînettes frugales,
Et le ciel a béni dans l’herbe et les buissons
La reine des fourmis et le roi des cigales.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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La femme est un grand enfant qu'on amuse avec des joujoux, qu'on endort avec des louanges et qu'on séduit avec des promesses.

citation de Sophie ArnouldSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par George Budoi
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Les Dents

Je les revois à des époques reculées
Ces merveilleuses dents, froides, immaculées,
Et qui se conservaient sans toilette ni fard
Dans la virginité blanche du nénufar.
Le fait est que ces dents étaient surnaturelles
À force de blancheur et de clarté cruelles,
Et que dans les recoins les plus fuligineux
Elles avaient encore un reflet lumineux
Comme un éclair lointain, la nuit, dans une plaine ;
Et puis, au frôlement continu d’une haleine
Qui musquait le soupir, la phrase et le baiser,
Elles passaient leur vie à s’aromatiser !
Joignant le plus souvent leurs mignonnes arcades,
Elles rendaient la voix grinçante par saccades
Avec je ne sais quoi d’humide et de siffleur.
Comme dans le calice embaumé de la fleur
On voit luire au matin des perles de rosée,
Ainsi dans cette bouche indolente et rosée
Elles m’apparaissaient, opale et diamant,
Dont mon œil emportait un éblouissement.
Oh ! quand, jolis bijoux des gencives si pures,
Ces petits os carrés, habiles aux coupures,
Plutôt faits pour trancher que pour mâcher, brillaient
Dans l’entre-bâillement des lèvres qui riaient,
Que de fois une envie inquiète et farouche
M’a pris de les humer aussi comme la bouche,
Et d’y faire dormir le chagrin qui me mord !
Ainsi que sur les dents d’une tête de mort,
J’imaginais déjà la rouille de la terre
Sur la mate pâleur de cet émail dentaire ;
Je voyais la mâchoire horrible ricanant
Dans une bière, et puis à la fin s’égrenant.
Elles perdaient parfois leur attitude étrange
Quand elles s’amusaient d’une écorce d’orange,
D’un brin d’herbe ou de fil, d’une paille, d’un fruit,
Ou quand elles faisaient craquer à petit bruit
Les amandes, les noix, les marrons, l’angélique,
Dans un grignotement de souris famélique.
En tout lieu, raffinant le meurtre et le dégât
Elles martyrisaient longuement le nougat,
Massacraient les gâteaux, et lentes et câlines
Se délectaient au goût vanillé des pralines.
Ces quenottes alors prenaient un air mutin
Et s’épanouissaient dans un rire enfantin.
Quand elles miroitaient sans montrer leurs gencives,
Elles étaient toujours funèbres et pensives,
Semblant me dire : « Avance ! » ou me dire : « Va-t’en ! »
Ou bien, dignes d’orner la bouche de Satan,
Comme en arrêt devant une pâture humaine,
Mon pauvre cœur peut-être ! Une couche de haine,
De sarcasme et d’horreur y venait adhérer
Quand elles se mettaient à me considérer,
Ces infernales dents, ces adorable niques
Qui se faisaient un jeu de paraître ironiques,
Dont le regard était morsure, et qui le soir
Avaient le froid sinistre et coupant du rasoir.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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À quoi pense la nuit?

À quoi pense la Nuit, quand l’âme des marais
Monte dans les airs blancs sur tant de voix étranges,
Et qu’avec des sanglots qui font pleurer les anges
Le rossignol module au milieu des forêts ?...

À quoi pense la Nuit, lorsque le ver luisant
Allume dans les creux des frissons d’émeraude,
Quand murmure et parfum, comme un zéphyr qui rôde,
Traversent l’ombre vague où la tiédeur descend ?...

Elle songe en mouillant la terre de ses larmes
Qu’elle est plus belle, ayant le mystère des charmes,
Que le jour regorgeant de lumière et de bruit.

Et — ses grands yeux ouverts aux étoiles — la Nuit
Enivre de secret ses extases moroses,
Aspire avec longueur le magique des choses.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Le mal de toi

Y a plus de soleil
Quand j´me réveille,
Matin chagrin
Quand j´ai le mal de toi.
Cassé la nuit,
Le jour ausi.
Plus faim, pas bien
Quand j´ai le mal de toi

Mais quand j´ai le mal de toi,
Je raconte n´importe quoi:
Que tu n´me manques pas,
Que j´t´attends pas,
Que j´ai des ailes,
Une vie nouvelle.
Sourire devant,
Souffrir dedans.
J´peux mentir comme ça
Quand j´ai le mal de toi.

Ton pull sur moi
Me donne moins froid,
Parfum qui r´vient
Quand j´ai le mal de toi.
T´écrire une lettre,
Partir peut-être.
Mourir, c´est rien
Quand j´ai le mal de toi.

Mais quand j´ai le mal de toi,
Je raconte n´importe quoi:
Que tu n´me manques pas,
Que j´t´attends pas,
Que j´ai des ailes,
Une vie nouvelle.
Sourire devant,
Souffrir dedans.
J´peux mentir comme ça
Quand j´ai le mal de toi

Et puis l´espoir, j´suis sûr de t´voir,
Demain, ce soir ou bien plus tard.
Je n´veux plus croire qu´on nous sépare
Quand j´ai le mal de toi.
Ça y est t´es là, j´entends ta voix.
J´ai l´cœur qui bat, tu cours vers moi.
T´es dans mes bras... J´délire comme ça
Quand j´ai le mal de toi.

Mais quand j´ai le mal de toi,
Je raconte n´importe quoi:
Que tu n´me manques pas,
Que j´t´attends pas,
Que j´ai des ailes,
Une vie nouvelle.
Sourire devant,
Souffrir dedans.
J´peux mentir comme ça
Quand j´ai le mal de toi.

chanson interprété par Francois FeldmanSignalez un problèmeDes citations similaires
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Emile Zola

Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres.

Emile Zola dans J'accuse… ! (1898)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Dessus un mont une flamme allumée

Dessus un mont une flamme allumée
A triple pointe ondoyait vers les cieux,
Qui de l'encens d'un cèdre précieux
Parfumait l'air d'une odeur embaumée.

D'un blanc oiseau l'aile bien emplumée
Semblait voler jusqu'au séjour des dieux,
Et dégoisant un chant mélodieux
Montait au ciel avecques la fumée.

De ce beau feu les rayons écartés
Lançaient partout mille et mille clartés,
Quand le dégout d'une pluie dorée

Le vint éteindre. O triste changement!
Ce qui sentait si bon premièrement
Fut corrompu d'une odeur sulfurée.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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L'Introuvable

Ton amour est-il pur comme les forêts vierges,
Berceur comme la nuit, frais comme le Printemps ?
Est-il mystérieux comme l’éclat des cierges,
Ardent comme la flamme et long comme le temps ?

Lis-tu dans la nature ainsi qu’en un grand livre ?
En toi, l’instinct du mal a-t-il gardé son mors ?
Préfères-tu, — trouvant que la douleur enivre,
Le sanglot des vivants au mutisme des morts ?

Avide de humer l’atmosphère grisante,
Aimes-tu les senteurs des sapins soucieux,
Celles de la pluie âcre et de l’Aube irisante
Et les souffles errants de la mer et des cieux ?

Et les chats, les grands chats dont la caresse griffe,
Quand ils sont devant l’âtre accroupis de travers,
Saurais-tu déchiffrer le vivant logogriphe
Qu’allume le phosphore au fond de leurs yeux verts ?

Es-tu la confidente intime de la lune,
Et, tout le jour, fuyant le soleil ennemi,
As-tu l’amour de l’heure inquiétante et brune
Où l’objet grandissant ne se voit qu’à demi ?

S’attache-t-il à toi le doute insatiable,
Comme le tartre aux dents, comme la rouille au fer ?
Te sens-tu frissonner quand on parle du diable,
Et crois-tu qu’il existe ailleurs que dans l’enfer ?

As-tu peur du remords plus que du mal physique,
Et vas-tu dans Pascal abreuver ta douleur ?
Chopin est-il pour toi l’Ange de la musique,
Et Delacroix le grand sorcier de la couleur ?

As-tu le rire triste et les larmes sincères,
Le mépris sans effort, l’orgueil sans vanité ?
Fuis-tu les cœurs banals et les esprits faussaires
Dans l’asile du rêve et de la vérité ?

— Hélas ! autant vaudrait questionner la tombe !
La bouche de la femme est donc close à jamais
Que, nulle part, le Oui de mon âme n’en tombe ?...
Je l’interroge encore et puis encore... mais,
Hélas ! autant vaudrait questionner la tombe !...

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Walt Whitman

Voir, entendre, toucher, sont des miracles et chaque partie et chaque particule de moi-même est un miracle.

Walt Whitman dans Feuilles d'herbeSignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Soleil

Le Soleil est le tout-puissant
Qui féconde, en éblouissant,
Plaines, coteaux, monts et vallées :
Les immensités étalées
Sous leur plafond d'azur luisant.

Il éclate retentissant
Jusqu'aux ravines désolées,
Fait les terres bariolées,
Rend irisé, phosphorescent,
Le dos houleux des mers gonflées.

Il trouve tout obéissant :
Bois enfouis, roches voilées,
Les eaux courantes ou gelées,
Et l'ombre elle-même le sent.

Au zénith d'où vont jaillissant
Ses lumières immaculées,
Fixe il trône ! et, quand il descend
Dans l'air frais, par lui rougissant,
Il jette aux profondeurs troublées
Ses deux grandes pourpres mêlées :
Celle du feu, celle du sang.
Le Soleil est le tout-puissant !

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Le Soleil

Le Soleil est le tout-puissant
Qui féconde, en éblouissant,
Plaines, coteaux, monts et vallées :
Les immensités étalées
Sous leur plafond d’azur luisant.

Il éclate retentissant
Jusqu’aux ravines désolées,
Fait les terres bariolées,
Rend irisé, phosphorescent,
Le dos houleux des mers gonflées.

Il trouve tout obéissant :
Bois enfouis, roches voilées,
Les eaux courantes ou gelées,
Et l’ombre elle-même le sent.

Au zénith d’où vont jaillissant
Ses lumières immaculées,
Fixe il trône ! et, quand il descend
Dans l’air frais, par lui rougissant,
Il jette aux profondeurs troublées
Ses deux grandes pourpres mêlées :
Celle du feu, celle du sang.
Le Soleil est le tout-puissant !

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Plus riche assez que ne se montrait celle

Plus riche assez que ne se montrait celle
Qui apparut au triste Florentin,
Jetant ma vue au rivage latin,
Je vis de loin surgir une nacelle :

Mais tout soudain la tempête cruelle,
Portant envie à si riche butin,
Vint assaillir d'un aquilon mutin
La belle nef des autres la plus belle.

Finalement l'orage impétueux
Fit abîmer d'un gouffre tortueux
La grand richesse à nulle autre seconde.

Je vis sous l'eau perdre le beau trésor,
La belle nef, et les roches encor,
Puis vis la nef se ressourdre sur l'onde.

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Charles Baudelaire

Alchimie de la douleur

L'un t'éclaire avec son ardeur,
L'autre en toi met son deuil, Nature!
Ce qui dit à l'un: Sépulture!
Dit à l'autre: Vie et splendeur!

Hermès inconnu qui m'assistes
Et qui toujours m'intimidas,
Tu me rends l'égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes;

Par toi je change l'or en fer
Et le paradis en enfer;
Dans le suaire des nuages

Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages.

poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du malSignalez un problèmeDes citations similaires
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Mes girouettes

Elles grincent, mes girouettes,
Sur le pauvre toit en lambeaux.
Tous les arbres, grands et nabots,
Ont de lugubres silhouettes !

Dans la saison des alouettes,
Quand les cieux dorment sans flambeaux,
Elles grincent mes girouettes
Sur le pauvre toit en lambeaux.

Comme elles font des pirouettes
Dès que les jours ne sont plus beaux !
Le matin, avec les corbeaux,
Et le soir, avec les chouettes,
Elles grincent mes girouettes !

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