Toute réalisation, quelle que soit sa nature ou son but, doit naître d'un intense désir ardent pour quelque chose de bien défini.
citation de Napoléon Hill
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Des citations similaires
Astres cruels, et vous dieux inhumains
Astres cruels, et vous dieux inhumains,
Ciel envieux, et marâtre nature,
Soit que par ordre ou soit qu'à l'aventure
Voise le cours des affaires humains,
Pourquoi jadis ont travaillé vos mains
A façonner ce monde qui tant dure ?
Ou que ne fut de matière aussi dure
Le brave front de ces palais romains ?
Je ne dis plus la sentence commune,
Que toute chose au-dessous de la lune
Est corrompable et sujette à mourir :
Mais bien je dis (et n'en veuille déplaire
A qui s'efforce enseigner le contraire)
Que ce grand Tout doit quelquefois périr.
poésie de Joachim du Bellay
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Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour
Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour
Pour venir où le Tibre aux flots tortus ondoie,
Le ciel a vu trois fois par son oblique voie
Recommencer son cours la grand lampe du jour.
Mais j'ai si grand désir de me voir de retour
Que ces trois ans me sont plus qu'un siège de Troie,
Tant me tarde, Morel, que Paris je revoie,
Et tant le ciel pour moi fait lentement son tour.
Il fait son tour si lent, et me semble si morne,
Si morne et si pesant, que le froid Capricorne
Ne m'accourcit les jours, ni le Cancre les nuits.
Voilà, mon cher Morel, combien le temps me dure
Loin de France et de toi, et comment la nature
Fait toute chose longue avecques mes ennuis.
poésie de Joachim du Bellay
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Sire, celui qui est a formé toute essence
Sire, celui qui est a formé toute essence
De ce qui n'était rien. C'est l'oeuvre du Seigneur :
Aussi tout honneur doit fléchir à son honneur,
Et tout autre pouvoir céder à sa puissance.
On voit beaucoup de rois, qui sont grands d'apparence :
Mais nul, tant soit-il grand, n'aura jamais tant d'heur
De pouvoir à la vôtre égaler sa grandeur :
Car rien n'est après Dieu si grand qu'un roi de France.
Puis donc que Dieu peut tout, et ne se trouve lieu
Lequel ne soit enclos sous le pouvoir de Dieu,
Vous, de qui la grandeur de Dieu seul est enclose,
Elargissez encor sur moi votre pouvoir,
Sur moi, qui ne suis rien : afin de faire voir
Que de rien un grand roi peut faire quelque chose.
poésie de Joachim du Bellay
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Cousin, parle toujours des vices en commun,
Cousin, parle toujours des vices en commun,
Et ne discours jamais d'affaires à la table,
Mais surtout garde-toi d'être trop véritable,
Si en particulier tu parles de quelqu'un.
Ne commets ton secret à la foi d'un chacun,
Ne dis rien qui ne soit pour le moins vraisemblable
Si tu mens, que ce soit pour chose profitable
Et qui ne tourne point au déshonneur d'aucun.
Surtout garde-toi bien d'être double en paroles,
Et n'use sans propos de finesses frivoles,
Pour acquérir le bruit d'être bon courtisan.
L'artifice caché, c'est le vrai artifice :
La souris bien souvent périt par son indice,
Et souvent par son art se trompe l'artisan.
poésie de Joachim du Bellay
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L'interprète
L'inclinaison de ce vieux saule
Sur le vieil étang soucieux
Que pas une brise ne frôle,
A quelque chose de pieux.
Et l'on dirait que chaque feuille,
Ayant cessé son trémolo,
Pompe le mystère de l'eau
Et dévotement se recueille.
Or, soudain, y perchant son vol,
Voici qu'un petit rossignol,
Tendre interprète d'aventure,
Pour l'arbre adresse à l'Inconnu,
Dans un lamento soutenu,
La prière de la Nature !
poésie de Maurice Rollinat
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L'Interprète
L’inclinaison de ce vieux saule
Sur le vieil étang soucieux
Que pas une brise ne frôle,
A quelque chose de pieux.
Et l’on dirait que chaque feuille,
Ayant cessé son trémolo,
Pompe le mystère de l’eau
Et dévotement se recueille.
Or, soudain, y perchant son vol,
Voici qu’un petit rossignol,
Tendre interprète d’aventure,
Pour l’arbre adresse à l’Inconnu,
Dans un lamento soutenu,
La prière de la Nature !
poésie de Maurice Rollinat
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Le but de la vie est le développement personnel. Parvenir a une parfaite réalisation de sa nature, c'est pour cela que nous sommes tous ici.
citation de Oscar Wilde
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Si par peine et sueur et par fidélité
Si par peine et sueur et par fidélité,
Par humble servitude et longue patience,
Employer corps et biens, esprit et conscience,
Et du tout mépriser sa propre utilité,
Si pour n'avoir jamais par importunité
Demandé bénéfice ou autre récompense,
On se doit enrichir, j'aurai (comme je pense)
Quelque bien à la fin, car je l'ai mérité.
Mais si par larcin avancé l'on doit être,
Par mentir, par flatter, par abuser son maître,
Et pis que tout cela faire encor bien souvent :
Je connais que je sème au rivage infertile,
Que je veux cribler l'eau, et que je bats le vent,
Et que je suis, Vineus, serviteur inutile.
poésie de Joachim du Bellay
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L’espoir, c’est vouloir quelque chose. La foi, c’est croire en quelque chose. Le courage, c’est faire quelque chose.
auteur inconnu/anonyme
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Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien.
citation de Abbé Pierre
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Il est dit que tout homme doit découvrir quelque chose qui justifie sa vie.
citation de Luis Sepulveda
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A son livre
Mon livre (et je ne suis sur ton aise envieux),
Tu t'en iras sans moi voir la Cour de mon Prince.
Hé, chétif que je suis, combien en gré je prinsse
Qu'un heur pareil au tien fût permis à mes yeux ?
Là si quelqu'un vers toi se montre gracieux,
Souhaite-lui qu'il vive heureux en sa province :
Mais si quelque malin obliquement te pince,
Souhaite-lui tes pleurs et mon mal ennuyeux.
Souhaite-lui encor qu'il fasse un long voyage,
Et bien qu'il ait de vue éloigné son ménage,
Que son coeur, où qu'il voise, y soit toujours présent :
Souhaite qu'il vieillisse en longue servitude,
Qu'il n'éprouve à la fin que toute ingratitude,
Et qu'on mange son bien pendant qu'il est absent.
poésie de Joachim du Bellay
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Croissez et multipliez
Ne sortant pas de faire jeûne,
Une fois, le père Lucas,
Sincère, et du fond de son âme,
Disait à ses quatre grands gars,
Tous, de l’aîné jusqu’au plus jeune,
Bien en âge de prendre femme :
« Mes enfants, faut peupler d’son espèc’ ! Ya pas d’trêve !
Faut q’tout c’qui vit engendre ! et qu’toujours s’accroissant,
Les êtr’ les uns aux autr’, sans fin, se r’pass’ leur sang,
Tel’ qu’aux racin’ des arb’ la terr’ coule sa sève.
Tout’ femelle est un champ où l’bon mâle i’ doit s’mer
La grain’ d’humanité qu’est dans l’grenier d’son être :
B’sogn’ douce et ben commod’ ! Puisqu’ y a besoin q’d’aimer,
Et q’sans plaisi’ pour l’homm’, l’enfant pourrait pas naître.
Dans c’champ-là qu’est l’plus nobl’ faut fair’ de beaux sillons,
Q’l’homme y mèn’ la charrue au c’mand’ment d’la nature,
Avec la bell’ chaleur du sang pour aiguillon
D’l’amour qui doit tout l’temps penser à sa culture !
Dans ceux chos’là, faut pas, trop à sa fantaisie,
Écouter les conseils du vice et d’la boisson.
En s’mant, i’ faut toujours songer à la moisson,
Féconder sérieusement l’épous’ qu’on a choisie.
Faut êt’ chaud, mais d’instinct réglé comm’ ceux bêt’ fauves ;
D’êt’ trop paillard ou d’l’êt pas assez… C’est un tort !
Dit’ vous ben qu’vous êt’ vu, quand l’amour joint les corps,
Par le grand oeil d’en haut dont pas un homm’ se sauve.
Dieu merci ! vous n’êt’ pas des poussifs à teint pâle,
Vous avez bonn’ poitrine et fort tempérament,
Vous d’vez donc tous les quat’ faire offic’ de bons mâles,
Accomplir sans tricher vot’ destin d’engross’ment.
Mangez fort ! et fait’-vous du sang, des muscl’, des os !
Buvez ! mais sans jamais perd’ la raison d’un’ ligne ;
Pas trop d’pein’ ! Ceux qui s’us’ au travail sont des sots.
Réglez la sueur du corps ainsi q’le jus d’la vigne !
Comm’ faut q’la femm’ soit pure avec des yeux ardents,
Q’fièr’ dans les bras d’l’époux qui n’cherch’ qu’à la rend’ mère
Ell’ yoffr’ l’instant d’bonheur qui fait claquer ses dents
Pour que leur vie ensemb’ ne soit jamais amère.
Voyez-vous ? l’trôn’ d’un’ femme ? C’est l’lit d’son cher époux.
C’est là q’jeune ell’ pratiq’ l’amour sans badinage,
Et q’vieille ell’ prend, des fois, encore un r’pos ben doux
Au long d’son vieux, après les soucis du ménage.
Là-d’sus buvons un coup ! dans ceux chos’ de l’amour
J’vous souhait’ de pas vous j’ter comme un goret qui s’vautre,
Et que, pour chacun d’vous, l’plus cher désir toujours :
Ça soit d’faire des enfants qui puiss’ en faire d’autres !
poésie de Maurice Rollinat
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Je ne veux point fouiller au sein de la nature
Je ne veux point fouiller au sein de la nature,
Je ne veux point chercher l'esprit de l'univers,
Je ne veux point sonder les abîmes couverts,
Ni dessiner du ciel la belle architecture.
Je ne peins mes tableaux de si riche peinture,
Et si hauts arguments ne recherche à mes vers :
Mais suivant de ce lieu les accidents divers,
Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure.
Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret :
Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,
Comme étant de mon coeur les plus sûrs secrétaires.
Aussi ne veux-je tant les peigner et friser,
Et de plus braves noms ne les veux déguiser
Que de papiers journaux ou bien de commentaires.
poésie de Joachim du Bellay
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La Science ne peut prouver que Dieu n'existe pas, car il y a quelque chose qui lui échappe par nature.
citation de Emmanuel Kant
Ajouté par Simona Enache
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Toute œuvre réussie doit son immensité à son inachèvement.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge
Ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge
Entre pareils à soi ! et qui sans fiction,
Sans crainte, sans envie et sans ambition,
Règne paisiblement en son pauvre ménage !
Le misérable soin d'acquérir davantage
Ne tyrannise point sa libre affection,
Et son plus grand désir, désir sans passion,
Ne s'étend plus avant que son propre héritage.
Il ne s'empêche point des affaires d'autrui,
Son principal espoir ne dépend que de lui,
Il est sa cour, son roi, sa faveur et son maître.
Il ne mange son bien en pays étranger,
Il ne met pour autrui sa personne en danger,
Et plus riche qu'il est ne voudrait jamais être.
poésie de Joachim du Bellay
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Lorsqu'il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu'à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d'origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu'ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s'enorgueillir d'avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu'une ombre sans substance.
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
Ajouté par Simona Enache
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Si celui qui s'apprête à faire un long voyage
Si celui qui s'apprête à faire un long voyage
Doit croire celui-là qui a jà voyagé,
Et qui des flots marins longuement outragé,
Tout moite et dégouttant s'est sauvé du naufrage,
Tu me croiras, Ronsard, bien que tu sois plus sage,
Et quelque peu encor (ce crois-je) plus âgé,
Puisque j'ai devant toi en cette mer nagé,
Et que déjà ma nef découvre le rivage.
Donques je t'avertis que cette mer romaine,
De dangereux écueils et de bancs toute pleine,
Cache mille périls, et qu'ici bien souvent,
Trompé du chant pipeur des monstres de Sicile,
Pour Charybde éviter tu tomberas en Scylle,
Si tu ne sais nager d'une voile à tout vent.
poésie de Joachim du Bellay
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Ô marâtre nature
Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien,
De ne m'avoir plus sage ou plus heureux fait naître),
Pourquoi ne m'as-tu fait de moi-même le maître,
Pour suivre ma raison et vivre du tout mien ?
Je vois les deux chemins, et ce mal, et de bien :
Je sais que la vertu m'appelle à la main dextre,
Et toutefois il faut que je tourne à semestre,
Pour suivre un traître espoir, qui m'a fait du tout sien.
Et quel profit en ai-je ? O belle récompense !
Je me suis consumé d'une vaine dépense,
Et n'ai fait autre acquêt que de mal et d'ennui.
L'étranger recueillit le fruit de mon service,
je travaille mon corps d'un indigne exercice,
Et porte sur mon front la vergogne d'autrui.
poésie de Joachim du Bellay
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