Toutes les histoires ou les films se terminent par "heureux pour toujours" nous donnant un sentiment de sécurité, que tout va bien et que l'avenir est entre nos mains.
Mais je ne suis pas ici pour vous promettre un avenir en or. Je ne suis là que pour vous faire prendre conscience d'un monde avec toutes les incertitudes et insécurités dont la vie est faite.
Camelia Opriţa dans Les pensées (décembre 2018)
Ajouté par Gian Luigi Zampieri - Direttore d'orchestra
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Des citations similaires
Quand vous êtes inspiré par un but élevé ou un projet extraordinaire, toutes vos pensées brisent leurs chaînes: votre esprit transcende ses limites, votre conscience se déploie dans toutes les directions, et vous vous retrouvez dans un monde nouveau absolument merveilleux... Vous vous rendez compte que vous êtes beaucoup plus brillants que vous auriez pu l'imaginer.
citation de Patanjali
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Revivre
J'essaie depuis toujours,
-Il est un reve esquis
Tout un et sans repit-
On sait, le monde en court.
On court la faire passer;
Une vie les cles en main...
C'est fou, on veut la fin
Qu'on pense reinventer.
Il nous reste que l'amour
Qui peut garder le temps;
Je le vis chaque instant,
C'est lui mon alentour.
Je me suis fait serment;
Faire de la vie, lavoire,
-Donnant pour en avoir-
Tout coule, se recyclant.
Retour n'existe pas...
L'amour, je le partage,
Sera mon seul ancrage...
L'âme perpetuera.
poésie de Daniel Aurelian Rădulescu (10 juillet 2010)
Ajouté par Daniel Aurelian Rădulescu
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A Madame M...
Vous m'envoyez, belle Emilie,
Un poulet bien emmailloté;
Votre main discrète et polie
L'a soigneusement cacheté.
Mais l'aumône est un peu légère,
Et malgré sa dextérité,
Cette main est bien ménagère
Dans ses actes de charité.
C'est regarder à la dépense
Si votre offrande est un paiement,
Et si c'est une récompense,
Vous n'aviez pas besoin d'argent.
A l'avenir, belle Emilie,
Si votre coeur est généreux,
Aux pauvres gens, je vous en prie
Faites l'aumône avec vos yeux.
Quand vous trouverez le mérite,
Et quand vous voudrez le payer,
Souvenez-vous de Marguerite
Et du poète Alain Chartier
Il était bien laid, dit l'histoire,
La dame était fille de roi;
Je suis bien obligé de croire
Qu'il faisait mieux les vers que moi.
Mais si ma plume est peu de chose,
Mon coeur, hélas! ne vaut pas mieux;
Fût-ce même pour de la prose
Vos cadeaux sont trop dangereux.
Que votre charité timide
Garde son argent et son or,
Car en ouvrant votre main vide
Vous pouvez donner un trésor.
poésie de Alfred de Musset
Ajouté par Simona Enache
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Temps
Chaque moment a sa propre signification,
Pour moi, pour vous, pour lui.
Dans chaque instant il y a une action majeure
pour moi, pour vous, pour lui.
Chaque moment est décisif
Pour moi, pour vous, pour lui.
Chaque moment peut changer votre vie.
Aujourd’hui, demain, après-demain, pour toujours
Le bon, mauvais, ou pas du tout.
Pour un seul instant,
Vous pouvez être un grand roi
Sur moi, sur vous, sur tout,
Dans un seul moment
Vous pouvez perdre tout, un peu ou rien...
poésie de Cornelia Păun Heinzel
Ajouté par Dan Costinaş
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Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse
Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse,
Si pour n'avoir d'usure enrichi sa maison,
Si pour n'avoir commis homicide ou trahison,
Si pour n'avoir usé de mauvaise finesse,
Si pour n'avoir jamais violé sa promesse,
On se doit réjouir en l'arrière-saison,
Je dois à l'avenir, si j'ai quelque raison,
D'un grand contentement consoler ma vieillesse.
Je me console donc en mon adversité,
Ne requérant aux dieux plus grand félicité
Que de pouvoir durer en cette patience.
O dieux, si vous avez quelque souci de nous,
Octroyez-moi ce don, que j'espère de vous,
Et pour votre pitié et pour mon innocence.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Il y a deux grandes vérités à connaître: d'abord que la pensée est une puissance réelle, ensuite qu'elle vous permet de vous transporter dans l'avenir et de vivre cet avenir par anticipation.
citation de Omraam Mikhaël Aïvanhov
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Celui qui est parvenu à accepter sans critique toutes les absurdités que lui offrent les doctrines religieuses, et même à fermer les yeux sur leurs mutuelles contradictions, n’est pas quelqu’un dont la faiblesse de pensée doive nous surprendre outre mesure. Or nous n’avons pas d’autres moyens pour dominer nos pulsions que notre intelligence. Comment peut-on attendre de personnes qui se trouvent sous la domination d’interdits de penser qu’ils accèdent à l’idéal psychologique, au primat de l’intelligence?
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
Ajouté par Simona Enache
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Je suis malade
Je ne rêve plus je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi
Je suis laide sans toi
Je suis comme un orphelin dans un dortoir
Je n'ai plus envie de vivre dans ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'aie plus de vie et même mon lit
Ce transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas
Je suis malade
Complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade parfaitement malade
T'arrive on ne sait jamais quand
Tu repars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous
Comme à un rocher
Comme à un péché
Je suis accroché à toi
Je suis fatigué je suis épuisé
De faire semblant d'être heureuse quand ils sont là
Je bois toutes les nuits
Mais tous les whiskies
Pour moi on le même goût
Et tous les bateaux portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller tu es partout
Je suis malade
Complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors
Je suis malade
Parfaitement malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Pourtant moi j'avais du talent avant ta peau
Cet amour me tue
Si ça continue je crèverai seul avec moi
Près de ma radio comme un gosse idiot
Écoutant ma propre voix qui chantera
Je suis malade
Complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seul avec mon désespoir
Je suis malade
C'est ça je suis malade
Tu m'as privé de tous mes chants
Tu m'as vidé de tous mes mots
Et j'ai le coeur complètement malade
Cerné de barricades
T'entends je suis malade.
chanson interprété par Dalida
Ajouté par Simona Enache
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Vous trouverez votre force en vous-même, dans les profondeurs de votre être que vous n'avez encore jamais osé regarder. Sachez que vous possédez tout ce dont vous avez besoin pour accomplir aujourd'hui tout ce qu'il y a de bon et de bien dans votre vie.
citation de Ruth Fishel
Ajouté par Micheleflowerbomb
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L'ego veut toujours être le boss - quelque soit le coût, à tout prix. Vous perdez la belle opportunité de la vie juste pour satisfaire une ombre, une notion non substantielle - la notion de l'ego : "Je suis quelqu'un."Personne n'est quelqu'un. Nous sommes tous un; nous ne sommes pas séparés.
citation de Osho
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le Vieux Pâtre
C’est par mon métier, dit le vieux pâtre aux traits rudes,
Qu’à forc’ de vous cercler les oreill’ et les yeux,
Dans l’ song’ de votre esprit rentr’ et rêvent le mieux
Ces grands espac’ q’ont l’air de prend’ vos habitudes.
Vos chants bourdonn’ comm’ ceux des gross’ mouch’ dans l’air doux,
Tel que l’ cœur sous l’ soleil la bell’ verdur’ se pâme,
L’horizon comm’ vot’ corps d’vient la prison d’une âme,
Et les nuag’ ramp’ dans l’ ciel comm’ les pensers en vous.
L’ vent d’orag’ vous agit’, vous bouscul’ comm’ les choses.
Surprend vot’ limousin’ comm’ les feuillag’ dormants :
À l’ordinair’, leurs gest’ s’accord’ à vos mouv’ments.
Et, quand vous n’ bougez pas, vous avez leurs mêm’ poses.
Ces chos’ qui dur’ toujours ou qui meur’ ben anciennes,
On voit qu’ell’ chang’, comm’ l’homm’, leur humeur, leurs façons,
Q’la Nature, ainsi q’ vous, a tristess’ et chansons,
Et q’les vot’ tomb’ souvent ben juste avec les siennes.
Nuancés, brum’, pluie et vent, la plein’ lumière, l’ombre,
Compos’ le sentiment des form’, des teint’, des bruits,
Qui s’ communique au vôt’ !... tell’ment ! q’ par un’ bell’ nuit,
Des fois, vous êt’ plus gai que lorsqu’i n’ fait pas sombre.
J’ rêv’ le rêv’ de tout ça, j’ suis en pierr’ comm’ la roche,
En végétal comm’ l’herbe, en liquid’ comme l’eau,
J’ rumin’ l’engourdiss’ment ou l’ frisson du bouleau...
Et sauf que j’écris pas sur un agenda d’ poche,
Que j’ crains pas tant l’ soleil, et que j’suis pas si blême,
J’ song’ comm’ ceux gens d’ Paris, bien vêtus, aux blanch’ mains,
Qui, t’nant un bout d’ crayon, caus’ tout seuls dans les ch’mins,
L’œil ouvert droit d’vant eux, mais qui plonge en eux-mêmes.
L’éternité s’ennuie aussi ben q’moi qui passe,
Des moments que j’suis là si triste à la sonder,
J’ la surprends, elle aussi, ben triste à me r’garder :
Alors, je m’ sens l’ cœur vide aussi profond q’ l’espace !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Par dessus tout soyez intéressé par vous-même, soyez avec vous-même, aimez-vous vous-même; la sécurité ultime se trouve seulement dans la connaissance de soi. Soyez honnête avec vous-même et rien ne vous trahira.
citation de Nisargadatta Maharaj
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La Femme stérile
Ses jupons troussés court comme sa devantière,
Sous ses gros bas bleus bien tirés
Laissant voir ses mollets cambrés
À mi-chemin des jarretières,
S’en vient près du vieux cantonnier
La femme rousse du meunier :
Cheveux frisés sur des yeux mièvres,
Blanche de peau, rouge de lèvres,
Le corsage si bien rempli
Qu’il bombe aux deux endroits, sans pli,
Cotillon clair moulant énormes
Le callipyge de ses formes.
Voilà ce qu’elle dit alors au père Pierre
En train de casser de la pierre :
« Voyez ! si l’on n’a pas d’malheur,
Et si n’faut pas que l’diab’ s’en mêle !
J’suis pourtant un’ solid’ femelle,
En plein’ force et dans tout’ sa fleur,
Eh ben ! yaura six ans à Pâques
Que j’somm’ mariés, et q’tels qu’avant,
Nous pouvons pas avoir d’enfant !
Ça s’ra pour c’te fois, disait Jacques,
Mais toujou sans p’tit le temps passa…
Et qu’on en voudrait tant un ! Dame !
C’est pas d’not’ faut’ ! l’homme et la femme
On fait ben tout c’qui faut pour ça.
J’ai fait dir’ des mess’ de pèl’rins,
Brûler des cierg’ aux saints, aux saintes,
Dans des églis’ en souterrains,
Mais ouah ! j’suis pas d’venue enceinte.
Les prièr’ ? les r’mèd’ de tout’ sorte ?
Méd’cins ? Curés ? n’m’ont servi d’rin.
J’suis tell’ comme un mauvais terrain
Qu’on ens’menc’ ben sans qu’i’ rapporte.
Et vrai ! C’est pourtant pas qu’on triche !
Mais, des fois, vous q’êt’s’ un ancien.
Si vous connaissiez un moyen ?
Faut me l’donner ! mon pèr’ Pierriche.
Alors, le vieux lâchant sa masse,
À genoux sur son tas, voûté,
Lui répond avec la grimace
Du satyre qu’il est resté,
La couvant de son œil vert brun
Qui lèche, tâte, enlace, vrille :
« Sais-tu c’que t’as à fair’, ma fille ?
Eh ben ! faut aller à l’emprunt.
Et la meunière aux yeux follets,
Qui sait ce que parler veut dire,
S’écrie en éclatant de rire :
« Vous seriez l’prêteur, si j’voulais.
Hein ? fiez-vous donc à c’bon apôtre !
Mais j’veux pas d’vous, vieux scélérat !
Et lui : « T’as ma r’cett’ qui pourra
P’t’êt’ ben t’servir avec un autre.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Croissez et multipliez
Ne sortant pas de faire jeûne,
Une fois, le père Lucas,
Sincère, et du fond de son âme,
Disait à ses quatre grands gars,
Tous, de l’aîné jusqu’au plus jeune,
Bien en âge de prendre femme :
« Mes enfants, faut peupler d’son espèc’ ! Ya pas d’trêve !
Faut q’tout c’qui vit engendre ! et qu’toujours s’accroissant,
Les êtr’ les uns aux autr’, sans fin, se r’pass’ leur sang,
Tel’ qu’aux racin’ des arb’ la terr’ coule sa sève.
Tout’ femelle est un champ où l’bon mâle i’ doit s’mer
La grain’ d’humanité qu’est dans l’grenier d’son être :
B’sogn’ douce et ben commod’ ! Puisqu’ y a besoin q’d’aimer,
Et q’sans plaisi’ pour l’homm’, l’enfant pourrait pas naître.
Dans c’champ-là qu’est l’plus nobl’ faut fair’ de beaux sillons,
Q’l’homme y mèn’ la charrue au c’mand’ment d’la nature,
Avec la bell’ chaleur du sang pour aiguillon
D’l’amour qui doit tout l’temps penser à sa culture !
Dans ceux chos’là, faut pas, trop à sa fantaisie,
Écouter les conseils du vice et d’la boisson.
En s’mant, i’ faut toujours songer à la moisson,
Féconder sérieusement l’épous’ qu’on a choisie.
Faut êt’ chaud, mais d’instinct réglé comm’ ceux bêt’ fauves ;
D’êt’ trop paillard ou d’l’êt pas assez… C’est un tort !
Dit’ vous ben qu’vous êt’ vu, quand l’amour joint les corps,
Par le grand oeil d’en haut dont pas un homm’ se sauve.
Dieu merci ! vous n’êt’ pas des poussifs à teint pâle,
Vous avez bonn’ poitrine et fort tempérament,
Vous d’vez donc tous les quat’ faire offic’ de bons mâles,
Accomplir sans tricher vot’ destin d’engross’ment.
Mangez fort ! et fait’-vous du sang, des muscl’, des os !
Buvez ! mais sans jamais perd’ la raison d’un’ ligne ;
Pas trop d’pein’ ! Ceux qui s’us’ au travail sont des sots.
Réglez la sueur du corps ainsi q’le jus d’la vigne !
Comm’ faut q’la femm’ soit pure avec des yeux ardents,
Q’fièr’ dans les bras d’l’époux qui n’cherch’ qu’à la rend’ mère
Ell’ yoffr’ l’instant d’bonheur qui fait claquer ses dents
Pour que leur vie ensemb’ ne soit jamais amère.
Voyez-vous ? l’trôn’ d’un’ femme ? C’est l’lit d’son cher époux.
C’est là q’jeune ell’ pratiq’ l’amour sans badinage,
Et q’vieille ell’ prend, des fois, encore un r’pos ben doux
Au long d’son vieux, après les soucis du ménage.
Là-d’sus buvons un coup ! dans ceux chos’ de l’amour
J’vous souhait’ de pas vous j’ter comme un goret qui s’vautre,
Et que, pour chacun d’vous, l’plus cher désir toujours :
Ça soit d’faire des enfants qui puiss’ en faire d’autres !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Ballade du concours de Blois
Je meurs de seuf auprès de la fontaine,
Chaud comme feu, et tremble dent à dent;
En mon pays suis en terre lointaine;
Lez un brasier frissonne tout ardent;
Nu comme un ver, vêtu en président,
Je ris en pleurs et attends sans espoir;
Confort reprends en triste désespoir;
Je m'éjouis et n'ai plaisir aucun;
Puissant je suis sans force et sans pouvoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
Rien ne m'est sûr que la chose incertaine;
Obscur, fors ce qui est tout évident;
Doute ne fais, fors en chose certaine;
Science tiens à soudain accident;
Je gagne tout et demeure perdant;
Au point du jour dis: "Dieu vous doint bon soir!"
Gisant envers, j'ai grand paour de choir;
J'ai bien de quoi et si n'en ai pas un;
Echoite attends et d'homme ne suis hoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
De rien n'ai soin, si mets toute ma peine
D'acquérir biens et n'y suis prétendant;
Qui mieux me dit, c'est cil qui plus m'ataine,
Et qui plus vrai, lors plus me va bourdant;
Mon ami est, qui me fait entendant
D'un cygne blanc que c'est un corbeau noir;
Et qui me nuit, crois qu'il m'aide à pourvoir;
Bourde, verté, aujourd'hui m'est tout un;
Je retiens tout, rien ne sait concevoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
Prince clément, or vous plaise savoir
Que j'entends mout et n'ai sens ne savoir:
Partial suis, à toutes lois commun.
Que sais-je plus? Quoi? Les gages ravoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
poésie de Francois Villon
Ajouté par Simona Enache
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Après avoir longtemps erré sur le rivage
Après avoir longtemps erré sur le rivage
Où l'on voit lamenter tant de chétifs de cour,
Tu as atteint le bord où tout le monde court,
Fuyant de pauvreté le pénible servage.
Nous autres cependant, le long de cette plage,
En vain tendons les mains vers le nautonnier sourd,
Qui nous chasse bien loin ; car, pour le faire court,
Nous n'avons un quatrain pour payer le naulage.
Ainsi donc tu jouis du repos bienheureux,
Et comme font là-bas ces doctes amoureux,
Bien avant dans un bois te perds avec ta dame :
Tu bois le long oubli de tes travaux passés,
Sans plus penser en ceux que tu as délaissés,
Criant dessus le port ou tirant à la rame.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Économie de pauvre
« Ça vous surprend que j’fume, et que j’prise, et que j’chique ?
Vous vous dit’ que pour moi qu’a besoin d’épargner
C’est un’ trop gross’ dépense et qu’ça doit me ruiner ?
Mais, j’fais du mêm’ tabac trois usag’ tabagiques,
Mon bout d’carotte, es’ pas ? j’ai fini de l’ mâcher,
I n’a plus d’jus : je l’fais sécher.
Alors, j’n’ai plus q’ma pipe à prendre,
Et son fourneau lui sert d’étui.
Puis, je l’fum’ tout lentement, et, quand il est ben cuit,
J’le fourr’ dans ma queue d’rat, et j’en prise la cendre.
Ma chiq’ ? C’est provision d’tabac pour mon brûl’gueule
Et pour mon nez qu’est pas étroit.
Ça fait donc q’la dépens’ d’un’ seule
Me procur’ le plaisir des trois ! »
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Si vous n'avez aucune relation avec la nature alors vous n'aurez pas de relation avec l'homme. Les champs, les forêts, les rivières, les arbres, toutes les merveilles et beautés de la terre, c'est la Nature. Si cela ne vous dit rien alors nous ne pourrons jamais avoir de relation les uns avec les autres.
citation de Krishnamurti
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Armado: Sur ce, je t’avouerai que je suis amoureux: et, comme un soldat s’abaisse à aimer, je suis amoureux d’une fille de bas étage. Si je pouvais tirer l’épée contre l’humeur de mon affection pour me délivrer de ce sentiment réprouvé, je ferais ma passion prisonnière, et je l’échangerais avec quelque courtisan français pour une révérence de nouvelle mode. Je trouve humitiant de soupirer; il me semble que je devrais abjurer Cupido. Console-moi, page: quels sont les grands hommes qui ont été amoureux?
réplique de Peines d’amour perdues, Acte I, Scène 2 de William Shakespeare (1598), traduction par François-Victor Hugo
Ajouté par Dan Costinaş
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Si par peine et sueur et par fidélité
Si par peine et sueur et par fidélité,
Par humble servitude et longue patience,
Employer corps et biens, esprit et conscience,
Et du tout mépriser sa propre utilité,
Si pour n'avoir jamais par importunité
Demandé bénéfice ou autre récompense,
On se doit enrichir, j'aurai (comme je pense)
Quelque bien à la fin, car je l'ai mérité.
Mais si par larcin avancé l'on doit être,
Par mentir, par flatter, par abuser son maître,
Et pis que tout cela faire encor bien souvent :
Je connais que je sème au rivage infertile,
Que je veux cribler l'eau, et que je bats le vent,
Et que je suis, Vineus, serviteur inutile.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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