
Mon âme est un vélo à deux roues : le coeur et le cerveau. Jadis, il y avait deux roues de secours : maman et papa.
aphorisme de Ionuţ Caragea de Aphorismes jaillis de l’écume des flots, Éditions Stellamaris, Brest, France (2018)
Ajouté par Ionuţ Caragea
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Des citations similaires
La bonne chienne
Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d'un tel noir
Qu'ils se tiennent tous deux par la main sans se voir
L'opaque obscurité les enclôt dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l'ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l'écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, Ã pas d'escargot,
Ils regagnent enfin, là -haut,
Le vieux seuil où la maman veille.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La Bonne Chienne
Les deux petits jouaient au fond du grand pacage ;
La nuit les a surpris, une nuit d’un tel noir
Qu’ils se tiennent tous deux par la main sans se voir :
L’opaque obscurité les enclôt dans sa cage.
Que faire ? les brebis qui paissaient en bon nombre,
Les chèvres, les cochons, la vache, la jument,
Sont égarés ou bien muets pour le moment,
Ils ne trahissent plus leur présence dans l’ombre.
Puis, la vague rumeur des mauvaises tempêtes
Sourdement fait gronder l’écho.
Mais la bonne chienne Margot
A rassemblé toutes les têtes
Du grand troupeau... si bien que, derrière les bêtes,
Chacun des deux petits lui tenant une oreille,
Tous les trois, à pas d’escargot,
Ils regagnent enfin, là -haut,
Le vieux seuil où la maman veille.
poésie de Maurice Rollinat
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Notre régaleuse but comme un Allemand. Deux bouteilles de bourgogne, deux de champagne, et, finalement, l'insidieux malaga, tout fut sablé jusqu'à la dernière goutte.
Andréa de Nerciat dans Le diable au corps (1776)
Ajouté par Simona Enache
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À une Mendiante rousse
Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté,
Pour moi, poète chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
À sa douceur.
Tu portes plus galamment
Qu'une reine de roman
Ses cothurnes de velours
Tes sabots lourds.
Au lieu d'un haillon trop court,
Qu'un superbe habit de cour
Traîne à plis bruyants et longs
Sur tes talons;
En place de bas troués
Que pour les yeux des roués
Sur ta jambe un poignard d'or
Reluise encor;
Que des noeuds mal attachés
Dévoilent pour nos péchés
Tes deux beaux seins, radieux
Comme des yeux;
Que pour te déshabiller
Tes bras se fassent prier
Et chassent à coups mutins
Les doigts lutins,
Perles de la plus belle eau,
Sonnets de maître Belleau
Par tes galants mis aux fers
Sans cesse offerts,
Valetaille de rimeurs
Te dédiant leurs primeurs
Et contemplant ton soulier
Sous l'escalier,
Maint page épris du hasard,
Maint seigneur et maint Ronsard
Epieraient pour le déduit
Ton frais réduit!
Tu compterais dans tes lits
Plus de baisers que de lis
Et rangerais sous tes lois
Plus d'un Valois!
— Cependant tu vas gueusant
Quelque vieux débris gisant
Au seuil de quelque Véfour
De carrefour;
Tu vas lorgnant en dessous
Des bijoux de vingt-neuf sous
Dont je ne puis, oh! Pardon!
Te faire don.
Va donc, sans autre ornement,
Parfum, perles, diamant,
Que ta maigre nudité,
Ô ma beauté!
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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La Neige
Avec ma brune, dont l’amour
N’eut jamais d’odieux manège,
Par la vitre glacée, un jour,
Je regardais tomber la neige.
Elle tombait lugubrement,
Elle tombait oblique et forte.
La nuit venait et, par moment,
La rafale poussait la porte.
Les arbres qu’avait massacrés
Une tempête épouvantable,
Dans leurs épais manteaux nacrés
Grelottaient d’un air lamentable.
Des glaçons neigeux faisaient blocs
Sur la rivière congelée ;
Murs et chaumes semblaient des rocs
D’une blancheur immaculée.
Aussi loin que notre regard
Plongeait à l’horizon sans borne,
Nous voyions le pays hagard
Dans son suaire froid et morne.
Et de la blanche immensité
Inerte, vague et monotone,
De la croissante obscurité,
Du vent muet, de l’arbre atone,
De l’air, où le pauvre oiselet
Avait le vol de la folie,
Pour nos deux âmes s’exhalait
Une affreuse mélancolie.
Et la neige âpre et l’âpre nuit
Mêlant la blancheur aux ténèbres,
Toutes les deux tombaient sans bruit
Au fond des espaces funèbres.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La vieille échelle
Gisant à plat dans la pierraille,
Veuve à jamais du pied humain,
L'échelle, aux tons de parchemin,
Pourrit au bas de la muraille.
Jadis, beaux gars et belles filles,
Poulettes, coqs, chats tigrés
Montaient, obliques, ses degrés,
La ronce à présent s'y tortille.
Mais, une margot sur le puits
Se perche... une autre encore ! et puis,
Toutes deux quittant la margelle
Pour danser sur ses échelons,
Leurs petits sauts, tout de son long,
Ressuscitent la pauvre échelle.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La Vieille Échelle
Gisant à plat dans la pierraille,
Veuve à jamais du pied humain,
L’échelle, aux tons de parchemin,
Pourrit au bas de la muraille.
Jadis, beaux gars et belles filles,
Poulettes, coqs, chats tigrés
Montaient, obliques, ses degrés,
La ronce à présent s’y tortille.
Mais, une margot sur le puits
Se perche... une autre encore ! et puis,
Toutes deux quittant la margelle
Pour danser sur ses échelons,
Leurs petits sauts, tout de son long,
Ressuscitent la pauvre échelle.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.
Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.
- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
poésie de Paul Verlaine de Fêtes galantes (1869)
Ajouté par Dan Costinaş
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Si les larmes servaient de remède au malheur
Si les larmes servaient de remède au malheur,
Et le pleurer pouvait la tristesse arrêter,
On devrait, Seigneur mien, les larmes acheter,
Et ne se trouverait rien si cher que le pleur.
Mais les pleurs en effet sont de nulle valeur :
Car soit qu'on ne se veuille en pleurant tourmenter,
Ou soit que nuit et jour on veuille lamenter,
On ne peut divertir le cours de la douleur.
Le coeur fait au cerveau cette humeur exhaler,
Et le cerveau la fait par les yeux dévaler,
Mais le mal par les yeux ne s'alambique pas.
De quoi donques nous sert ce fâcheux larmoyer?
De jeter, comme on dit, l'huile sur le foyer,
Et perdre sans profit le repos et repas.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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La Pluie
Lorsque la pluie, ainsi qu’un immense écheveau
Brouillant à l’infini ses longs fils d’eau glacée,
Tombe d’un ciel funèbre et noir comme un caveau
Sur Paris, la Babel hurlante et convulsée,
J’abandonne mon gîte, et sur les ponts de fer,
Sur le macadam, sur les pavés, sur l’asphalte,
Laissant mouiller mon crâne où crépite un enfer,
Je marche à pas fiévreux sans jamais faire halte.
La pluie infiltre en moi des rêves obsédants
Qui me font patauger lentement dans les boues,
Et je m’en vais, rôdeur morne, la pipe aux dents,
Sans cesse éclaboussé par des milliers de roues.
Cette pluie est pour moi le spleen de l’inconnu :
Voilà pourquoi j’ai soif de ces larmes fluettes
Qui sur Paris, le monstre au sanglot continu,
Tombent obliquement lugubres, et muettes.
L’éternel coudoiement des piétons effarés
Ne me révolte plus, tant mes pensers fermentent :
À peine si j’entends les amis rencontrés
Bourdonner d’un air vrai leurs paroles qui mentent.
Mes yeux sont si perdus, si morts et si glacés,
Que dans le va-et-vient des ombres libertines,
Je ne regarde pas sous les jupons troussés
Le gai sautillement des fringantes bottines.
En ruminant tout haut des poèmes de fiel,
J’affronte sans les voir la flaque et la gouttière ;
Et mêlant ma tristesse à la douleur du ciel,
Je marche dans Paris comme en un cimetière.
Et parmi la cohue impure des démons,
Dans le grand labyrinthe, au hasard et sans guide,
Je m’enfonce, et j’aspire alors à pleins poumons
L’affreuse humidité de ce brouillard liquide.
Je suis tout à la pluie ! À son charme assassin,
Les vers dans mon cerveau ruissellent comme une onde :
Car pour moi, le sondeur du triste et du malsain,
C’est de la poésie atroce qui m’inonde.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La pluie
Lorsque la pluie, ainsi qu'un immense écheveau
Brouillant à l'infini ses longs fils d'eau glacée,
Tombe d'un ciel funèbre et noir comme un caveau
Sur Paris, la Babel hurlante et convulsée,
J'abandonne mon gîte, et sur les ponts de fer,
Sur le macadam, sur les pavés, sur l'asphalte,
Laissant mouiller mon crâne où crépite un enfer,
Je marche à pas fiévreux sans jamais faire halte.
La pluie infiltre en moi des rêves obsédants
Qui me font patauger lentement dans les boues,
Et je m'en vais, rôdeur morne, la pipe aux dents,
Sans cesse éclaboussé par des milliers de roues.
Cette pluie est pour moi le spleen de l'inconnu :
Voilà pourquoi j'ai soif de ces larmes fluettes
Qui sur Paris, le monstre au sanglot continu,
Tombent obliquement lugubres, et muettes.
L'éternel coudoîment des piétons effarés
Ne me révolte plus, tant mes pensers fermentent :
À peine si j'entends les amis rencontrés
Bourdonner d'un air vrai leurs paroles qui mentent.
Mes yeux sont si perdus, si morts et si glacés,
Que dans le va-et-vient des ombres libertines,
Je ne regarde pas sous les jupons troussés
Le gai sautillement des fringantes bottines.
En ruminant tout haut des poèmes de fiel,
J'affronte sans les voir la flaque et la gouttière ;
Et mêlant ma tristesse à la douleur du ciel,
Je marche dans Paris comme en un cimetière.
Et parmi la cohue impure des démons,
Dans le grand labyrinthe, au hasard et sans guide,
Je m'enfonce, et j'aspire alors à pleins poumons
L'affreuse humidité de ce brouillard liquide.
Je suis tout à la pluie ! À son charme assassin,
Les vers dans mon cerveau ruissellent comme une onde :
Car pour moi, le sondeur du triste et du malsain,
C'est de la poésie atroce qui m'inonde.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide,
L'air, la terre, et le feu, et l'élément liquide,
Et tout cela qu'Atlas soutient dessus son dos,
Les semences du Tout étaient encore en gros,
Le chaud avec le sec, le froid avec l'humide,
Et l'accord, qui depuis leur imposa la bride,
N'avait encore ouvert la porte du chaos :
Car la guerre en avait la serrure brouillée,
Et la clef en était par l'âge si rouillée
Qu'en vain, pour en sortir, combattait ce grand corps,
Sans la trêve, Seigneur, de la paix messagère,
Qui trouva le secret, et d'une main légère
La paix avec l'amour en fit sortir dehors.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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La plaine
Cette plaine sans un chemin
Figure au fond de la vallée
La solitude immaculée
Vierge de tout passage humain.
Presque nue, elle a du mystère,
Une étrangeté qui provient
De ses teintes d'aspect ancien
Et de son grand silence austère.
Une brise lourde, parfois,
Y laissant sa longue traînée,
Elle exhale l'odeur fanée
Des vieux vergers et des vieux bois.
L'effilé, le cataleptique
De ses arbrisseaux, les vapeurs
De son marécage en torpeur
Lui donnent comme un air mystique.
Dans le jour si pur qui trépasse,
Entre ses horizons pieux,
Elle est pour le coeur et les yeux
Un sanctuaire de l'espace.
Sous ces rameaux dormants et grêles
On rêve d'évocations,
De saintes apparitions,
De rencontres surnaturelles.
C'est pourquoi, deux légers oiseaux
S'étant à l'improviste envolé des roseaux
Et s'élevant tout droit vers la voûte éthérée,
A mesure que leur point noir
Monte, se perd, s'efface... on s'imagine voir
Deux âmes regagnant leur demeure sacrée.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Une maman, c'est celle qui gronde mais qui pardonne tout.
citation de Jean Gastaldi
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Les Deux Loups
Bruns et maigres comme des clous,
Ils m’ont surpris dans la clairière,
Et jusqu’au bord d’une carrière
M’ont suivi comme deux filous.
— Jamais œil de mauvais jaloux
N’eut de lueur plus meurtrière !
Bruns et maigres comme des clous,
Ils m’ont surpris dans la clairière.
— Mais la faim les a rendus fous,
Car ils ont franchi ma barrière,
Et les voilà sur leur derrière,
A ma porte, les deux grands loups,
Bruns et maigres comme des clous !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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À M. Eugène Fromentin à propos d'un importun qui se disait son ami
Il me dit qu'il était très riche,
Mais qu'il craignait le choléra;
— Que de son or il était chiche,
Mais qu'il goûtait fort l'Opéra;
— Qu'il raffolait de la nature,
Ayant connu monsieur Corot;
— Qu'il n'avait pas encor voiture,
Mais que cela viendrait bientôt;
— Qu'il aimait le marbre et la brique,
Les bois noirs et les bois dorés;
— Qu'il possédait dans sa fabrique
Trois contremaîtres décorés;
— Qu'il avait, sans compter le reste,
Vingt mille actions sur le Nord;
Qu'il avait trouvé, pour un zeste,
Des encadrements d'Oppenord;
Qu'il donnerait (fût-ce à Luzarches!)
Dans le bric-Ã -brac jusqu'au cou,
Et qu'au Marché des Patriarches
Il avait fait plus d'un bon coup;
Qu'il n'aimait pas beaucoup sa femme,
Ni sa mère; — mais qu'il croyait
A l'immortalité de l'âme,
Et qu'il avait lu Niboyet!
— Qu'il penchait pour l'amour physique,
Et qu'à Rome, séjour d'ennui,
Une femme, d'ailleurs phtisique,
Etait morte d'amour pour lui.
Pendant trois heures et demie,
Ce bavard, venu de Tournai,
M'a dégoisé toute sa vie;
J'en ai le cerveau consterné.
S'il fallait décrire ma peine,
Ce serait à n'en plus finir;
Je me disais, domptant ma haine:
«Au moins, si je pouvais dormir!»
Comme un qui n'est pas à son aise,
Et qui n'ose pas s'en aller,
Je frottais de mon cul ma chaise,
Rêvant de le faire empaler.
Ce monstre se nomme Bastogne;
Il fuyait devant le fléau.
Moi, je fuirai jusqu'en Gascogne,
Ou j'irai me jeter à l'eau,
Si dans ce Paris, qu'il redoute,
Quand chacun sera retourné,
Je trouve encore sur ma route
Ce fléau, natif de Tournai.
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Les Deux Loups
Bruns et maigres comme des clous,
Ils m'ont surpris dans la clairière,
Et jusqu'au bord d'une carrière
M'ont suivi comme deux filous.
— Jamais œil de mauvais jaloux
N'eut de lueur plus meurtrière!
Bruns et maigres comme des clous,
Ils m'ont surpris dans la clairière.
— Mais la faim les a rendus fous,
Car ils ont franchi ma barrière,
Et les voilà sur leur derrière,
À ma porte, les deux grands loups,
Bruns et maigres comme des clous!
poésie de Maurice Rollinat de Dans les brandes, poèmes et rondels (1883)
Ajouté par Dan Costinaş
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Le Chien enragé
Le chien noir me poursuit dans l’orage
A travers de hideux pays plats,
Et tous deux, tristes comme des glas,
Nous passons labour et pâturage.
Il franchit buisson, mur et barrage…
Et je n’ai pas même un échalas !
Le chien noir me poursuit dans l’orage
A travers de hideux pays plats.
Et, songeant aux martyrs de la rage
Qu’on étouffe entre deux matelas,
Je chemine, effroyablement las,
Presqu’à bout de force et de courage…
Le chien noir me poursuit dans l’orage !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Les deux bouleaux
L'été, ces deux bouleaux qui se font vis-à -vis,
Avec ce délicat et mystique feuillage
D'un vert si vaporeux sur un si fin branchage,
Ont l'air extasié devant les yeux ravis.
Ceints d'un lierre imitant un grand serpent inerte,
Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d'argent blanc,
Ils charment ce pacage où leur froufrou tremblant
Traîne le bercement de sa musique verte.
Mais, vient l'hiver qui rend par ses déluges froids
La figure du ciel, des rochers et des bois,
Aussi lugubre que la nôtre ;
Morfondus, noirs, alors les bouleaux désolés
Sont deux grands spectres nus, hideux, échevelés,
Pleurant l'un en face de l'autre.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Un ami est une seule âme qui habite deux corps.
citation de Diogene
Ajouté par Simona Enache
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