Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d'homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là.
Jean-Paul Sartre dans Les mouches
Ajouté par Simona Enache
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Des citations similaires
Descends et dors dans cet arbre, dans cet arbre.
Repousse la terre dans cet arbre, dans cet arbre.
Ecope la terre dans cet arbre, dans cet arbre.
Désinvente le noir dans cet arbre, dans cet arbre.
Reconstruis des jambes dans cet arbre, dans cet arbre.
Décline les poussières dans cet arbre, dans cet arbre.
Coupe la lumière dans cet arbre, dans cet arbre.
Emplis les orbites dans cet arbre, dans cet arbre.
Ecris, écris toi vivante dans cet arbre.
citation de Jacques Roubaud
Ajouté par Doina Maria Tudor
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Chaque homme est une histoire qui n'est identique à aucune autre.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Ma vieille pipe
Quand j’ai ma pipe en merisier,
Toute mon âme se parfume ;
Et je la fume et la refume,
Sans pouvoir me rassasier.
Cet automne, à son cher brasier,
J’ai nargué le vent et la brume.
Quand j’ai ma pipe en merisier
Toute mon âme se parfume.
Elle n’a qu’un tuyau d’osier ;
Mais les vers coulent de ma plume,
Toutes les fois que je l’allume,
Et j’ai de quoi m’extasier,
Quand j’ai ma pipe en merisier.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Pantouns des saisons
Dans la vie est toujours un printemps
Avec la danse au vent de fleurs des champs.
Dans mon âme est toujours un printemps
Quand je suis tranquille, contente.
Dans la vie est toujours l’été,
Et le soleil et la chaleur sont arrivés.
Dans mon âme est toujours l’été,
Quand je peux faire ce à quoi j’ai pensé.
Dans la vie est toujours l’automne,
Quand tombent et feuilles et pommes.
Dans mon âme est toujours l’automne,
Quand j’aime très fort un homme.
Je crois que la vie est l’hiver
Avec le blanc, dans le monde entier.
Dans mon âme est toujours l’hiver
Quand j’aime tout ce que je dois faire.
poésie de Cornelia Păun Heinzel de Pantouns Lettres de Malaisie (1 septembre 2013)
Ajouté par Cornelia Păun Heinzel
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La civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l'homme.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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L'esprit de l'homme une fois élargi par une nouvelle idée, ne reprend jamais sa taille d'origine.
citation de Oliver Wendell Holmes
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La recherche de Dieu est une entreprise toute personnelle.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La difficulté ou l'obscurité d'un sujet n'est pas une raison suffisante pour le négliger.
Alexis Carrel dans L'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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L'Ame du Vin
Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles:
"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité!
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content;
J'allumerai les yeux de ta femme ravie;
À ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur!"
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.
Alexis Carrel dans L\'homme, cet inconnu
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Pâles esprits, et vous ombres poudreuses
Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,
Qui jouissant de la clarté du jour
Fîtes sortir cet orgueilleux séjour,
Dont nous voyons les reliques cendreuses :
Dites, esprits (ainsi les ténébreuses
Rives de Styx non passable au retour,
Vous enlaçant d'un trois fois triple tout,
N'enferment point vos images ombreuses),
Dites-moi donc (car quelqu'une de vous
Possible encor se cache ici dessous)
Ne sentez-vous augmenter votre peine,
Quand quelquefois de ces coteaux romains
Vous contemplez l'ouvrage de vos mains
N'être plus rien qu'une poudreuse plaine ?
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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L'homme idéal est celui qui, au milieu de l'activité la plus intense, sait trouver le silence et la solitude du désert. Cet homme-là s'est approprié le secret de la maîtrise de soi.
citation de Swami Vivekananda
Ajouté par Micheleflowerbomb
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C'était alors que le présent des dieux
C'était alors que le présent des dieux
Plus doucement s'écoule aux yeux de l'homme,
Faisant noyer dedans l'oubli du somme
Tout le souci du jour laborieux;
Quand un démon apparut à mes yeux
Dessus le bord du grand fleuve de Rome,
Qui, m'appelant du nom dont je me nomme,
Me commanda regarder vers les cieux :
Puis m'écria : Vois, dit-il, et contemple
Tout ce qui est compris sous ce grand temple,
Vois comme tout n'est rien que vanité.
Lors, connaissant la mondaine inconstance,
Puisque Dieu seul au temps fait résistance,
N'espère rien qu'en la divinité.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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La Céphalalgie
Celui qui garde dans la foule
Un éternel isolement
Et qui sourit quand il refoule
Un horrible gémissement ;
Celui qui s’en va sous la nue,
Triste et pâle comme un linceul,
Gesticulant, la tête nue,
L’œil farouche et causant tout seul ;
Celui qu’une odeur persécute,
Et qui tressaille au moindre bruit
En maudissant chaque minute
Qui le sépare de la nuit ;
Celui qui rase les vitrines
Avec de clopinants cahots,
Et dont les visions chagrines
Sont pleines d’ombre et de chaos ;
Celui qui va de havre en havre,
Cherchant une introuvable paix,
Et qui jalouse le cadavre
Et les pierres des parapets ;
Celui qui chérit sa maîtresse
Mais qui craint de la posséder,
Après la volupté traîtresse
Sa douleur devant déborder ;
Celui qui hante le phtisique,
Poitrinaire au dernier degré,
Et qui n’aime que la musique
Des glas et du Dies iræ ;
Celui qui, des heures entières,
Comme un fantôme à pas menus,
Escorte jusqu’aux cimetières
Des enterrements d’inconnus ;
Celui dont l’âme abandonnée
A les tortillements du ver,
Et qui se dit : « L’heure est sonnée,
Je décroche mon revolver,
Cette fois ! je me suicide
À nous deux, pistolet brutal ! »
Sans que jamais il se décide
À se lâcher le coup fatal :
Cet homme a la Céphalalgie,
Supplice inventé par Satan ;
Pince, au feu de l’enfer rougie,
Qui mord son cerveau palpitant !...
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Il n'est personne qui ait fait don spontanément d'une partie de sa propre liberté en vue du bien public; cette chimère n'existe que dans les romans; si elle était possible, chacun de nous voudrait que les pactes qui lient les autres ne le lient pas lui-même; tout homme se regarde comme le centre de toutes les combinaisons du globe.
Cesare Beccaria dans Des Délits et des peines
Ajouté par Simona Enache
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La Forme noire
C’est le grand silence des nuits
Auquel, seul, le vent s’amalgame.
Pleurant ses amoureux ennuis,
Pas une chouette qui clame !
Rien ! pas même un crapaud n’entame
Ce figement de tous les bruits.
Une forme d’homme ou de femme,
Tout le corps et les traits enfouis
Dans du noir, suit au long des buis
La rivière qui sent le drame.
Ses pas fiévreusement conduits
Disent assez ce qu’elle trame.
Sous les frissons d’ombre et de flamme,
Coulant des cieux épanouis,
Au milieu des joncs éblouis
Une barque est là qui se pâme.
L’inconnu saisit une rame,
Sonde un endroit creux comme un puits,
Se précipite... flac ! — Pauvre âme !
L’eau se referme — plate — et puis
C’est le grand silence des nuits.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Que dire? L'homme n'est qu'une méprise de Dieu? Ou bien Dieu une méprise de l'homme?
Friedrich Nietzsche dans Le crépuscule des idoles (1888)
Ajouté par Simona Enache
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Tu ne crains la fureur de ma plume animée
Tu ne crains la fureur de ma plume animée,
Pensant que je n'ai rien à dire contre toi,
Sinon ce que ta rage a vomi contre moi,
Grinçant comme un mâtin la dent envenimée.
Tu crois que je n'en sais que par la renommée,
Et que quand j'aurai dit que tu n'as point de foi,
Que tu es affronteur, que tu es traître au roi,
Que j'aurai contre toi ma force consommée,
Tu penses que je n'ai rien de quoi me venger,
Sinon que tu n'es fait que pour boire et manger :
Mais j'ai bien quelque chose encore plus mordante.
Et quoi ? l'amour d'Orphée ? et que tu ne sus onc
Que c'est de croire en Dieu ? non. Quel vice est-ce donc ?
C'est, pour le faire court, que tu es un pédante.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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