Si je monte au Palais, je n'y trouve qu'orgueil
Si je monte au Palais, je n'y trouve qu'orgueil,
Que vice déguisé, qu'une cérémonie,
Qu'un bruit de tambourins, qu'une étrange harmonile,
Et de rouges habits un superbe appareil :
Si je descends en banque, un amas et recueil
De nouvelles je trouve, une usure infinie,
De riches Florentins une troupe bannie,
Et de pauvres Siennois un lamentable deuil :
Si je vais plus avant, quelque part où j'arrive,
Je trouve de Vénus la grand bande lascive
Dressant de tous côtés mille appas amoureux :
Si je passe plus outre, et de la Rome neuve
Entre en la vieille Rome, adonques je ne treuve
Que de vieux monuments un grand monceau pierreux.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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