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Mihail Bulgakov

O dieux, dieux! comme la terre est triste, le soir! Que de mystères, dans les brouillards qui flottent sur les marais! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger entre les mains de la mort, sachant qu'elle - et elle seule - lui apportera la paix.

Mihail Bulgakov dans Le Maître et Marguerite, translated by Claude LignySignalez un problèmeDes citations similaires
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Platon

La justice de l'intelligence est la sagesse. Le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure.

citation de PlatonSignalez un problèmeDes citations similaires
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La Céphalalgie

Celui qui garde dans la foule
Un éternel isolement
Et qui sourit quand il refoule
Un horrible gémissement ;

Celui qui s’en va sous la nue,
Triste et pâle comme un linceul,
Gesticulant, la tête nue,
L’œil farouche et causant tout seul ;

Celui qu’une odeur persécute,
Et qui tressaille au moindre bruit
En maudissant chaque minute
Qui le sépare de la nuit ;

Celui qui rase les vitrines
Avec de clopinants cahots,
Et dont les visions chagrines
Sont pleines d’ombre et de chaos ;

Celui qui va de havre en havre,
Cherchant une introuvable paix,
Et qui jalouse le cadavre
Et les pierres des parapets ;

Celui qui chérit sa maîtresse
Mais qui craint de la posséder,
Après la volupté traîtresse
Sa douleur devant déborder ;

Celui qui hante le phtisique,
Poitrinaire au dernier degré,
Et qui n’aime que la musique
Des glas et du Dies iræ ;

Celui qui, des heures entières,
Comme un fantôme à pas menus,
Escorte jusqu’aux cimetières
Des enterrements d’inconnus ;

Celui dont l’âme abandonnée
A les tortillements du ver,
Et qui se dit : « L’heure est sonnée,
Je décroche mon revolver,

Cette fois ! je me suicide
À nous deux, pistolet brutal ! »
Sans que jamais il se décide
À se lâcher le coup fatal :

Cet homme a la Céphalalgie,
Supplice inventé par Satan ;
Pince, au feu de l’enfer rougie,
Qui mord son cerveau palpitant !...

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Tels que l'on vit jadis les enfants de la Terre

Tels que l'on vit jadis les enfants de la Terre
Plantés dessus les monts pour écheller les cieux,
Combattre main à main la puissance des dieux,
Et Jupiter contre eux, qui ses foudres desserre :

Puis tout soudainement renversés du tonnerre
Tomber deçà delà ces squadrons furieux,
La Terre gémissante, et le Ciel glorieux
D'avoir à son honneur achevé cette guerre :

Tel encore on a vu par-dessus les humains
Le front audacieux des sept coteaux romains
Lever contre le ciel son orgueilleuse face :

Et tels ores on voit ces champs déshonorés
Regretter leur ruine, et les dieux assurés
Ne craindre plus là-haut si effroyable audace.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Eleanor Roosevelt

Celui qui perd de l’argent perd beaucoup; celui qui perd un ami perd beaucoup plus; celui qui perd la foi, perd tout.

citation de Eleanor RooseveltSignalez un problèmeDes citations similaires
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Charles Baudelaire

Allégorie

C'est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l'amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la Mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, — sans haine et sans remords.

poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du malSignalez un problèmeDes citations similaires
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Charles Baudelaire

Élévation

u-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal (1857)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Confucius

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

citation de ConfuciusSignalez un problèmeDes citations similaires
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Valeriu Butulescu

L'ignorance est un trčs lourd fardeau, mais celui qui le porte ne le sent pas.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
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Maraud, qui n'es maraud que de nom seulement,

Maraud, qui n'es maraud que de nom seulement,
Qui dit que tu es sage, il dit la vérité :
Mais qui dit que le soin d'éviter pauvreté
Te ronge le cerveau, ta face le dément.

Celui vraiment est riche et vit heureusement
Qui, s'éloignant de l'une et l'autre extrémité,
Prescrit à ses désirs un terme limité :
Car la vraye richesse est le contentement.

Sus donc, mon cher Maraud, pendant que notre maître,
Que pour le bien public la nature a fait naître,
Se tourmente l'esprit des affaires d'autrui,

Va devant à la vigne apprêter la salade :
Que sait-on qui demain sera mort ou malade ?
Celui vit seulement, lequel vit aujourd'hui.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Parapente

Chaque matin, on se jette dans le vide.
Cours vers l’abîme, comme un civilisé.
Comme un aphoriste au lectorat défunt.
La terre tourne, encore plus folle.
Ce monde m’échappe, décidément.
Évohé, Icare, tu réussis enfin !
Dans cette plongée, ivre des profondeurs de l’air.
Comment ne pas devenir léger ?

*

Aujourd’hui, tu te jettes dans le ciel.
Porté par les vibrations ascendantes d’une vie.
Évite de regarder de haut cet aigle.
— Restons camarades, frère choucas.
L’air bruisse et ne se froisse jamais.
On tire une drisse, et le soleil vire.
L’autre, une cîme se penche.
La neige est tombée, là-bas sous la lumière.

*

La forêt, cette mousse émeraude ?
Je suis enfin redevenu un nain allègre.
À l’école des oiseaux, comme jadis.
Pourquoi ces maisons reprendraient-elles leur taille ?
Le ciel, les monts, la mer ont semblé des jouets.
Écoute la finesse de l’air, sur les rémiges.
Fin stratège, comme un freux.
La cascade vole au ciel.

*

L’herbe accueille.
— Comme elle seule sait le faire.
Au milieu de ses fleurs altières, anonymes, inoubliables.
Tout ce ciel rouge ou vert à remballer, avec soin, dans un sac.
Le monde, suspendu à un anneau de dural,
violine ou vert pomme.

*

Un recueil d’aphorismes n’est pas un univers, mais la boîte de
couleurs qui les contient tous.

Le narrateur a-t-il déjà touché terre ?

« Je suis devenu ce point, là-bas, sous la voilure
soyeuse de l’interrogation. »

天神 — Encore un dernier vœu au dieu du ciel et de la
littérature.

poésie de François VaucluseSignalez un problèmeDes citations similaires
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C'est une fontaine perdue et malheureuse. Elle n'est pas protégée. On l'a laissée comme ça, en pleins champs découverts; elle est faite d'un tuyau de canne, d'un corps de peuplier creux. Elle est là toute seule. L'été, le soleil qui boit comme un âne, sèche son bassin en trois coups de museau; le vent se lave les pieds sous le canon et gaspille toute l'eau dans la poussière. L'hiver, elle gèle jusqu'au coeur. Elle n'a pas de chance: comme toute cette terre.

Jean Giono dans Regain (1930)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Napoleon Bonaparte

Le meilleur soldat n'est pas tant celui qui se bat que celui qui marche.

citation de Napoleon BonaparteSignalez un problèmeDes citations similaires
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Celui qui n'a pas de respect pour les dieux et pour lui-même, bien qu'il respire, ne vit pas.

proverbs sanskritsSignalez un problèmeDes citations similaires
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Au fleuve de Loire

Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille.
Bien d'autres Dieux que toi, Père,
Daignent aimer ce repaire,
A qui le Ciel fut donneur
De toute grâce et bonheur.
Cérès, lorsque vagabonde
Allait quérant par le monde
Sa fille, dont possesseur
Fut l'infernal ravisseur,
De ses pas sacrés toucha
Cette terre, et se coucha
Lasse sur ton vert rivage,
Qui lui donna doux breuvage.
Et celui-là, qui pour mère
Eut la cuisse de son père,
Le Dieu des Indes vainqueur
Arrosa de sa liqueur
Les monts, les vaux et campaignes
De ce terroir que tu baignes.
Regarde, mon Fleuve, aussi
Dedans ces forêts ici,
Qui leurs chevelures vives
Haussent autour de tes rives,
Les faunes aux pieds soudains,
Qui après biches et daims,
Et cerfs aux têtes ramées
Ont leurs forces animées.
Regarde tes Nymphes belles
A ces Demi-dieux rebelles,
Qui à grand'course les suivent,
Et si près d'elles arrivent,
Qu'elles sentent bien souvent
De leurs haleines le vent.
Je vois déjà hors d'haleine
Les pauvrettes, qui à peine
Pourront atteindre ton cours,
Si tu ne leur fais secours.
Combien (pour les secourir)
De fois t'a-t-on vu courir
Tout furieux en la plaine?
Trompant l'espoir et la peine
De l'avare laboureur,
Hélas! qui n'eut point d'horreur
Blesser du soc sacrilège
De tes Nymphes le collège,
Collège qui se récrée
Dessus ta rive sacrée.
Qui voudra donc loue et chante
Tout ce dont l'Inde se vante,
Sicile la fabuleuse,
Ou bien l'Arabie Heureuse.
Quant à moi, tant que ma Lyre
Voudra les chansons élire
Que je lui commanderai,
Mon Anjou je chanterai.
Ô mon Fleuve paternel,
Quand le dormir éternel
Fera tomber à l'envers
Celui qui chante ces vers,
Et que par les bras amis
Mon corps bien près sera mis
De quelque fontaine vive,
Non guère loin de ta rive,
Au moins sur ma froide cendre
Fais quelques larmes descendre,
Et sonne mon bruit fameux
A ton rivage écumeux.
N'oublie le nom de celle
Qui toutes beautés excelle,
Et ce qu'ai pour elle aussi
Chanté sur ce bord ici.

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Mihai Eminescu

Quelle âme triste

Quelle âme triste m’ont donné
A porter mes parents,
Si elle a pu, sans protester,
Souffrir en secret si longtemps?
Quelle âme triste et sans ressort,
Ame de metal mort,
Si apres tant de coups du sort
Elle ne sait qu’espérer encore?
Ne sent-elle pas qu’elle est damnée
Et condamnée a desirer?
Venez, ô vagues de la mer,
Venez m’arracher a la terre!

poésie de Mihai Eminescu, traduction par Jean-Louis CourriolSignalez un problèmeDes citations similaires
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Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur,

Magny, je ne puis voir un prodigue d'honneur,
Qui trouve tout bien fait, qui de tout s'émerveille,
Qui mes fautes approuve et me flatte l'oreille,
Comme si j'étais prince ou quelque grand seigneur.

Mais je me fâche aussi d'un fâcheux repreneur,
Qui du bon et mauvais fait censure pareille,
Qui se lit volontiers, et semble qu'il sommeille
En lisant les chansons de quelque autre sonneur.

Celui-là me déçoit d'une fausse louange,
Et gardant qu'aux bons vers les mauvais je ne change,
Fait qu'en me plaisant trop à chacun je déplais :

Celui-ci me dégoûte, et ne pouvant rien faire
Qu'il lui plaise, il me fait également déplaire
Tout ce qu'il fait lui-même et tout ce que je fais.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Celui qui veut faire le bien va frapper à la porte. Celui qui est plein d’amour trouve la porte ouverte.

citation de Rabindranàh TagoreSignalez un problèmeDes citations similaires
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Telle que dans son char la Bérécynthienne

Telle que dans son char la Bérécynthienne
Couronnée de tours, et joyeuse d'avoir
Enfanté tant de dieux, telle se faisait voir
En ses jours plus heureux cette ville ancienne :

Cette ville, qui fut plus que la Phrygienne
Foisonnante en enfants, et de qui le pouvoir
Fut le pouvoir du monde, et ne se peut revoir
Pareille à sa grandeur, grandeur sinon la sienne.

Rome seule pouvait à Rome ressembler,
Rome seule pouvait Rome faire trembler :
Aussi n'avait permis l'ordonnance fatale

Qu'autre pouvoir humain, tant fût audacieux,
Se vantât d'égaler celle qui fit égale
Sa puissance à la terre et son courage aux cieux.

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Quand cette belle fleur premièrement je vis

Quand cette belle fleur premièrement je vis,
Qui notre âge de fer de ses vertus redore,
Bien que sa grand' valeur je ne connusse encore,
Si fus-je en la voyant de merveille ravi.

Depuis, ayant le cours de fortune suivi,
Où le Tibre tortu de jaune se colore,
Et voyant ces grands dieux, que l'ignorance adore,
Ignorants, vicieux et méchants à l'envi :

Alors, Forget, alors cette erreur ancienne,
Qui n'avait bien connu ta princesse et la mienne,
La venant à revoir, se dessilla les yeux :

Alors je m'aperçus qu'ignorant son mérite
J'avais, sans la connaître, admiré Marguerite,
Comme, sans les connaître, on admire les cieux

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Lao-Tse

Celui qui sait s'arrêter ne périclite jamais.

citation de Lao-TseSignalez un problèmeDes citations similaires
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