L'homme de bien est comme l'eau.
citation de Lao Tse
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Des citations similaires
L'homme qui ne modifie jamais ses opinions est comme une eau stagnante, il nourrit les reptiles de l'esprit.
citation de William Blake
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Le vieux pêcheur
Au fil de l'eau coulant sans bruit,
Triste et beau comme un vieux monarque,
Perche en main, débout dans sa barque,
Le pêcheur aspirait la nuit.
Son extase mal contenue
Rivait, pleins de larmes, ses yeux
Au grand miroir mystérieux
Où tremblait l'ombre de la nue.
L'astre pur, Ã frissons follets,
Jetait prodigue ses reflets
A cette transparence brune ;
J'entendis l'homme chuchoter :
' C'te nuit ! fait-i' bon d'exister !
Pour voir l'eau s'ens'mencer d'la lune. '
poésie de Maurice Rollinat
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Tout homme blanc est un homme décoloré.
Arthur Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation
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La Loutre
Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang,
Puisque j’ai résolu d’exterminer la loutre.
Je viens de décrocher mon fusil de sa poutre
Pour vous sauver la vie, à vous que j’aime tant.
Je m’embusque et j’épie, ému, le cœur battant
Vite et fort sous l’habit de chasseur qui m’accoutre.
Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang,
Puisque j’ai résolu d’exterminer la loutre.
La voici près du bord, elle va furetant…
Oh ! la gueuse ! elle est ronde et pleine comme une outre.
Visons bien ! car je veux la percer d’outre en outre…
Et je tire ! Elle roule !… Oh ! que je suis content !
Bâillez donc à fleur d’eau, vieilles carpes d’étang !
poésie de Maurice Rollinat
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Tu t'abuses, Belleau, si pour être savant
Tu t'abuses, Belleau, si pour être savant,
Savant et vertueux, tu penses qu'on te prise :
Il faut (comme l'on dit) être homme d'entreprise,
Si tu veux qu'Ã la cour on te pousse en avant.
Ces beaux noms de vertu, ce n'est rien que du vent.
Donques, si tu es sage, embrasse la feintise,
L'ignorance, l'envie, avec la convoitise :
Par ces arts jusqu'au ciel on monte bien souvent.
La science à la table est des seigneurs prisée,
Mais en chambre, Belleau, elle sert de risée :
Garde, si tu m'en crois, d'en acquérir le bruit.
L'homme trop vertueux déplaît au populaire :
Et n'est-il pas bien fol, qui, s'efforçant de plaire,
Se mêle d'un métier que tour le monde fuit ?
poésie de Joachim du Bellay
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Dieu fit l’homme et l’homme fit le bien et le mal.
citation de Inayat Khan
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Si par peine et sueur et par fidélité
Si par peine et sueur et par fidélité,
Par humble servitude et longue patience,
Employer corps et biens, esprit et conscience,
Et du tout mépriser sa propre utilité,
Si pour n'avoir jamais par importunité
Demandé bénéfice ou autre récompense,
On se doit enrichir, j'aurai (comme je pense)
Quelque bien à la fin, car je l'ai mérité.
Mais si par larcin avancé l'on doit être,
Par mentir, par flatter, par abuser son maître,
Et pis que tout cela faire encor bien souvent :
Je connais que je sème au rivage infertile,
Que je veux cribler l'eau, et que je bats le vent,
Et que je suis, Vineus, serviteur inutile.
poésie de Joachim du Bellay
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La Belle Dame
Dans le chaland moussu, la petiote ignorant
Sa figure comme son âme,
Pour la première fois, près de sa sœur qui rame,
Va sur l’étang vert transparent.
« Oh ! fait-elle, soudain, vois donc la belle dame
Là , dans l’eau, l’œil bien grand... bien grand ! »
Et, le cœur gros, les yeux déjà mouillés, reprend :
« Moi ! j’voudrais ben l’embrasser, dame ! »
La sœur répond : « Pleur’ pas ! c’te personn’là , ma foi !
Est ni plus ni moins bell’ que toi. »
Puis, elle ajoute, goguenarde :
« Au surplus, ton envie est commode à passer !
Tu n’as toi-mêm’ qu’à t’embrasser
Puisque c’est toi-mêm’ que tu r’gardes.
poésie de Maurice Rollinat
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Que dire? L'homme n'est qu'une méprise de Dieu? Ou bien Dieu une méprise de l'homme?
Friedrich Nietzsche dans Le crépuscule des idoles (1888)
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L'homme auquel le sentiment du mystère n'est pas familier, qui a perdu la faculté de s'émerveiller, de s'abîmer dans le respect, est comme un homme mort.
citation de Albert Einstein
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Ainsi pense le barman: "Je suis l'apprenti de Jésus-Christ. Il a transformé l'eau en vin et moi le vin en eau".
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Il y a, si vous le permettez, quelque chose de malsain chez un homme qui fuit le vin, le jeu, la compagnie des femmes charmantes et les conversations d'après-dîner. De telles gens, ou bien sont gravement malades, ou bien haïssent en secret leur entourage.
Mihail Bulgakov dans Le Maître et Marguerite, translated by Claude Ligny
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Quel est celui qui veut faire croire de soi
Quel est celui qui veut faire croire de soi
Qu'il est fidèle ami, mais quand le temps se change,
Du côté des plus forts soudainement se range,
Et du côté de ceux qui ont le mieux de quoi ?
Quel est celui qui dit qu'il gouverne le roi ?
J'entends quand il se voit en un pays étrange,
Et bien loin de la cour : quel homme est-ce, Lestrange ?
Lestrange, entre nous deux, je te pry, dis-le-moi.
Dis-moi, quel est celui qui si bien se déguise
Qu'il semble homme de guerre entre les gens d'église,
Et entre gens de guerre aux prêtres est pareil ?
Je ne sais pas son nom : mais quiconque il puisse être
Il n'est fidèle ami, ni mignon de son maître,
Ni vaillant chevalier, ni homme de conseil.
poésie de Joachim du Bellay
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Quand l'eau est trop claire, il n'y a pas de poissons ; quand l'homme est trop exigeant, il n'a pas d'amis.
proverbs mongols
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L'Habitude
La goutte d’eau de l’Habitude
Corrode notre liberté
Et met sur notre volonté
La rouille de la servitude.
Elle infiltre une quiétude
Pleine d’incuriosité :
La goutte d’eau de l’Habitude
Corrode notre liberté.
Qui donc fertilise l’étude
Et fait croupir l’oisiveté ?
Qui donc endort l’adversité
Et moisit la béatitude ?
La goutte d’eau de l’Habitude !
poésie de Maurice Rollinat
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Une femme est comme un sachet de thé; tu ne peux pas dire à quel point elle est forte jusqu’à ce que tu la mettes dans l’eau chaude.
citation de Eleanor Roosevelt
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C'est une fontaine perdue et malheureuse. Elle n'est pas protégée. On l'a laissée comme ça, en pleins champs découverts; elle est faite d'un tuyau de canne, d'un corps de peuplier creux. Elle est là toute seule. L'été, le soleil qui boit comme un âne, sèche son bassin en trois coups de museau; le vent se lave les pieds sous le canon et gaspille toute l'eau dans la poussière. L'hiver, elle gèle jusqu'au coeur. Elle n'a pas de chance: comme toute cette terre.
Jean Giono dans Regain (1930)
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Ballade du concours de Blois
Je meurs de seuf auprès de la fontaine,
Chaud comme feu, et tremble dent à dent;
En mon pays suis en terre lointaine;
Lez un brasier frissonne tout ardent;
Nu comme un ver, vêtu en président,
Je ris en pleurs et attends sans espoir;
Confort reprends en triste désespoir;
Je m'éjouis et n'ai plaisir aucun;
Puissant je suis sans force et sans pouvoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
Rien ne m'est sûr que la chose incertaine;
Obscur, fors ce qui est tout évident;
Doute ne fais, fors en chose certaine;
Science tiens à soudain accident;
Je gagne tout et demeure perdant;
Au point du jour dis: "Dieu vous doint bon soir!"
Gisant envers, j'ai grand paour de choir;
J'ai bien de quoi et si n'en ai pas un;
Echoite attends et d'homme ne suis hoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
De rien n'ai soin, si mets toute ma peine
D'acquérir biens et n'y suis prétendant;
Qui mieux me dit, c'est cil qui plus m'ataine,
Et qui plus vrai, lors plus me va bourdant;
Mon ami est, qui me fait entendant
D'un cygne blanc que c'est un corbeau noir;
Et qui me nuit, crois qu'il m'aide à pourvoir;
Bourde, verté, aujourd'hui m'est tout un;
Je retiens tout, rien ne sait concevoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
Prince clément, or vous plaise savoir
Que j'entends mout et n'ai sens ne savoir:
Partial suis, Ã toutes lois commun.
Que sais-je plus? Quoi? Les gages ravoir,
Bien recueilli, débouté de chacun.
poésie de Francois Villon
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Commentez! | Vote! | Copie! | En roumain
Il n'est personne qui ait fait don spontanément d'une partie de sa propre liberté en vue du bien public; cette chimère n'existe que dans les romans; si elle était possible, chacun de nous voudrait que les pactes qui lient les autres ne le lient pas lui-même; tout homme se regarde comme le centre de toutes les combinaisons du globe.
Cesare Beccaria dans Des Délits et des peines
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Le Grand-Père
La fille au père Pierre, avec ses airs de sainte,
A si bien surveillé son corps fallacieux
Que sa grossesse a pu mentir à tous les yeux ;
Mais son heure a sonné de n’être plus enceinte.
Dans la grand' chambre on dort comme l’eau dans les trous.
Tout à coup, elle geint, crie et se désespère.
On se lève, on apprend la chose. Le grand-père
Continue à ronfler sous son baldaquin roux.
Mais le bruit à la fin l’éveille, et le voilÃ
Clamant du lit profond d’où sa maigreur s’arrache :
« Pierr’, quoiq’ya ? – Pèr, ya rin ! – Si ! s’passe un’ chos’ qu’on m’cache ;
Et ma p’tit’ fill’ se plaint, j’ l’entends ben ! quoi qu’elle a ? »
— Elle a qu’elle va faire un champi ! — Le bonhomme
Prend son bâton ferré qu’il brandit en disant :
« Dans not’ famill’ yaura l’déshonneur à présent !
La gueus’ ! vous voyez ben tous qu’i’ faut que j’l’assomme ! »
Et, solennel, tragique, il marche d’un pas lourd
Jusqu’à la pâle enfant... mais, pendant qu’il tempête,
Tendre, il lève et rabat le gourdin sur sa tête,
Bien doux, frôleusement, d’un geste plein d’amour.
« R’commenc’ras-tu ? fait-il, ou là , comme un’ vipère,
J’te coupe en deux ! j’t’écras’ la cervell’ sur ton drap ! »
Elle gémit : « Jamais, grand-père ! »
Alors, le jeune frère égrillard qui ricane,
Glapit : « Oh ! q’si fait ben, grand-père, a r’commenc’ra
Puisqu’elle est chaude comme un’ cane !
poésie de Maurice Rollinat
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