Le scélérat a ses vertus, comme l'honnête homme a ses faiblesses.
Pierre Choderlos de Laclos dans Les Liaisons dangereuses (1782)
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Des citations similaires
L'homme vertueux se reconnoît au desir qu'il a de rendre encore, s'il est possible, ses concitoyens et plus illustres et plus heureux.
Claude-Adrien Helvétius dans De l'Homme, de ses facultés et de son éducation (1772)
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Il est encore plus facile de juger de l'esprit d'un homme par ses questions que par ses réponses.
citation de Gaston de Lévis
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La colère de l'ignorant est dans ses paroles, celle de l'homme de raison dans ses actes.
proverbs arabes
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Le Silence des morts
On scrute leur portrait, espérant qu’il en sorte
Un cri qui puisse enfin nous servir de flambeau.
Ah ! si même ils venaient pleurer à notre porte
Lorsque le soir étend ses ailes de corbeau !
Non ! Mieux que le linceul, la bière et le tombeau
Le silence revêt ceux que le temps emporte :
L’âme en fuyant nous laisse un horrible lambeau
Et ne nous connaît plus dès que la chair est morte
Pourtant, que d’appels fous, longs et désespérés,
Nous poussons jour et nuit vers tous nos enterrés !
Quels flots de questions coulent avec nos larmes !
Mais toujours, à travers ses plaintes, ses remords,
Ses prières, ses deuils, ses spleens et ses alarmes,
L’homme attend vainement la réponse des morts.
poésie de Maurice Rollinat
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N’est-ce pas une chose singulière que la nuit, dans laquelle notre globe baigne pendant tant d’heures, ait été si rarement reproduite? Elle a pourtant ses beautés, ses effets pittoresques, ses magies et ses séductions.
Theophile Gautier dans Souvenirs de théâtre
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Ainsi, en retirant de l'au-delà ses espérances ou en concentrant sur la vie terrestre toutes ses énergies libérées, l'homme parviendra sans doute à la rendre supportable à tous, et la civilisation n'écrasera plus personne.
Sigmund Freud dans L'avenir d'une illusion
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Pour paraître honnête homme, il faut l'être.
citation de Nicolas Boileau
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L'homme qui ne modifie jamais ses opinions est comme une eau stagnante, il nourrit les reptiles de l'esprit.
citation de William Blake
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On peut penser que l'homme honnęte est un voleur qui n'a rien volé.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Le Touriste
Le plein midi darde ses flèches
Dans l’air chaud comme une fournaise.
Je chemine tout à mon aise,
Loin des fiacres et des calèches.
Ici, promenades et pêches.
J’aime ça, ne vous en déplaise ;
Le plein midi darde ses flèches
Dans l’air chaud comme une fournaise.
Cher pays, comme tu m’allèches
Par tes rocs et ta terre glaise !
Je n’ai pas de jument anglaise,
Mais j’ai deux jambes toujours fraîches.
Le plein midi darde ses flèches.
poésie de Maurice Rollinat
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Le vieux pêcheur
Au fil de l'eau coulant sans bruit,
Triste et beau comme un vieux monarque,
Perche en main, débout dans sa barque,
Le pêcheur aspirait la nuit.
Son extase mal contenue
Rivait, pleins de larmes, ses yeux
Au grand miroir mystérieux
Où tremblait l'ombre de la nue.
L'astre pur, à frissons follets,
Jetait prodigue ses reflets
A cette transparence brune ;
J'entendis l'homme chuchoter :
' C'te nuit ! fait-i' bon d'exister !
Pour voir l'eau s'ens'mencer d'la lune. '
poésie de Maurice Rollinat
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Les Trois Toc Toc
Toc toc ! — L’homme prêtant l’oreille,
Hache en main, guettant scélérat,
Dit : « Qu’est là ? — Moi ! » La vieille entra...
D’un coup, il abattit la vieille.
Depuis, hanté par les alarmes,
Il s’enfermait dans sa maison.
Toc toc ! — L’homme, avec un frisson,
Demanda : « Qu’est là ? » — Les gendarmes !
Un peu plus tard, à l’aube fine,
Toc toc ! — Il se tut, sachant trop
Qu’alors, c’était bien le bourreau
Qui venait pour la guillotine.
poésie de Maurice Rollinat
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Autant comme l'on peut en un autre langage
Autant comme l'on peut en un autre langage
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l'art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :
Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture,
La grâce, la façon, le port et la stature
De celui qui d'Énée a décrit le voyage.
Cette même candeur, cette grâce divine,
Cette même douceur et majesté latine
Qu'en ton Virgile on voit, c'est celle même encore
Qui française se rend par ta céleste veine.
Des Masures sans plus, à faute d'un Mécène
Et d'un autre César, qui ses vertus honore.
poésie de Joachim du Bellay
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Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil,
Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil,
Et d'un grave souris à chacun faire fête,
Balancer tous ses mots, répondre de la tête,
Avec un Messer non, ou bien un Messer si :
Entremêler souvent un petit E cosi,
Et d'un Son Servitor contrefaire l'honnête,
Et comme si l'on eût sa part en la conquête,
Discourir sur Florence, et sur Naples aussi :
Seigneuriser chacun d'un baisement de main,
Et suivant la façon du courtisan Romain,
Cacher sa pauvreté d'une brave apparence :
Voilà de cette cour la plus grande vertu,
Dont souvent mal monté, mal sain, et mal vêtu,
Sans barbe et sans argent on s'en retourne en France.
poésie de Joachim du Bellay
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L'homme n'est rien d'autre que la série de ses actes.
citation de Hegel
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Quand cette belle fleur premièrement je vis
Quand cette belle fleur premièrement je vis,
Qui notre âge de fer de ses vertus redore,
Bien que sa grand' valeur je ne connusse encore,
Si fus-je en la voyant de merveille ravi.
Depuis, ayant le cours de fortune suivi,
Où le Tibre tortu de jaune se colore,
Et voyant ces grands dieux, que l'ignorance adore,
Ignorants, vicieux et méchants à l'envi :
Alors, Forget, alors cette erreur ancienne,
Qui n'avait bien connu ta princesse et la mienne,
La venant à revoir, se dessilla les yeux :
Alors je m'aperçus qu'ignorant son mérite
J'avais, sans la connaître, admiré Marguerite,
Comme, sans les connaître, on admire les cieux
poésie de Joachim du Bellay
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Les Yeux morts
De ses grands yeux chastes et fous
Il ne reste pas un vestige :
Ces yeux qui donnaient le vertige
Sont allés où nous irons tous.
En vain, ils étaient frais et doux
Comme deux bluets sur leur tige ;
De ses grands yeux chastes et fous
Il ne reste pas un vestige.
Quelquefois, par les minuits roux
Pleins de mystère et de prestige,
La morte autour de moi voltige,
Mais je ne vois plus que les trous
De ses grands yeux chastes et fous !
poésie de Maurice Rollinat
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La Femme stérile
Ses jupons troussés court comme sa devantière,
Sous ses gros bas bleus bien tirés
Laissant voir ses mollets cambrés
À mi-chemin des jarretières,
S’en vient près du vieux cantonnier
La femme rousse du meunier :
Cheveux frisés sur des yeux mièvres,
Blanche de peau, rouge de lèvres,
Le corsage si bien rempli
Qu’il bombe aux deux endroits, sans pli,
Cotillon clair moulant énormes
Le callipyge de ses formes.
Voilà ce qu’elle dit alors au père Pierre
En train de casser de la pierre :
« Voyez ! si l’on n’a pas d’malheur,
Et si n’faut pas que l’diab’ s’en mêle !
J’suis pourtant un’ solid’ femelle,
En plein’ force et dans tout’ sa fleur,
Eh ben ! yaura six ans à Pâques
Que j’somm’ mariés, et q’tels qu’avant,
Nous pouvons pas avoir d’enfant !
Ça s’ra pour c’te fois, disait Jacques,
Mais toujou sans p’tit le temps passa…
Et qu’on en voudrait tant un ! Dame !
C’est pas d’not’ faut’ ! l’homme et la femme
On fait ben tout c’qui faut pour ça.
J’ai fait dir’ des mess’ de pèl’rins,
Brûler des cierg’ aux saints, aux saintes,
Dans des églis’ en souterrains,
Mais ouah ! j’suis pas d’venue enceinte.
Les prièr’ ? les r’mèd’ de tout’ sorte ?
Méd’cins ? Curés ? n’m’ont servi d’rin.
J’suis tell’ comme un mauvais terrain
Qu’on ens’menc’ ben sans qu’i’ rapporte.
Et vrai ! C’est pourtant pas qu’on triche !
Mais, des fois, vous q’êt’s’ un ancien.
Si vous connaissiez un moyen ?
Faut me l’donner ! mon pèr’ Pierriche.
Alors, le vieux lâchant sa masse,
À genoux sur son tas, voûté,
Lui répond avec la grimace
Du satyre qu’il est resté,
La couvant de son œil vert brun
Qui lèche, tâte, enlace, vrille :
« Sais-tu c’que t’as à fair’, ma fille ?
Eh ben ! faut aller à l’emprunt.
Et la meunière aux yeux follets,
Qui sait ce que parler veut dire,
S’écrie en éclatant de rire :
« Vous seriez l’prêteur, si j’voulais.
Hein ? fiez-vous donc à c’bon apôtre !
Mais j’veux pas d’vous, vieux scélérat !
Et lui : « T’as ma r’cett’ qui pourra
P’t’êt’ ben t’servir avec un autre.
poésie de Maurice Rollinat
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Une tour se mesure à son ombre et l'homme de mérite au nombre de ses envieux.
proverbs chinois
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Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer tes faiblesses sans que l'autre s'en serve pour augmenter sa force.
citation de Cesare Pavese
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