Parmi mes propres travaux, je considère le tableau des paysans mangeurs de pommes de terre, que j'ai peint à Nuenen comme étant en fin de compte ce que j'ai fait de mieux.
Vincent Van Gogh dans lettre à sa sœur Wilhelmina (1887)
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La nef qui longuement a voyagé, Dillier
La nef qui longuement a voyagé, Dillier,
Dedans le sein du port à la fin on la serre :
Et le boeuf, qui longtemps a renversé la terre,
Le bouvier à la fin lui ôte le collier :
Le vieux cheval se voit à la fin délier,
Pour ne perdre l'haleine ou quelque honte acquerre :
Et pour se reposer du travail de la guerre,
Se retire à la fin le vieillard chevalier :
Mais moi, qui jusqu'ici n'ai prouvé que la peine,
La peine et le malheur d'une espérance vaine,
La douleur, le souci, les regrets, les ennuis,
Je vieillis peu à peu sur l'onde ausonienne,
Et si n'espère point, quelque bien qui m'advienne,
De sortir jamais hors des travaux où je suis.
poésie de Joachim du Bellay
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N'étant de mes ennuis la fortune assouvie
N'étant de mes ennuis la fortune assouvie,
Afin que je devinsse à moi-même odieux,
M'ôta de mes amis celui que j'aimais mieux,
Et sans qui je n'avais de vivre nulle envie.
Donc l'éternelle nuit a ta clarté ravie,
Et je ne t'ai suivi parmi ces obscurs lieux !
Toi, qui m'as plus aimé que ta vie et tes yeux,
Toi, que j'ai plus aimé que mes yeux et ma vie.
Hélas, cher compagnon, que ne puis-je être encor
Le frère de Pollux, toi celui de Castor,
Puisque notre amitié fut plus que fraternelle ?
Reçois donques ces pleurs, pour gage de ma foi,
Et ces vers qui rendront, si je ne me deçoi,
De si rare initié la mémoire éternelle
poésie de Joachim du Bellay
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Le fait de réfléchir et d'agir de manière positive dans la minute présente va influencer l'heure, le jour et en fin de compte, le reste de votre vie.
citation de Denis Waitley
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Au Roi
Ne vous pouvant donner ces ouvrages antiques
Pour votre Saint-Germain ou pour Fontainebleau,
Je vous les donne, Sire, en ce petit tableau
Peint, le mieux que j'ai pu, de couleurs poétiques :
Qui mis sous votre nom devant les yeux publiques,
Si vous le daignez voir en son jour le plus beau,
Se pourra bien vanter d'avoir hors du tombeau
Tiré des vieux Romains les poudreuses reliques.
Que vous puissent les dieux un jour donner tant d'heur,
De rebâtir en France une telle grandeur
Que je la voudrais bien peindre en votre langage :
Et peut-être qu'alors votre grand Majesté,
Repensant à mes vers, dirait qu'ils ont été
De votre monarchie un bienheureux présage.
poésie de Joachim du Bellay
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Le Pêcheur à la ligne
Mon liège fait plus d’un plongeon
Dans l’onde au lit de sable fin.
Ça mord à tout coup ; mais enfin
Je n’ai pas pris un seul goujon.
Et je tiens ma perche de jonc,
Patient comme un séraphin.
Mon liège fait plus d’un plongeon
Dans l’onde au lit de sable fin ;
Derrière moi, le vieux donjon ;
Devant, un horizon sans fin.
Un brochet dort comme un dauphin
A fleur d’eau, près d’un sauvageon.
Mon liège fait plus d’un plongeon.
poésie de Maurice Rollinat
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Pays d'accueil
Je me retourne dans la memoire
D'un temps de rêve que je rejuge
Dans le présent, l'antan qui purge
Et qui est devenu histoire.
Je le tatoo -s'est infligé
Par le courent d'une vie des crises-
Se rejoignant d'un fleur de lys
Dans un parfum, sans regretter.
Je suis souvent au bout de larmes
Me retrouvant jeune du passé
Vecu dans un pays rassé,
Que j'ai laissé, j'y ai quitté charmes.
LÃ -bas j'ai perdu ma jeunesse,
J'ai gagné la maturité
Parmi les rêves, la dureté...
J'ai gagné mes vieilles promesses.
Je vols les yeux ouverts sur routes
Sans fin et qui m'ammenent heureux
Parmi des jens que j'aimais trop...
Eux m'ont donné perdués redoutes.
C'etait juste mon pays d'accueuil;
Banis du vrai, du naturel
Que je l'ai cru mon éternel...
Le retrouvant, en pis, en deuil.
J'ai hate d'un vite retour aux sources,
La où valeur existe, s'exige...
Elle seule me donne la terre promise
Que j'ai connu, que je retrousse.
J'ai fait serment de loyauté
Pour le Québec, au Canada...
Je jure à tous, je jure à moi
D'en revenir vers liberté.
C'est là , la place de mes enfants,
Petits roumains rendus adultes
Qui eux laissent coeurs libres, s'exultent
De joie... porteurs des gènes charmantes.
Reste quand même une amertume
D'un voyageur perpetuel
Amoureux d'un pays auquel
Il doit naissance... L'autre est coutume.
poésie de Daniel Aurelian Rădulescu (27 avril 2011)
Ajouté par Daniel Aurelian Rădulescu
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La tour Eiffel
Mais oui, je suis une girafe,
M'a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C'est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j'ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s'ennuie pas à Paris:
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l'on m'aperçoit de loin,
C'est que très souvent, j'en avale
Une sans avoir l'air de rien.
poésie de Maurice Careme
Ajouté par Alexandra
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Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.
citation de Albert Einstein
Ajouté par Simona Enache
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Déclaration
L'amour que je sens, l'amour qui me cuit,
Ce n'est pas l'amour chaste et platonique,
Sorbet à la neige avec un biscuit;
C'est l'amour de chair, c'est un plat tonique.
Ce n'est pas l'amour des blondins pâlots
Dont le rêve flotte au ciel des estampes.
C'est l'amour qui rit parmi des sanglots
Et frappe à coups drus l'enclume des tempes.
C'est l'amour brûlant comme un feu grégeois.
C'est l'amour féroce et l'amour solide.
Surtout ce n'est pas l'amour des bourgeois.
Amour de bourgeois, jardin d'invalide.
Ce n'est pas non plus l'amour de roman,
Faux, prétentieux, avec une glose
De si, de pourquoi, de mais, de comment.
C'est l'amour tout simple et pas autre chose.
C'est l'amour vivant. C'est l'amour humain.
Je serai sincère et tu seras folle,
Mon coeur sur ton coeur, ma main dans ta main.
Et cela vaut mieux que leur faribole!
C'est l'amour puissant. C'est l'amour vermeil.
Je serai le flot, tu seras la dune.
Tu seras la terre, et moi le soleil.
Et cela vaut mieux que leur clair de lune!
poésie de Jean Richepin
Ajouté par Simona Enache
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La philosophie? Je ne suis sűr que de mes propres doutes.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Le monde et la science ont leurs données propres, qui se touchent et ne se pénètrent pas. L'une nous montre à quel but nous devons viser, l'autre, le but étant donné, nous donne les moyens de l'attendre.
citation de Henry Poincare
Ajouté par Simona Enache
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Apprends à apprécier la vie, chaque matin, dès ton réveil. Considère chaque journée nouvelle comme un miracle et la joie te sera donnée.
citation de Dugpa Rimpoché
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Quand le Soleil lave sa tête blonde
Quand le Soleil lave sa tête blonde
En l'Océan, l'humide et noire nuit
Un coi sommeil, un doux repos sans bruit
Epand en l'air, sur la terre et sous l'onde.
Mais ce repos, qui soulage le monde
De ses travaux, est ce qui plus me nuit,
Et d'astres lors si grand nombre ne luit,
Que j'ai d'ennuis et d'angoisse profonde.
Puis quand le ciel de rougeur se colore,
Ce que je puis de plaisir concevoir
Semble renaître avec la belle aurore.
Mais qui me fait tant de biens recevoir ?
Le doux espoir que j'ai de bientôt voir
L'autre Soleil, qui la terre décore.
poésie de Joachim du Bellay
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Un tramway hors de ses rails se considére comme indépendant.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Je considère l'amour comme l'unique attitude digne de la vie de l'homme.
citation de Salvador Dali
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Froid, insensible, immobile, cet homme là , je le considére comme un dieu.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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L'Hypocondriaque
Enténébrant l’azur, le soleil et les roses,
Tuant tout, poésie, arômes et couleurs,
L’ennui cache à mes yeux la vision des choses
Et me rend insensible à mes propres malheurs.
Sourd aux événements que le destin ramène,
Je sens de plus en plus se monotoniser
Les sons de la nature et de la voix humaine
Et j’ai l’indifférence où tout vient se briser.
Et du jour qui s’allonge à la nuit qui s’attarde,
Automate rôdeur, pâle et gesticulant,
Je passe, inconscient des regards que je darde
Et du bruit saccadé que je fais en parlant.
Rien dont mon noir esprit s’indigne ou s’émerveille !
Mon œil incurieux vieillit la nouveauté ;
Et veillant comme on dort et dormant comme on veille,
Je confonds la lumière avec l’obscurité.
Et démon avec qui la terreur se concerte,
L’inexorable ennui me corrode et me mord,
Ne laissant plus au fond de mon âme déserte
Que la seule pensée horrible de la mort.
poésie de Maurice Rollinat
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De la même à la même
Le souvenir d'un rêve à chaque instant m'arrive
Comme un remords subtil à la fois âcre et cher,
Et pour me soulager il faut que je t'écrive
Le redoutable aveu qui fait frémir ma chair :
Sur les bords d'un lac pur où se baignaient des Anges,
Dans un paradis vert plein d'arbres qui chantaient
Des airs mystérieux sur des rythmes étranges,
Je regardais le ciel où mes soupirs montaient.
Les aromes des fleurs s'exhalant par bouffées,
Le mutisme du lac et les voix étouffées
Des sylphides nageant prés des séraphins nus,
Tout me criait : 'L'amour à la fin t'a conquise !'
Soudain, mon coeur sentit des frissons inconnus,
Et tout mon corps s'emplit d'une douleur exquise !
poésie de Maurice Rollinat
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De la même à la même
Le souvenir d’un rêve à chaque instant m’arrive
Comme un remords subtil à la fois âcre et cher,
Et pour me soulager il faut que je t’écrive
Le redoutable aveu qui fait frémir ma chair :
Sur les bords d’un lac pur où se baignaient des Anges,
Dans un paradis vert plein d’arbres qui chantaient
Des airs mystérieux sur des rythmes étranges,
Je regardais le ciel où mes soupirs montaient.
Les arômes des fleurs s’exhalant par bouffées,
Le mutisme du lac et les voix étouffées
Des sylphides nageant prés des séraphins nus,
Tout me criait : « L’amour à la fin t’a conquise ! »
Soudain, mon cœur sentit des frissons inconnus,
Et tout mon corps s’emplit d’une douleur exquise !
poésie de Maurice Rollinat
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La vie étant un éternel recommencement, seule l'acceptation de la défaite signifie la fin de tout. Tant et aussi longtemps que l'on sait recommencer, rien n'est totalement perdu.
citation de Fleurette Levesque
Ajouté par Micheleflowerbomb
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