Le vent d'été
Le vent d'été baise et caresse
La nature tout doucement :
On dirait un souffle d'amant
Qui craint d'éveiller sa maîtresse.
Bohémien de la paresse,
Lazzarone du frôlement,
Le vent d'été baise et caresse
La nature tout doucement.
Oh ! quelle extase enchanteresse
De savourer l'isolement,
Au fond d'un pré vert et dormant
Qu'avec une si molle ivresse
Le vent d'été baise et caresse !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Le Vent d'été
Le vent d’été baise et caresse
La nature tout doucement :
On dirait un souffle d’amant
Qui craint d’éveiller sa maîtresse.
Bohémien de la paresse,
Lazzarone du frôlement,
Le vent d’été baise et caresse
La nature tout doucement.
Oh ! quelle extase enchanteresse
De savourer l’isolement,
Au fond d’un pré vert et dormant
Qu’avec une si molle ivresse
Le vent d’été baise et caresse !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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J’ai découvert une nouvelle loi de la nature et j’ai été déporté au sein de la nature.
aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie Benech
Ajouté par Dan Costinaş
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Pantouns des saisons
Dans la vie est toujours un printemps
Avec la danse au vent de fleurs des champs.
Dans mon âme est toujours un printemps
Quand je suis tranquille, contente.
Dans la vie est toujours l’été,
Et le soleil et la chaleur sont arrivés.
Dans mon âme est toujours l’été,
Quand je peux faire ce à quoi j’ai pensé.
Dans la vie est toujours l’automne,
Quand tombent et feuilles et pommes.
Dans mon âme est toujours l’automne,
Quand j’aime très fort un homme.
Je crois que la vie est l’hiver
Avec le blanc, dans le monde entier.
Dans mon âme est toujours l’hiver
Quand j’aime tout ce que je dois faire.
poésie de Cornelia Păun Heinzel de Pantouns Lettres de Malaisie (1 septembre 2013)
Ajouté par Cornelia Păun Heinzel
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À une Dame créole
Au pays parfumé que le soleil caresse,
J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés
Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés.
Son teint est pâle et chaud; la brune enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.
Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
Belle digne d'orner les antiques manoirs,
Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites
Germer mille sonnets dans le coeur des poètes,
Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Le Temple de l’Inconstance
Je veux bâtir un temple à l’Inconstance.
Tous amoureux y viendront adorer,
Et de leurs vœux jour et nuit l’honorer,
Ayant leur cœur touché de repentance.
De plume molle en sera l’édifice,
En l’air fondé sur les ailes du vent,
L’autel de paille, où je viendrai souvent
Offrir mon cœur par un feint sacrifice.
Tout à l’entour je peindrai mainte image
D’erreur, d’oubli et d’infidélité,
De fol désir, d’espoir, de vanité,
De fiction et de penser volage.
Pour le sacrer, ma légère maîtresse
Invoquera les ondes de la mer,
Les vents, la lune, et nous fera nommer
Moi le templier1, et elle la prêtresse.
Elle séant ainsi qu’une Sibylle
Sur un trépied tout pur de vif argent2
Nous prédira ce qu’elle ira songeant
D’une pensée inconstante et mobile.
Elle écrira sur des feuilles légères
Les vers qu’alors sa fureur chantera,
Puis à son gré le vent emportera
Deçà delà ses chansons mensongères.
Elle enverra jusqu’au Ciel la fumée
Et les odeurs de mille faux serments :
La Déité qu’adorent les amants
De tels encens veut être parfumée.
Et moi gardant du saint temple la porte,
Je chasserai tous ceux-là qui n’auront
En lettre d’or engravé sur le front
Le sacré nom de léger que je porte.
De faux soupirs, de larmes infidèles
J’y nourrirai le muable Prothé [Protée],
Et le Serpent3 qui de vent allaité
Déçoit4 nos yeux de cent couleurs nouvelles.
Fille de l’air, déesse secourable,
De qui le corps est de plumes couvert,
Fais que toujours ton temple soit ouvert
A tout amant comme moi variable.
poésie de Jacques Du Perron
Ajouté par Simona Enache
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A l'aube
Brûlé par l'énorme lumière
Irradiant du ciel caillé,
- Stupéfait, recroquevillé,
Hâlé, sali par la poussière,
Le pauvre paysage mort
Se ranime à l'heure nocturne,
Et puis, murmurant taciturne,
Extasié, rêve et s'endort.
La bonne ombre le rafraîchit ;
Et toute propre resurgit
Sa mélancolique peinture.
Avec l'aurore se levant,
La rosée, au souffle du vent,
Pleure pour laver la nature.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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À l'aube
Brûlé par l’énorme lumière
Irradiant du ciel caillé,
— Stupéfait, recroquevillé,
Hâlé, sali par la poussière,
Le pauvre paysage mort
Se ranime à l’heure nocturne,
Et puis, murmurant taciturne,
Extasié, rêve et s’endort.
La bonne ombre le rafraîchit ;
Et toute propre resurgit
Sa mélancolique peinture.
Avec l’aurore se levant,
La rosée, au souffle du vent,
Pleure pour laver la nature.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Fin d'hiver
Par ce temps si bénin, après tant de froidure,
Dans les grands terrains gris, sur les coteaux chenus,
On a l'impression parmi ces arbres nus
D'un très beau jour d'été sans fleurs et sans verdure.
Les pieds ne glissent plus sur la terre moins dure
Où les feux du soleil, presque tous revenus,
Allument cailloux, rocs, sable et gazons menus.
Dans l'atmosphère souffle un vent tiède qui dure.
Et çà et là - près d'un marais,
D'un taillis, d'un pacage, auprès
D'un ruisseau bordé de vieux aunes,
Le printemps s'annonce à vos yeux
Avec le vol silencieux
De beaux petits papillons jaunes.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Brusquet à son retour vous racontera, Sire
Brusquet à son retour vous racontera, Sire,
De ces rouges prélats la pompeuse apparence,
Leurs mules, leurs habits, leur longue révérence,
Qui se peut beaucoup mieux représenter que dire.
Il vous racontera, s'il les sait bien décrire,
Les moeurs de cette cour, et quelle différence
Se voit de ces grandeurs à la grandeur de France,
Et mille autres bons points, qui sont dignes de rire.
Il vous peindra la forme et l'habit du Saint Père,
Qui comme Jupiter tout le monde tempère,
Avecques un clin d'oeil : sa faconde et sa grâce,
L'honnêteté des siens, leur grandeur et largesse,
Les présents qu'on lui fit, et de quelle caresse
Tout ce que se dit vôtre à Rome l'on embrasse.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Nous sommes tous de petites étincelles issues d'une grande flamme et cette flamme est la source de tout ce qui a été et de tout ce qui sera.
proverbs celtes
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La Confidence
Tu me disais hier avec un doux sourire :
« Oh ! oui ! puisqu’il est vrai que mon amour t’inspire,
« Je m’en vais t’aimer plus encor !
« Que pour toujours alors, poète qui m’embrases,
« La fleur de l’idéal embaume tes extases
« Dans un brouillard de nacre et d’or ! »
— Et moi, je savourais tes paroles sublimes,
Mon âme s’envolait dans les airs, sur les cimes,
Et l’énigme se dévoilait.
L’étang pour ma pensée étoilait ses eaux mornes,
Et fraternellement la stupeur des viornes
Avec la mienne se mêlait.
Alors, je comprenais le mystère des choses.
Ce verbe de parfums que chuchotent les roses
Vibrait tendre dans mes douleurs ;
Ce qui pleure ou qui rit, ce qui hurle ou qui chante,
Tout me parlait alors d’une voix si touchante
Que mes yeux se mouillaient de pleurs.
Le bœuf languissamment étendu près d’un saule
Et clignant ses grands yeux en se léchant l’épaule
Qu’ont fait saigner les aiguillons ;
Les veaux effarouchés, trottant par les pelouses
Où viennent folâtrer, sur l’or bruni des bouses,
Libellules et papillons ;
Le poulain qui hennit avec des bonds superbes
Auprès de la jument paissant les hautes herbes,
Les grillons dans le blé jauni ;
Le soleil s’allumant rouge dans les bruines
Et baignant de clartés sanglantes les ruines
Où la chouette fait son nid ;
L’ânon poilu tétant sa nourrice qui broute,
La pie aux yeux malins sautillant sur la route,
L’aspic vif et les crapauds lourds,
Le chien, la queue au vent, et l’œil plein de tendresse,
Approchant son museau de mes doigts qu’il caresse
Avec sa langue de velours ;
Les ruisseaux hasardeux, les côtes, les descentes,
Le brin d’herbe du roc, et la flaque des sentes,
L’arbre qui dit je ne sais quoi ;
La coccinelle errant dans la fraîcheur des mousses :
Parfum, souffle, musique, apparitions douces,
La nature vivait en moi.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Quelle chance nous avons que les pandémies n'aient pas été inventées dans la médecine de l'âme!
citation de Octav Bibere
Ajouté par Kitzy Bush
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La science et le Christ n'ont rien à voir l'un avec l'autre, sinon dans la mesure où l'habitude de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d'accepter une preuve quelle qu'elle soit. En ce qui me concerne, je ne crois pas qu'une révélation ait été faite. Face à la question de l'au-delà, il appartient à chacun de tirer ses propres conclusions, à partir de probabilités vagues et contradictoires.
citation de Charles Darwin (juin 1879)
Ajouté par Simona Enache
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Oranges
Oh, avec quelle perfection la mort
programme sur tes pas une lueur
de vent orange.
Et tu t’arrêtes pour mourir
dans un verger dont les fruits
comblent les étoiles.
poésie de Richard Brautigan
Ajouté par Dan Costinaş
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C'est une fontaine perdue et malheureuse. Elle n'est pas protégée. On l'a laissée comme ça, en pleins champs découverts; elle est faite d'un tuyau de canne, d'un corps de peuplier creux. Elle est là toute seule. L'été, le soleil qui boit comme un âne, sèche son bassin en trois coups de museau; le vent se lave les pieds sous le canon et gaspille toute l'eau dans la poussière. L'hiver, elle gèle jusqu'au coeur. Elle n'a pas de chance: comme toute cette terre.
Jean Giono dans Regain (1930)
Ajouté par anonyme
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Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond.
citation de Salvador Dali
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père,
Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père,
Non pour votre degré et royale hauteur,
Chacun de votre nom veut être le chanteur,
Ni pour ce qu'un grand roi soit ores votre frère.
La nature, qui est de tous commune mère,
Vous fit naître, Madame, avecques ce grand heur,
Et ce qui accompagne une telle grandeur,
Ce sont souvent des dons de fortune prospère.
Ce qui vous fait ainsi admirer d'un chacun,
C'est ce qui est tout vôtre, et qu'avec vous commun
N'ont tous ceux-là qui ont couronnes sur leurs têtes :
Cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi,
Que quand vous ne seriez fille ni soeur de roi,
Si vous jugerait-on être ce que vous êtes.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Ce n'est pas le vent qui décide de votre destination, c'est l'orientation que vous donnez à votre voile. Le vent est pareil pour tous.
citation de Jim Rohn
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Les Lèvres
Depuis que tu m’as quitté,
Je suis hanté par tes lèvres,
Inoubliable beauté !
Dans mes spleens et dans mes fièvres,
À toute heure, je les vois
Avec leurs sourires mièvres ;
Et j’entends encor la voix
Qui s’en échappait si pure
En disant des mots grivois.
Sur l’oreiller de guipure
J’évoque ton incarnat,
Délicieuse coupure !
Ô muqueuses de grenat,
Depuis que l’autre vous baise,
Je rêve d’assassinat !
Cœur jaloux que rien n’apaise,
Je voudrais le poignarder :
Son existence me pèse !
Oh ! que n’ai-je pu garder
Ces lèvres qui dans les larmes
Savaient encor mignarder !
Aujourd’hui, je n’ai plus d’armes
Contre le mauvais destin,
Puisque j’ai perdu leurs charmes !
Quelle ivresse et quel festin
Quand mes lèvres sur les siennes
Buvaient l’amour clandestin !
Où sont tes langueurs anciennes,
Dans ce boudoir qu’embrumait
L’ombre verte des persiennes !
Alors ta bouche humait
En succions convulsives
Ton amant qui se pâmait !
Ô mes caresses lascives
Sur ses lèvres, sur ses dents
Et jusque sur ses gencives !
Jamais las, toujours ardents,
Nous avions des baisers fauves
Tour à tour mous et mordants.
Souviens-toi de nos alcôves
Au fond des bois, dans les prés,
Sur la mousse et sur les mauves,
Quand des oiseaux diaprés
Volaient à la nuit tombante
Dans les arbres empourprés !
Mon âme est toute flambante
En songeant à nos amours :
C’est ma pensée absorbante !
Et j’en souffrirai toujours :
Car ces lèvres qui me raillent,
Hélas ! dans tous mes séjours,
Je les vois qui s’entre-bâillent !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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J'ai caressé l'éternité j'ai cru en elle et dans le vif silence de la vigne j'ai enterré le souvenir et l'amertume.
citation de Tristan Tzara
Ajouté par Simona Enache
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