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Valeriu Butulescu

Mon domicile temporaire: la terre.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
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Valeriu Butulescu

Un instant, j'ai élu domicile dans l'âme d'une femme. Quelle agglomération!

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Goût des larmes

L’Énigme désormais n’a plus rien à me taire,
J’étreins le vent qui passe et le reflet qui fuit,
Et j’entends chuchoter aux lèvres de la Nuit
La révélation du gouffre et du mystère.

Je promène partout où le sort me conduit
Le savoureux tourment de mon art volontaire ;
Mon âme d’autrefois qui rampait sur la terre
Convoite l’outre-tombe et s’envole aujourd’hui.

Mais en vain je suis mort à la tourbe des êtres :
Mon oreille et mes yeux sont encor des fenêtres
Ouvertes sur leur plainte et leur convulsion ;

Et dans l’affreux ravin des deuils et des alarmes,
Mon esprit résigné, plein de compassion,
Flotte au gré du malheur sur des ruisseaux de larmes.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Paul Verlaine

Il pleure dans mon cœur

Il pleut doucement sur la ville (Arthur Rimbaud)

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi! Nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine!

poésie de Paul VerlaineSignalez un problèmeDes citations similaires
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Mon propre moi est à la fois mon ami et mon ennemi.

proverbs sanskritsSignalez un problèmeDes citations similaires
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Cependant que tu dis ta Cassandre divine,

Cependant que tu dis ta Cassandre divine,
Les louanges du roi, et l'héritier d'Hector,
Et ce Montmorency, notre français Nestor,
Et que de sa faveur Henri t'estime digne :

Je me promène seul sur la rive latine,
La France regrettant, et regrettant encor
Mes antiques amis, mon plus riche trésor,
Et le plaisant séjour de ma terre angevine.

Je regrette les bois, et les champs blondissants,
Les vignes, les jardins, et les prés verdissants
Que mon fleuve traverse : ici pour récompense

Ne voyant que l'orgueil de ces monceaux pierreux,
Où me tient attaché d'un espoir malheureux
Ce que possède moins celui qui plus y pense.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Cabriolet

Dans mon petit cabriolet
Je ramenais la grosse Adèle.
Tête basse, ma haridelle
Mélancolique détalait.

Mon jeune chien cabriolait
Et courait après l’hirondelle.
Dans mon petit cabriolet
Je ramenais la grosse Adèle.

Or, aux frissons de son mollet
Je lui parlai d’amour fidèle,
Tant et si bien que j’obtins d’elle
Le baiser que mon cœur voulait,
Dans mon petit cabriolet.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Solitaire

Le vieux qui, vert encore, approchait des cent ans,
Me dit : « Malgré l’soin d’mes enfants
Et les bontés d’mon voisinage,
J’suis seul, ayant perdu tous ceux qui s’raient d’mon âge.

Vous ? vot’ génération ? Ça s’balanc’ ! mais d’la mienne
Ya plus q’moi qui rest’ dans l’pays.
Ceux que j’croyais qui f’raient des anciens m’ont trahi :
I’ sont morts tout jeun’ à la peine.

Chaq’ maison qui n’boug pas, ell’ ! sous l’temps qui s’écoule,
M’rappelle un q’j’ai connu, laboureur ou berger,
À qui j’parl’ sans répons’, que je r’gard’ sans l’toucher ;
Au cimtièr’, j’les vois tous a la fois, comme un’ foule !

C’est pourquoi, quand j’y fais mon p’tit tour solitaire,
Souvent, j’pense, où que j’pos’ le pied,
Q’les morts sont là, tous à m’épier...

Et j’m’imagine, des instants,
Qu’i m’tir’ par les jamb’ ! mécontents
Que j’les ai pas encor rejoindus sous la terre.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Théophile Gautier

J'ai dans mon coeur...

J’ai dans mon cœur, dont tout voile s’écarte,
Deux bancs d’ivoire, une table en cristal,
Où sont assis, tenant chacun leur carte,
Ton faux amour et mon amour loyal.

J’ai dans mon cœur, dans mon cœur diaphane,
Ton nom chéri qu’enferme un coffret d’or;
Prends-en la clef, car nulle main profane
Ne doit l’ouvrir ni ne l’ouvrit encor.

Fouille mon cœur, ce cœur que tu dédaignes
Et qui pourtant n’est peuplé que de toi,
Et tu verras, mon amour, que tu règnes
Sur un pays dont nul homme n’est roi!

poésie de Théophile Gautier de España (1841)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Quand le ru de la fontaine

Quand le ru de la fontaine
Ŕ la saison s’éclaircit;
Que naît la fleur d’églantier
Et qu’au bois le rossignol
Module, répčte, affine
Sa chanson qu’il veut parfaite,
Je dois reprendre la mienne.

Amour de terre lointaine,
Pour vous j’ai le cśur dolent,
Et n’y puis trouver remčde
Si je n’entends votre appel,
Par attrait de douce union,
En verger ou sous courtine,
Avec l’amie désirée.

Si mon cśur n’en a pouvoir,
Ce n’est merveille qu’il brűle:
Dieu n’a point voulu qu’on vît
Jamais plus belle chrétienne,
Ni juive ni Sarrazine…
Il est bien nourri de manne
Qui gagne un peu son amour!

Mon désir sans fin n’aspire
Qu’ŕ elle seule entre toutes.
Mon vouloir, je crois, m’abuse,
Si me la prend Convoitise:
Car plus poignante est qu’épine
Douleur que Joie guérira,
Mais ne veux pas qu’on m’en plaigne.

Et sans bref de parchemin
J’envoie ce vers que l’on chante
En simple langue romane,
Ŕ Uc le Brun, par Filhol.
J’aime que ceux du Poitou,
Du Berry et de Guyenne,
Et les Bretons, s’en réjouissent.

poésie de Jaufre Rudel de Les troubadours (1966), traduction par René Nelli et René LavaudSignalez un problèmeDes citations similaires
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Un secret

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu:
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

A l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle:
"Quelle est donc cette femme ?" Et ne comprendra pas!

poésie de Felix ArversSignalez un problèmeDes citations similaires
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Mihail Bulgakov

O dieux, dieux! comme la terre est triste, le soir! Que de mystères, dans les brouillards qui flottent sur les marais! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger entre les mains de la mort, sachant qu'elle - et elle seule - lui apportera la paix.

Mihail Bulgakov dans Le Maître et Marguerite, translated by Claude LignySignalez un problèmeDes citations similaires
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Le Mutilé

Tiens ? il vous manque un doigt, dis-je au vieux menuisier,
Et par quel accident ? — Ah ! ça c’est un mystère
Que l’on d’vait seul’ment deux emporter dans la terre,
Mais j’vas l’conter à vous qu’êt’ pas un potinier !

J’aimais un’ fill’ moqueuse et qui voulait pas d’moi.
V’là qu’ell’ me dit un jour, net ! pour pas que j’revienne,
« Si tu te coup’ un doigt, eh ben vrai ! je s’rai tienne. »
Mon parti fut vit’ pris, je m’couperais un doigt.

J’rentrai chez nous. C’était par un’ nuit ben douce...
J’étendis ma main gauche à plat sur l’établi,
Et d’un coup de ciseau — toc — je tranchai mon pouce.

C’que c’est ! si, sus l’moment d’cogner, j’avais faibli,
J’n’aurais pas eu depuis tant de bonheur dans l’âme,
Puisque cell’ pour qui j’m[’]ai coupé l’doigt, c’est ma femme

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Tranquillité

Mon sentiment s’écroule et tombe,
L’indifférence me remplit,
Car ma haine s’ensevelit
Pendant que ma pitié succombe.

La femme couleuvre et colombe
N’est pour moi qu’un fait accompli
Mon sentiment s’écroule et tombe,
L’indifférence me remplit.

Sous la rafale, sous la trombe,
Mon calme inerte et sans un pli
Dort les longs sommeils de l’oubli
En attendant ceux de la tombe :
Mon sentiment s’écroule et tombe.

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Mon épinette

Jean fait la cour à Jeannette
Dans mon salon campagnard,
Aux sons de mon épinette.

Fou de sa mine finette
Et de son grand œil mignard,
Jean fait la cour à Jeannette

Dont la voix de serinette
Mêle un branle montagnard
Aux sons de mon épinette.

Avec une chansonnette
Au refrain très égrillard
Jean fait la cour à Jeannette.

— Là-bas, plus d’une rainette
Coasse dans le brouillard,
Aux sons de mon épinette.

La lune à la maisonnette,
Sourit, — timide et gaillard,
Jean fait la cour à Jeannette.

Il suit partout la brunette,
De l’étagère au placard,
Aux sons de mon épinette.

Aussi calin que Minette
Qui se pourlèche à l’écart,
Jean fait la cour à Jeannette.

Il effleure sa cornette
D’un baiser ; — puis, sur le tard,
Aux sons de mon épinette,

Pendant que la grande Annette
Endort son petit moutard,
Jean fait la cour à Jeannette
Aux sons de mon épinette.

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Un bohème

Toujours la longue faim me suit comme un recors ;
La ruelle sinistre est mon seul habitacle ;
Et depuis si longtemps que je traîne mes cors,
J'accroche le malheur et je bute à l'obstacle.

Paris m'étale en vain sa houle et ses décors :
Je vais sourd à tout bruit, aveugle à tout spectacle ;
Et mon âme croupit au fond de mon vieux corps
Dont la pâle vermine a fait son réceptacle.

Fantôme grelottant sous mes haillons pourris,
Epave de l'épave et débris du débris,
J'épouvante les chiens par mon aspect funeste !

Je suis hideux, moulu, racorni, déjeté !
Mais je ricane encore en songeant qu'il me reste
Mon orgueil infini comme l'éternité.

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Le Bohême

Toujours la longue faim me suit comme un recors ;
La ruelle sinistre est mon seul habitacle ;
Et depuis si longtemps que je traîne mes cors,
J’accroche le malheur et je bute à l’obstacle.

Paris m’étale en vain sa houle et ses décors :
Je vais sourd à tout bruit, aveugle à tout spectacle ;
Et mon âme croupit au fond de mon vieux corps
Dont la pâle vermine a fait son réceptacle.

Fantôme grelottant sous mes haillons pourris,
Épave de l’épave et débris du débris,
J’épouvante les chiens par mon aspect funeste !

Je suis hideux, moulu, racorni, déjeté !
Mais je ricane encore en songeant qu’il me reste
Mon orgueil infini comme l’éternité.

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Comme jadis l'ame de l'univers

Comme jadis l'ame de l'univers
Enamourée en sa beaulté profonde,
Pour façonner cette grand' forme ronde,
Et l'enrichir de ses thesors divers,

Courbant sur nous son temple aux yeulx ouvers,
Separa l'air, le feu, la terre, et l'onde,
Et pour tirer les semences du monde
Sonda le creux des abismes couvers :

Non autrement, ô l'ame de ma vie !
Tu feus à toy par toymesme ravie
Te voyant peinte en mon affection,

Lors ton regard d'un accord plus humain
Lia mes sens, ou Amour de sa main
Forma le rond de ta perfection.

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L'Étoile d'un fou

À force de songer, je suis au bout du songe ;
Mon pas n’avance plus pour le voyage humain,
Aujourd’hui comme hier, hier comme demain,
Rengaine de tourment, d’horreur et de mensonge !

Il me faut voir sans cesse, où que mon regard plonge,
En tous lieux, se dresser la Peur sur mon chemin ;
Satan fausse mes yeux, l’ennui rouille ma main,
Et l’ombre de la Mort devant moi se prolonge.

Reviens donc, bonne étoile, à mon triste horizon.
Unique espoir d’un fou qui pleure sa raison,
Laisse couler sur moi ta lumière placide ;

Luis encore ! et surtout, cher Astre médecin,
Accours me protéger, si jamais dans mon sein
Serpentait l’éclair rouge et noir du Suicide.

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Maintenant je pardonne à la douce fureur

Maintenant je pardonne à la douce fureur
Qui m'a fait consumer le meilleur de mon âge,
Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrage
Que le vain passe-temps d'une si longue erreur.

Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur,
Puisque seul il endort le souci qui m'outrage,
Et puisque seul il fait qu'au milieu de l'orage,
Ainsi qu'auparavant, je ne tremble de peur.

Si les vers ont été l'abus de ma jeunesse,
Les vers seront aussi l'appui de ma vieillesse,
S'ils furent ma folie, ils seront ma raison,

S'ils furent ma blessure, ils seront mon Achille,
S'ils furent mon venin, le scorpion utile
Qui sera de mon mal la seule guérison.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Dans la solitude de mon cœur
Je me sens mourir
Comme la pale goutte de rosée
Sur l'herbe de mon jardin
Dans les nuances réunies du crépuscule

tanka de Kasa no IratsumeSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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