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Ionuţ Caragea

Le poète : une plume d’ange mouillée dans les pleurs du ciel.

aphorisme de Ionuţ Caragea de Aphorismes jaillis de l’écume des flots, Éditions Stellamaris, Brest, France (2018)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Des citations similaires

Nichita Stănescu

Mon âme, Psyché

Un ange est venu et m’a dit:
- T’es un porc de chien,
vermine et groin.
L’herbe pue sous ton ombre
qui lui pèse.
Et ton haleine sent la boue!
- Mais pourquoi, lui criais-je, pourquoi?
- Sans raison!
Un ange est venu et m’a dit:
- Le verre est plus transparent
que la plus limpide de tes pensées!
Après ta mort, les vers
grouilleront dans tes narines, dans ta gueule,
dans ton groin, dans ta trompe!
- Pourquoi, lui criais-je, pourquoi?
- Sans raison, m’a-t-il répondu...
Puis l’ange, ah, l’ange, ah, l’ange, ah, l’ange,
s’envola, ses ailes d’or flottant
dans l’air d’or.
Des papillons d’or
voltigeaient dans l’aura de l’ange d’or.
Il volait ahuri,
tout en or,
s’éloignant aux lointains mordorés
où sombrait un soleil baigné d’or.
- Pourquoi t’éloignes-tu de moi,
lui criais-je, pourquoi me quittes-tu, pourquoi?
- Sans raison, m’a-t-il répondu. Sans raison...

poésie de Nichita Stănescu de Dans le doux style classique (1970), traduction par Lucia SotirovaSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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Valeriu Butulescu

Impuissant comme l'aile de l'ange dans le vide du ciel.

aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve GomezSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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La femme est fascinant dans tous les âges: dans son enfance, elle est un petit ange, dans sa jeunesse, elle fascine par sa beauté et le feu de la passion, et dans sa vieillesse, elle est toute tendresse.

aphorisme de George Budoi (2011)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par George Budoi
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Anatole France

Je pourrais transcrire ici la lettre de Mme Glatigny. Mais est-il besoin de nouveaux témoignages pour montrer au vif l'âme de cette généreuse créature ? Malade, elle se fit guérisseuse. Son amour alla droit au poète souffrant, pour cela même qu'il était poète et qu'il se mourait.

Anatole France dans Le Génie latin (1913)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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Mikhaïl Kouzmine

Lorsqu’on dispose d’un harem de muses, il est plus facile d’être sultan que poète.

aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie BenechSignalez un problèmeDes citations similaires
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Dieu a donné une soeur au souvenir et Il l'a appelée espérance.

citation de Michel-Ange (Michelangelo)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Epigramme

Je t'apporte, ô sommeil, du vin de quatre années
Du lait, des pavots noirs aux têtes couronnées;
Veuille tes ailerons en ce lieu déployer,
Tant qu'Alison, la vieille accroupie au foyer,
Qui d'un pouce retors et d'une dent mouillée,
Sa quenouille chargée a quasi dépouillée,
Laisse choir le fuseau, cesse de babiller,
Et de toute la nuit ne se puisse éveiller;
Afin qu'à mon plaisir j'embrasse ma rebelle,
L'amoureuse Isabeau qui soupire auprès d'elle.

poésie de Philippe DesportesSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Alfred de Musset

A Madame M...

Vous m'envoyez, belle Emilie,
Un poulet bien emmailloté;
Votre main discrète et polie
L'a soigneusement cacheté.
Mais l'aumône est un peu légère,
Et malgré sa dextérité,
Cette main est bien ménagère
Dans ses actes de charité.
C'est regarder à la dépense
Si votre offrande est un paiement,
Et si c'est une récompense,
Vous n'aviez pas besoin d'argent.
A l'avenir, belle Emilie,
Si votre coeur est généreux,
Aux pauvres gens, je vous en prie
Faites l'aumône avec vos yeux.
Quand vous trouverez le mérite,
Et quand vous voudrez le payer,
Souvenez-vous de Marguerite
Et du poète Alain Chartier
Il était bien laid, dit l'histoire,
La dame était fille de roi;
Je suis bien obligé de croire
Qu'il faisait mieux les vers que moi.
Mais si ma plume est peu de chose,
Mon coeur, hélas! ne vaut pas mieux;
Fût-ce même pour de la prose
Vos cadeaux sont trop dangereux.
Que votre charité timide
Garde son argent et son or,
Car en ouvrant votre main vide
Vous pouvez donner un trésor.

poésie de Alfred de MussetSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Simona Enache
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Le Rire

Rire nerveux et sardonique
Qui fais grimacer la douleur,
Et dont le timbre satanique
Est la musique du malheur ;

Rire du paria farouche,
Quand, d’un geste rapide et fou,
Il met le poison dans sa bouche
Ou s’attache la corde au cou ;

Rire plus amer qu’une plainte,
Plus douloureux qu’un mal aigu,
Plus sinistre qu’une complainte,
Rire atroce aux pleurs contigu ;

Sarcasme intime, inexorable,
Remontant comme un haut-le-cœur
Aux lèvres de la misérable
Qui se vend au passant moqueur :

Puisque, dans toutes mes souffrances,
Ton ironie âpre me mord,
Et qu’à toutes mes espérances
Ton explosion grince : « À mort ! »

Je t’offre cette Fantaisie
Où j’ai savouré sans terreur
L’abominable poésie
De ta prodigieuse horreur.

Je veux que sur ces vers tu plaques
Tes longs éclats drus et stridents,
Et qu’en eux tu vibres, tu claques,
Comme la flamme aux jets ardents !

J’ai ri du rire de Bicêtre,
À la mort d’un père adoré ;
J’ai ri, lorsque dans tout mon être
S’enfonçait le Dies iræ ;

La nuit où ma maîtresse est morte,
J’ai ri, sournois et dangereux !
— « Je ne veux pas qu’on me l’emporte ! »
Hurlais-je avec un rire affreux.

J’ai ri, — quel suprême scandale !
Le matin où j’ai reconnu,
À la Morgue, sur une dalle,
Mon meilleur ami, vert et nu !

Je ris dans les amours funèbres
Où l’on se vide et se réduit ;
Je ris lorsqu’au fond des ténèbres,
La Peur m’appelle et me poursuit.

Je ris du mal qui me dévore ;
Je ris sur terre et sur les flots ;
Je ris toujours, je ris encore
Avec le cœur plein de sanglots !

Et quand la Mort douce et bénie
Me criera : « Poète ! à nous deux ! »
Le râle de mon agonie
Ne sera qu’un rire hideux !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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Muse, qui autrefois chantas la verte Olive

Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
Empenne tes deux flancs d'une plume nouvelle,
Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
Vole où est d'Apollon la belle plante vive.

Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
Et portant dsormais une charge plus belle,
Adore ce haut nom dont la gloire immortelle
De notre pôle arctique à l'autre pôle arrive.

Loue l'esprit divin, le courage indomptable,
La courtoise douceur, la bonté charitable,
Qui soutient la grandeur et la gloire de France.

Et dis : Cette princesse et si grande et si bonne
Porte dessus son chef de France la couronne :
Mais dis cela si haut, qu'on l'entende à Florence.

poésie de Joachim du BellaySignalez un problèmeDes citations similaires
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Cornelia Păun Heinzel

Route

Si tu attends le "Z" du présent
Tu seras fatigué à la fin de
parce que tu es allé par l'alphabet entier.
Tu verras le premier "A" inconsciemment prononcé
Perdu dans l’infini des souvenirs,
comme les gouttes de pleurs
Dans la coupe pleine de ce liquide incolore du présent.
Pensées inachevées qui flotteront chaotiques dans le néant,
Après que tout deviendra confus, absurde,
Dans un amalgame d'images, de sensations, de rêves, de sentiments...

poésie de Cornelia Păun Heinzel de Le Capital des Mots (4 août 2013)Signalez un problèmeDes citations similaires
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Parapente

Chaque matin, on se jette dans le vide.
Cours vers l’abîme, comme un civilisé.
Comme un aphoriste au lectorat défunt.
La terre tourne, encore plus folle.
Ce monde m’échappe, décidément.
Évohé, Icare, tu réussis enfin !
Dans cette plongée, ivre des profondeurs de l’air.
Comment ne pas devenir léger ?

*

Aujourd’hui, tu te jettes dans le ciel.
Porté par les vibrations ascendantes d’une vie.
Évite de regarder de haut cet aigle.
— Restons camarades, frère choucas.
L’air bruisse et ne se froisse jamais.
On tire une drisse, et le soleil vire.
L’autre, une cîme se penche.
La neige est tombée, là-bas sous la lumière.

*

La forêt, cette mousse émeraude ?
Je suis enfin redevenu un nain allègre.
À l’école des oiseaux, comme jadis.
Pourquoi ces maisons reprendraient-elles leur taille ?
Le ciel, les monts, la mer ont semblé des jouets.
Écoute la finesse de l’air, sur les rémiges.
Fin stratège, comme un freux.
La cascade vole au ciel.

*

L’herbe accueille.
— Comme elle seule sait le faire.
Au milieu de ses fleurs altières, anonymes, inoubliables.
Tout ce ciel rouge ou vert à remballer, avec soin, dans un sac.
Le monde, suspendu à un anneau de dural,
violine ou vert pomme.

*

Un recueil d’aphorismes n’est pas un univers, mais la boîte de
couleurs qui les contient tous.

Le narrateur a-t-il déjà touché terre ?

« Je suis devenu ce point, là-bas, sous la voilure
soyeuse de l’interrogation. »

天神 — Encore un dernier vœu au dieu du ciel et de la
littérature.

poésie de François VaucluseSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Goethe

Faust: Esprit malin, qu'exiges-tu de moi? airain, marbre, parchemin, papier? Faut-il écrire avec un style, un burin, ou une plume? Je t'en laisse le choix libre.

réplique de Faust de Goethe (1808), traduction par Gérard de NervalSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Dan Costinaş
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Florissac: Mon petit Vif-Argent, il s'agit de nous dire à présent ce que c'est qu'un poète.
Vif-Argent: Oui, bourgeois. C'est un monsieur qui met une échelle contre une étoile, et qui monte en jouant du violon.

réplique de Les hommes de lettres, scénario de Edmond et Jules de Goncourt (1860)Signalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par anonyme
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La Confidence

Tu me disais hier avec un doux sourire :
« Oh ! oui ! puisqu’il est vrai que mon amour t’inspire,
« Je m’en vais t’aimer plus encor !
« Que pour toujours alors, poète qui m’embrases,
« La fleur de l’idéal embaume tes extases
« Dans un brouillard de nacre et d’or ! »

— Et moi, je savourais tes paroles sublimes,
Mon âme s’envolait dans les airs, sur les cimes,
Et l’énigme se dévoilait.
L’étang pour ma pensée étoilait ses eaux mornes,
Et fraternellement la stupeur des viornes
Avec la mienne se mêlait.

Alors, je comprenais le mystère des choses.
Ce verbe de parfums que chuchotent les roses
Vibrait tendre dans mes douleurs ;
Ce qui pleure ou qui rit, ce qui hurle ou qui chante,
Tout me parlait alors d’une voix si touchante
Que mes yeux se mouillaient de pleurs.

Le bœuf languissamment étendu près d’un saule
Et clignant ses grands yeux en se léchant l’épaule
Qu’ont fait saigner les aiguillons ;
Les veaux effarouchés, trottant par les pelouses
Où viennent folâtrer, sur l’or bruni des bouses,
Libellules et papillons ;

Le poulain qui hennit avec des bonds superbes
Auprès de la jument paissant les hautes herbes,
Les grillons dans le blé jauni ;
Le soleil s’allumant rouge dans les bruines
Et baignant de clartés sanglantes les ruines
Où la chouette fait son nid ;

L’ânon poilu tétant sa nourrice qui broute,
La pie aux yeux malins sautillant sur la route,
L’aspic vif et les crapauds lourds,
Le chien, la queue au vent, et l’œil plein de tendresse,
Approchant son museau de mes doigts qu’il caresse
Avec sa langue de velours ;

Les ruisseaux hasardeux, les côtes, les descentes,
Le brin d’herbe du roc, et la flaque des sentes,
L’arbre qui dit je ne sais quoi ;
La coccinelle errant dans la fraîcheur des mousses :
Parfum, souffle, musique, apparitions douces,
La nature vivait en moi.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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A l'assemblée

Parmi châtaigniers et genêts
Où s'émouchaient, sans pouvoir paître,
Des montures sous le harnais,
Ronflait l'humble fête champêtre.

Les crincrins et les cornemuses,
La ripaille, un soleil de feu,
Allumaient tout un monde bleu
A faces longues et camuses.

Et, tandis que ce flot humain
- L'enfance comme la vieillesse -
Battait les airs de sa liesse...
En grand deuil - au bord du chemin,

Les yeux fermés, - morte aux vacarmes,
Une femme étranglait ses larmes
A genoux, devant une croix.

Rien n'aura l'horreur et l'effroi
De ces pleurs gouttant, sans rien dire,
Dans cet énorme éclat de rire.

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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À l'assemblée

Parmi châtaigniers et genêts
Où s’émouchaient, sans pouvoir paître,
Des montures sous le harnais,
Ronflait l’humble fête champêtre.

Les crincrins et les cornemuses,
La ripaille, un soleil de feu,
Allumaient tout un monde bleu
À faces longues et camuses.

Et, tandis que ce flot humain
— L’enfance comme la vieillesse
Battait les airs de sa liesse...
En grand deuil — au bord du chemin,

Les yeux fermés, — morte aux vacarmes,
Une femme étranglait ses larmes
À genoux, devant une croix.

Rien n’aura l’horreur et l’effroi
De ces pleurs gouttant, sans rien dire,
Dans cet énorme éclat de rire.

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Le mauvais écrivain blâme sa plume.

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Les Yeux bleus

Tes yeux bleus comme deux bluets
Me suivaient dans l’herbe fanée
Et près du lac aux joncs fluets
Où la brise désordonnée
Venait danser des menuets.

Chère Ange, tu diminuais
Les ombres de ma destinée,
Lorsque vers moi tu remuais
Tes yeux bleus.

Mes spleens, tu les atténuais,
Et ma vie était moins damnée
À cette époque fortunée
Où dans l’âme, à frissons muets,
Tendrement tu m’insinuais
Tes yeux bleus !

poésie de Maurice RollinatSignalez un problèmeDes citations similaires
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La tour Eiffel

Mais oui, je suis une girafe,
M'a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C'est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j'ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s'ennuie pas à Paris:
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l'on m'aperçoit de loin,
C'est que très souvent, j'en avale
Une sans avoir l'air de rien.

poésie de Maurice CaremeSignalez un problèmeDes citations similaires
Ajouté par Alexandra
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