Car, enfin, qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.
Blaise Pascal dans Pensées (1670)
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Des citations similaires
On ne sait, pour parler à la manière chrétienne, si Dieu doit avoir plus de reconnaissance à l'égard du diable, ou le diable plus de reconnaissance à l'égard de Dieu, de ce que tout se soit ainsi passé.
Friedrich Nietzsche dans Opinions et sentences mêlées
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L'homme cherche un principe au nom duquel il pourrait mépriser l'homme; il invente un autre monde pour pouvoir calomnier et salir celui-ci; en fait, il ne saisit jamais que le néant et fait de ce néant un "Dieu", une "vérité" appelés à juger et à condamner cette existence-ci.
Friedrich Nietzsche dans Le crépuscule des idoles (1888)
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Route
Si tu attends le "Z" du présent
Tu seras fatigué à la fin de
parce que tu es allé par l'alphabet entier.
Tu verras le premier "A" inconsciemment prononcé
Perdu dans l’infini des souvenirs,
comme les gouttes de pleurs
Dans la coupe pleine de ce liquide incolore du présent.
Pensées inachevées qui flotteront chaotiques dans le néant,
Après que tout deviendra confus, absurde,
Dans un amalgame d'images, de sensations, de rêves, de sentiments...
poésie de Cornelia Păun Heinzel de Le Capital des Mots (4 août 2013)
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Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature.
Theophile Gautier dans préface de Mademoiselle de Maupin
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Etre homme, c'est tendre à être Dieu: ou, si l'on préfère, l'homme est fondamentalement désir d'être Dieu.
Jean-Paul Sartre dans L'être et le néant
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Un Dieu suppose une création, c'est-? -dire un instant où il n'y eut rien, ou bien un instant où tout fut dans le chaos. Si l'un ou l'autre de ces états était un mal, pourquoi votre Dieu le laissait-il subsister? Etait-il un bien, pourquoi le change-t-il? Mais si tout est bien maintenant, votre Dieu n'a plus rien ? faire: or, s'il est inutile, peut-il être puissant, et s'il n'est pas puissant peut-il être Dieu; si la nature se meut elle-même enfin, ? quoi sert le moteur?
Marquis de Sade dans Justine
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Ce qui rend le mieux concevable le projet fondamental de la réalité humaine, c'est que l'homme est l'être qui projette d'être Dieu.
Jean-Paul Sartre dans L'être et le néant
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Non, je ne regrette rien
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien.
Ni le bien, qu'on ma fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal!
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien.
C'est payé, balayé, oublié,
je me fous du passé.
Avec mes souvenirs,
j'ai allumé le feu,
mes chagrins, mes plaisirs,
je n'ai plus besoin deux!
Balayés les amours,
et tous leurs trémolos,
balayés pour toujours,
je repars à zéro.
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien.
Car ma vie, car mes joies,
aujourd'hui
ça commence avec toi.
chanson interprété par Edith Piaf
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Le dictame
Ruminant au logis tout un passé funèbre
Où des ferments aigris de haine et de remord
Joignaient leur goût de fiel à des saveurs de mort,
J'entrais dans cette horreur où l'esprit s'enténèbre.
Quel qu'il fût, l'être humain, rien qu'avec sa présence
M'évoquant tant de mal que j'ai souffert par lui,
M'aurait envenimé. Contre un si noir ennui
Ma révolte grinçait de son insuffisance.
A la fin, je m'enfuis, je courus les vallées :
La paix de la lumière et de l'ombre mêlées
Noyait troupeau, feuillage, aux creux, sur les penchants ;
Et, guéri comme par un magique dictame,
Je compris, ce jour-là, que le calme des champs
Ramène à leur néant les chimères de l'âme.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Tempête obscure
L’orage, après de longs repos,
Ce soir-là, par ses deux suppôts,
La nuée et le vent qui claque,
Se présageait pour l'onde opaque.
Grondante sous le ciel muet,
Par quintes, la mer se ruait ;
Puis, elle se tut, la perfide,
Reprit son niveau brun livide.
Malheur aux coquilles de noix
Alors sur l’élément sournois
D’un plat, d’un silence de planche,
Risquant leur petite aile blanche !
Car, on le sent à l’angoissé,
Au guettant de l’air oppressé,
La paix du gouffre qui se fige
Couve la trame du vertige ;
Si calme en dessus, ses dessous
Cherchent, ramassent leurs courroux,
En effet, soudain l’eau tranquille
Bomba sa face d’encre et d’huile,
Perdit son taciturne intact,
Prit un clapotement compact.
Et voilà qu’à rumeurs funèbres
La tempête emplit les ténèbres.
Mais, pas un éclair zigzaguant :
Rien que l’obscur de l’ouragan !
Ballottée en ce ciel de bistre
La lune folle, errant sinistre,
Comme une morte promenant
Sa lanterne de revenant,
À hideuses lueurs moroses
Éclairait ce drame des choses.
Souffle monstre, outrant sa fureur,
Le vent démesurait l'horreur
Des montagnes d’eau dont les cimes
Pivotaient, croulant en abîmes
Qui, l’un par l’autre chevauchés,
Distordus, engloutis, crachés,
Redressaient leurs masses béantes
En Himalayas tournoyantes,
Spectrales des froids rayons verts
Se multipliant au travers.
Et, toujours, la houle élastique
Réopérait plus frénétique
La métamorphose des flots
Dans des tonnerres de sanglots.
Vint alors tant d’obscurité
Que ce fracas précipité
N’était plus que la plainte immense,
La clameur du vide en démence.
Puis, l’astre blêmissant, terni,
Sombra dans le noir infini
Où son vert-de-gris jaune-soufre
Se convulsait avec le gouffre.
Les vagues par leurs bonds si hauts
Brassaient le ciel dans le chaos ;
Tout tourbillonnait : l’eau, la brume,
La voûte, les airs et l’écume,
Tout : fond, sommet, milieu, côtés
Dans le pêle-mêle emportés !
Tellement que la mer, les nues,
Étaient par degrés devenues
Un même et confus océan
Roulant tout seul dans le Néant.
Et, pour l’œil comme pour l’oreille,
Existait l’affreuse merveille,
L’âme vivait l’illusion
De cette énorme vision,
Tout l'être croyait au mensonge
Du terrible tableau mouvant
Qu’avec l’eau, la lune, et le vent,
La Nuit composait pour le Songe.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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La ligne est composée d'un nombre infini de points; le plan, d'un nombre infini de lignes; le volume, d'un nombre infini de plans; l'hypervolume, d'un nombre infini de volumes... Non, décidément, ce n'est pas là, more geometrico, la meilleure façon de commencer mon récit. C'est devenu une convention aujourd'hui d'affirmer de tout conte fantastique qu'il est véridique; le mien, pourtant, est véridique.
Jorge Luis Borges dans Le Livre de sable (1975)
Ajouté par Dan Costinaş
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Tout est bien sortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme.
Jean-Jacques Rousseau dans L'Emile (1762)
Ajouté par Simona Enache
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Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon. Aucun homme n'est libre s'il ne sait pas se contrôler.
citation de Pythagore
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Dès que l'on ne croit plus en Dieu ni à la destinée de l'homme dans l'au-delà, c'est l'homme lui devient responsable de tout ce qui vit, de tout ce qui, né dans la douleur, est voué à souffrir de la vie.
Friedrich Nietzsche dans La Volonté de puissance (1884)
Ajouté par Simona Enache
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Les enfants trouvent tout dans rien, les hommes ne trouvent rien dans tout.
citation de Giacomo Leopardi
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L’homme peint car la Nature seule ne suffit pas.
citation de Ricardo Ménendez Salmon
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Sire, celui qui est a formé toute essence
Sire, celui qui est a formé toute essence
De ce qui n'était rien. C'est l'oeuvre du Seigneur :
Aussi tout honneur doit fléchir à son honneur,
Et tout autre pouvoir céder à sa puissance.
On voit beaucoup de rois, qui sont grands d'apparence :
Mais nul, tant soit-il grand, n'aura jamais tant d'heur
De pouvoir à la vôtre égaler sa grandeur :
Car rien n'est après Dieu si grand qu'un roi de France.
Puis donc que Dieu peut tout, et ne se trouve lieu
Lequel ne soit enclos sous le pouvoir de Dieu,
Vous, de qui la grandeur de Dieu seul est enclose,
Elargissez encor sur moi votre pouvoir,
Sur moi, qui ne suis rien : afin de faire voir
Que de rien un grand roi peut faire quelque chose.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Le Soleil sur les pierres
Sur les rocs, comme au ciel, le monarque du feu
Se donne, ici, libre carrière.
L’œil cuit, caché sous la paupière,
Aux fulgurants reflets du grisâtre et du bleu.
Fourmillements d’éclairs de miroirs, de rapières
Et de diamants... il en pleut !
L’astre brûle : sa roue épand sa chaleur fière,
Autant du tour que du moyeu.
Ni nuage, ni vent, ni brume, ni poussière !
Il s’étale, entre comme il veut,
Doublé, répercuté partout, et rien ne peut
Faire un écran à sa lumière.
Pas l’ombre d’un lézard ou d’un serpent, si peu
Que ce soit ! d’aucune manière !
Pas une libellule au repos comme au jeu !
Rien, pas même une fourmilière !
Pas un spectre d’ajonc, pas un fil de bruyère !
Le nu des braises, c’est ce lieu
Où la Mort à foison réalise son vœu
De solitude bien entière.
Là, sans même un torrent qui gronde à son milieu,
Triomphe inertement l’éternelle matière.
Désert, vide, silence et splendeur : l’astre-dieu
Mire son infini dans l’enfer de la pierre.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Je n’écris de poésie amoureuse, car je ne veux pas rester éternellement dans les jupes de l’Infini.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Je deviens ce que je vois en moi même. Tout ce que la pensée me suggère, je peux le faire, tout ce que la pensée me révèle, je peux le devenir. Telle devrait être l’inébranlable foi de l’homme en lui-même, car Dieu habite en lui.
citation de Sri Aurobindo
Ajouté par Micheleflowerbomb
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