Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.
citation de Charles Darwin
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Il n’y a que deux espèces d’êtres humains: ceux qui ont tué et ceux qui n’ont pas tué.
Colette dans Le pur et l’impur
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Il n'y a que deux espèces de plans de campagne, les bons et les mauvais. Les bons échouent presque toujours par des circonstances imprévues qui font souvent réussir les mauvais.
citation de Napoleon Bonaparte
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Faites confiance à votre instinct. Il vaut mieux que les erreurs soient les vôtres, plutôt que celles de quelqu’un d’autre.
citation de Billy Wilder
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Les plus nobles conquêtes sont celles des coeurs et des affections.
citation de Richelieu
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Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion.
citation de Helen Rowland
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Villanelle
En ce mois délicieux,
Qu'amour toute chose incite,
Un chacun à qui mieux mieux
La douceur' du temps imite,
Mais une rigueur dépite
Me fait pleurer mon malheur.
Belle et franche Marguerite
Pour vous j'ai cette douleur.
Dedans votre oeil gracieux
Toute douceur est écrite,
Mais la douceur de vos yeux
En amertume est confite,
Souvent la couleuvre habite
Dessous une belle fleur.
Belle et franche Marguerite,
Pour vous j'ai cette douleur.
Or, puis que je deviens vieux,
Et que rien ne me profite,
Désespéré d'avoir mieux,
Je m'en irai rendre ermite,
Pour mieux pleurer mon malheur.
Belle et franche Marguerite,
Pour vous j'ai cette douleur.
Mais si la faveur des Dieux
Au bois vous avait conduite,
Ou, d'espérer d'avoir mieux,
Je m'en irai rendre ermite,
Peut être que ma poursuite
Vous ferait changer couleur.
Belle et franche Marguerite
Pour vous j'ai cette douleur.
poésie de Joachim du Bellay
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Où vais-je?
Sur les petits chênes trapus
Voici qu’enfin las et repus
Les piverts sont interrompus
Par les orfraies.
A cette heure, visqueux troupeaux,
Les limaces et les crapauds
Rampent allègres et dispos
Le long des haies !
Enfin l’ombre ! le jour a fui.
Je vais promener mon ennui
Dans la profondeur de la nuit
Veuves d’étoiles !
Un vent noir se met à souffler,
Serpent de l’air, il va siffler,
Et mes poumons vont se gonfler
Comme des voiles.
Au fond des grands chemins herbeux,
Çà et là troués et bourbeux,
J’entends les taureaux et les bœufs
Qui se lamentent,
Et je vais, savourant l’horreur
De ces beuglements de terreur,
Sous les rafales en fureur
Qui me tourmentent !
Sur des sols mobiles et mous,
Espèces de fangueux remous,
Je marche avec les gestes fous
Des maniaques !
Où sont les arbres ? je ne vois
Que les yeux rouges des convois
Dont les sifflements sont des voix
Démoniaques.
Hélas ! mon pas de forcené
Aura sans doute assassiné
Plus d’un crapaud pelotonné
Sur sa femelle !
Oh ! oui, j’ai dû marcher sur eux,
Car dans ce marais ténébreux
J’ai sentis des frissons affreux
Sous ma semelle.
Et je marche ! Or, sans qu’il ait plu,
Tout ce terrain n’est qu’une glu ;
Mais le vertige a toujours plu
Au cœur qui souffre !
Et je m’empêtre dans les joncs.
Me cramponnant aux sauvageons
Et labourant de mes plongeons
L’ignoble gouffre !
Sous le ciel noir comme un cachot,
Crinière humide et crâne chaud,
Je m’avance en parlant si haut
Que je m’enroue.
Suis-je entré dans un cul-de-sac ?
Mais non ! après de longs flic-flac
Je finis par franchir ce lac
D’herbe et de boue
Les chiens ont comme les taureaux
Des ululements gutturaux !
Pas une lueur aux carreaux
Des maisons proches !
N’importe ! je vais m’enfournant
Dans la nuit d’un chemin tournant
Et je clopine maintenant
Parmi des roches.
Où vais-je ? comment le savoir ?
Car c’est en vain que pour y voir
Je ferme et j’ouvre dans le noir
Mes deux paupières !
Terre et Cieux, coteau, plaine et bois
Sont ensevelis dans la poix,
Et je heurte de tout mon poids
De grandes pierres !
Les buissons sont si rapprochés
Qu’à chaque pas sur les rochers
Mes vêtements sont accrochés
Par une ronce.
Derrière, devant, de travers,
Le vent me cravache ! oh ! quels vers
J’ébauche dans ces trous pervers,
Où je m’enfonce !
La rocaille devient verglas,
Tenaille, scie, et coutelas !
Je glisse, et le mince échalas
Que j’ai pour canne
Craque et va se casser en deux…
Mais toujours mon pied hasardeux
Rampe, et je dois être hideux
Tant je ricane !
Et je tombe, et je retombe ! oh !
Ce chemin sera mon tombeau !
Un abominable corbeau
Me le croasse !
Sur mon épaule, ce coup sec
Vient-il d’une branche ou d’un bec ?
Et dois-je aussi lutter avec
L’oiseau vorace ?
Bah ! je marche toujours ! bravant
Les pierres, la nuit et le vent !
J’affrontais bien auparavant
La vase infecte !
Où que j’aventure mon pied
Je trébuche à m’estropier…
Mais dans ce rocailleux guêpier
Je me délecte !
Rafales, ruez-vous sans mors !
Ronce, égratigne ; caillou, mords !
Nuit noire comme un drap des morts,
Sois plus épaisse !
Je ris de votre acharnement,
Car l’horreur est un aliment
Dont il faut qu’effroyablement
Je me repaisse !…
poésie de Maurice Rollinat
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Il y a deux catégories d'épouses: les ennuyeuses et celles des autres.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Mieux vaut une conscience tranquille qu'une destinée prospère. J'aime mieux un bon sommeil qu'un bon lit.
citation de Victor Hugo
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Les mots sont comme des verres qui obscurcissent tout ce qu'ils n'aident pas à mieux voir.
Joseph Joubert dans Carnets
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A Madame M...
Vous m'envoyez, belle Emilie,
Un poulet bien emmailloté;
Votre main discrète et polie
L'a soigneusement cacheté.
Mais l'aumône est un peu légère,
Et malgré sa dextérité,
Cette main est bien ménagère
Dans ses actes de charité.
C'est regarder à la dépense
Si votre offrande est un paiement,
Et si c'est une récompense,
Vous n'aviez pas besoin d'argent.
A l'avenir, belle Emilie,
Si votre coeur est généreux,
Aux pauvres gens, je vous en prie
Faites l'aumône avec vos yeux.
Quand vous trouverez le mérite,
Et quand vous voudrez le payer,
Souvenez-vous de Marguerite
Et du poète Alain Chartier
Il était bien laid, dit l'histoire,
La dame était fille de roi;
Je suis bien obligé de croire
Qu'il faisait mieux les vers que moi.
Mais si ma plume est peu de chose,
Mon coeur, hélas! ne vaut pas mieux;
Fût-ce même pour de la prose
Vos cadeaux sont trop dangereux.
Que votre charité timide
Garde son argent et son or,
Car en ouvrant votre main vide
Vous pouvez donner un trésor.
poésie de Alfred de Musset
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Ballade des Dames du temps jadis
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo, parlant quant bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine?
Mais où sont les neiges d'antan?
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine?
Mais où sont les neiges d'antan?
La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen;
Où sont-ils, où, Vierge souvraine?
Mais où sont les neiges d'antan?
Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine:
Mais où sont les neiges d'antan?
poésie de Francois Villon de Le Testament (1461)
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Amore scusami
Amore scusami
Si je reste là
Devant toi comme ça
Mais j'ai compris qu'en te laissant partir
J'allais souffrir
Amore bacciami
Au revoir mon amour
Embrasse-moi
Et promets-moi de n'a pas oublier
Que je t'aimais
Ce n'étais rien je t'assure
Qu'un simple jeu, rien de mieux
Que des baisers mêlés de rire
A coeur perdu sous le ciel bleu
Pour moi c'était l'aventure
Mais j'ai compris peu à peu
Sans avoir osé te le dire
Que j'avais trouvé beaucoup mieux
Alors excuse-moi
Si je reste là
Devant toi, comme ça
Mais j'ai compris qu'en te laissant partir
J'allais souffrir
Amore bacciami
Au revoir mon amour
Embrasse-moi
Et promets-moi de ne pas oublier
Que je t'aimais
Je t'aimais
Je t'aimais.
chanson interprété par Dalida, la musique de Vito Pallavicini, Gino Mescoli, Jean Broussolle (1964)
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Le Grand Cercueil
Il pleuvasse avec du tonnerre...
Il est déjà tard… quand on voit
Dans le bourg entrer le convoi
De la défunte octogénaire.
La clarté du jour s’est enfuie.
Tristement, la voiture à bœufs
A repris son chemin bourbeux :
Le cercueil attend sous la pluie.
Un lent tintement qui vous glace
Dégoutte morne du clocher :
Voici tout le monde marcher
Vers la grande croix de la place,
Quand il s’approche de la pierre
Pour lever le corps, le curé,
Tout en chantant, reste effaré
Par l’énormité de la bière.
Certe ! avec ses planches massives,
Espèces de forts madriers
Crevassés, noueux, mal taillés,
Qui remplaceraient des solives,
Elle apparaît si gigantesque
En épaisseur, en large, en long,
Si haute, d’un tel poids de plomb,
Qu’à la voir on en frémit presque.
Elle s’étale sans pareille,
D’autant plus démesurément
Qu’elle renferme seulement
Un mince cadavre de vieille.
L’immense couvercle en dos d’âne
A l’air aussi grand que les toits ;
Le drap trop court montre son bois
Roux et jaune comme un vieux crâne.
Et tandis que d’une aigre sorte
Les enfants de chœur vont hurlant,
Le prêtre est là, se rappelant
Les dimensions de la morte.
« Qu’avait-elle ? cinq pieds, à peine !
C’était maigre et gros comme rien !
Un seul corps pour ça qui peut bien
En contenir une douzaine !
En a-t il fallu de la paille !
Aura-t-on dû l’empaqueter
Pour l’empêcher de ballotter
Comme un grain dans une futaille !
Quel menuisier ! ça tient du songe !
Il doit sûrement celui-ci
Avoir le regard qui grossit,
Et dans sa main le mètre allonge ! »
Les porteurs pliant sous leur charge,
En nombre, comme de raison,
Semblent traîner une maison.
Le brancard est bien long et large,
Mais, il est usé ! quoi qu’on dise,
Puisque, hélas ! le monstre ligneux
Croule avec un bruit caverneux,
Juste en pénétrant dans l’église.
C’est un bras du brancard qui casse...
On hisse l’effrayant cercueil
Sur l’estrade — et les chants de deuil
Sont bâclés sous la voûte basse.
Puis, les cloches vont à volées...
À la montée, oh ! que c’est dur
Et long ! — Enfin ! voici le mur
Que dépassent les mausolées.
Le chantre mêle sa voix fausse
Au bruit sourd des pas recueillis.
Debout, s’offre aux yeux ébahis
Le vieux sacristain dans la fosse.
L’ombre vient. Personne ne bouge.
L’homme surmène, haletant,
Ses deux outils où par instant
Le soleil met un reflet rouge
Brusque, le curé l’interpelle :
« Eh bien ! y sommes-nous ? » Et lui
Quitte la fosse avec ennui
En poussant sa pioche et sa pelle.
Le gouffre baille son mystère :
Mais, le cercueil n’y glisse pas.
« Je m’en doutais ! » grogne tout bas
Le sacristain qui rentre en terre.
Il remonte. On reprend la boîte
Qu’on ajuste du mieux qu’on peut.
Mais, il s’en faut toujours un peu :
La tombe est encore trop étroite.
De nouveau, la pioche luisante
Descend l’élargir. Cette fois,
Le cercueil y coule à plein bois
En même temps qu’on l’y présente.
Au bord du trou, qui s’enténèbre.
Un vieux qui tient le goupillon
Émet cette réflexion
En guise d’oraison funèbre :
« Elle a bien mérité sa fosse !
C’est égal ! tout d’même, elle était
Trop p’tit’ quand elle existait
Pour faire une morte aussi grosse ! »
Et, sous sa chape très ancienne,
Haut, solennel, — l’officiant
S’en revient en s’apitoyant
Sur sa défunte paroissienne :
« L’infortune l’a poursuivie !...
« Pauvre cadavre enguignonné !...
« Tout pour elle aura mal tourné,
« Dans la mort comme dans la vie !
poésie de Maurice Rollinat
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Toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons.
citation de Paulo Coelho
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Toutes les batailles de la vie nous enseignent quelque chose, même celles que nous perdons.
citation de Paulo Coelho
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Qui fait plaisir trop longtemps ennuie ; mieux vaut déplaire, mais brièvement.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Évangéliste: Porteur de bonnes nouvelles, particulièrement (dans un sens religieux) de celles qui assurent notre propre salut et la damnation de nos voisins.
aphorisme de Ambrose Bierce de Le Dictionnaire du Diable
Ajouté par Simona Enache
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La Chanson des amoureuses
Nos soupirs s’en vont dans la tombe
Comme des souffles dans la nuit,
Et nos plaintes sont un vain bruit
Comme celles de la colombe.
Tout prend son vol et tout retombe,
Tout s’enracine et tout s’enfuit !
Nos soupirs s’en vont dans la tombe
Comme des souffles dans la nuit.
C’est toujours la mort qui surplombe
Le nouvel amour qui séduit,
Et pas à pas, elle nous suit
Dans la volupté qui nous plombe.
Nos soupirs s’en vont dans la tombe.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Les Asperges
Soigné par un malin, le vieux ayant pour tic
De balayer son nez du revers de sa manche
Bâfrait, buvait, montrant par plus d’un pronostic,
Qu’il achèverait saoul le saint jour du dimanche.
Il avait nettoyé tous les plats ric à ric.
Le pain sec y passait, les os après les tranches.
Ah ! voilà la salade enfin, dit le loustic :
« Comment l’aimez-vous mieux père Jean ? verte ou blanche ?
— C'est la blanche, mon fils, moi, que j’aime le mieux. »
Or, la salade étant des asperges, le vieux,
Tandis que l’autre en hâte engouffrait les bouts verts,
Grognait les chicots pris et mâchant de travers :
« C’est peut-être ben bon, mais que le diabl’ me torde !
Si ça n’me paraît pas que j’mange de la corde !
poésie de Maurice Rollinat
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