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Citations sur alphabet de la nature, page 7

Marquis de Sade

Un Dieu suppose une création, c'est-? -dire un instant où il n'y eut rien, ou bien un instant où tout fut dans le chaos. Si l'un ou l'autre de ces états était un mal, pourquoi votre Dieu le laissait-il subsister? Etait-il un bien, pourquoi le change-t-il? Mais si tout est bien maintenant, votre Dieu n'a plus rien ? faire: or, s'il est inutile, peut-il être puissant, et s'il n'est pas puissant peut-il être Dieu; si la nature se meut elle-même enfin, ? quoi sert le moteur?

Marquis de Sade dans JustineSignalez un problèmeDes citations similaires
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Évocations

Je vis un gros corbeau, déployant son orgueil,
Qui jouait de la griffe et claquetait des ailes
À terre, avec un bruit de lugubres crécelles.
Et je me dis : « C’est le grand deuil !

Un peu plus loin, je vis, m’épiant d’un coup d’œil,
Une pie occupée à s’aiguiser le bec,
Puis, allant et venant, d’un sautillement sec.
Je me dis : « C’est le demi-deuil ! »

Enfin, d’une couleur plus pâle que les cierges,
Surgit, me sembla-t-il, le prince des hiboux.
Et je dis : « Ce deuil-là, le plus triste de tous,
C’est le deuil pur et blanc des Vierges ! »


Ces trois rencontres successives,
M’arrivant par un soir d’hiver,
Laissaient en cet endroit désert
Ma vue et mon âme pensives,

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Je ne veux point fouiller au sein de la nature

Je ne veux point fouiller au sein de la nature,
Je ne veux point chercher l'esprit de l'univers,
Je ne veux point sonder les abîmes couverts,
Ni dessiner du ciel la belle architecture.

Je ne peins mes tableaux de si riche peinture,
Et si hauts arguments ne recherche à mes vers :
Mais suivant de ce lieu les accidents divers,
Soit de bien, soit de mal, j'écris à l'aventure.

Je me plains à mes vers, si j'ai quelque regret :
Je me ris avec eux, je leur dis mon secret,
Comme étant de mon coeur les plus sûrs secrétaires.

Aussi ne veux-je tant les peigner et friser,
Et de plus braves noms ne les veux déguiser
Que de papiers journaux ou bien de commentaires.

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Autant comme l'on peut en un autre langage

Autant comme l'on peut en un autre langage
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l'art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :

Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture,
La grâce, la façon, le port et la stature
De celui qui d'Énée a décrit le voyage.

Cette même candeur, cette grâce divine,
Cette même douceur et majesté latine
Qu'en ton Virgile on voit, c'est celle même encore

Qui française se rend par ta céleste veine.
Des Masures sans plus, à faute d'un Mécène
Et d'un autre César, qui ses vertus honore.

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Ô marâtre nature

Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien,
De ne m'avoir plus sage ou plus heureux fait naître),
Pourquoi ne m'as-tu fait de moi-même le maître,
Pour suivre ma raison et vivre du tout mien ?

Je vois les deux chemins, et ce mal, et de bien :
Je sais que la vertu m'appelle à la main dextre,
Et toutefois il faut que je tourne à semestre,
Pour suivre un traître espoir, qui m'a fait du tout sien.

Et quel profit en ai-je ? O belle récompense !
Je me suis consumé d'une vaine dépense,
Et n'ai fait autre acquêt que de mal et d'ennui.

L'étranger recueillit le fruit de mon service,
je travaille mon corps d'un indigne exercice,
Et porte sur mon front la vergogne d'autrui.

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Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine

Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine,
Claire comme cristal aux rayons du soleil,
Et jaunissant au fond d'un sablon tout pareil
A celui que Pactol roule parmi la plaine.

Là semblait que nature et l'art eussent pris peine
D'assembler en un lieu tous les plaisirs de l'oeil :
Et là s'oyait un bruit incitant au sommeil,
De cent accords plus doux que ceux d'une sirène.

Les sièges et relais luisaient d'ivoire blanc,
Et cent nymphes autour se tenaient flanc à flanc,
Quand des monts plus prochains de faunes une suite

En effroyables cris sur le lieu s'assembla,
Qui de ses vilains pieds la belle onde troubla,
Mit les sièges par terre et les nymphes en fuite.

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Le centenaire

Près du laboureur poitrinaire,
Devant sa porte, au jour tombant,
Est venu s'asseoir sur son banc
Le patriarche centenaire.

Et, comme le gars se désole,
Dit qu'on va bientôt l'enterrer,
L'ancêtre, pour le rassurer,
Lui répond : ' T'es jeun', ça m'console.

Ton temps est pas v'nu d'dire adieu
A tout' les bell' choses de la vie.
L'soleil, l'air, te r'mettront ; j'me fie
A ces grands méd'cins du bon Dieu.

L'hiver, l'arbre est en maladie,
I' n'a plus d'oiseaux ni d'couleurs,
Mais, i' r'prend ses musiq', ses fleurs :
C'n'est que d'la nature engourdie.

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Le Centenaire

Près du laboureur poitrinaire,
Devant sa porte, au jour tombant,
Est venu s’asseoir sur son banc
Le patriarche centenaire.

Et, comme le gars se désole,
Dit qu’on va bientôt l’enterrer,
L’ancêtre, pour le rassurer,
Lui répond : « T’es jeun’, ça m’ console.

Ton temps est pas v’nu d’ dire adieu
À tout’ les bell’ choses de la vie.
L’ soleil, l’air, te r’mettront ; j’ me fie
À ces grands méd’cins du bon Dieu.

L’hiver, l’arbre est en maladie,
I’ n’a plus d’oiseaux ni d’ couleurs,
Mais, i’ r’prend ses musiq’, ses fleurs :
C’ n’est que d’ la nature engourdie.

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Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père,

Non pour ce qu'un grand roi ait été votre père,
Non pour votre degré et royale hauteur,
Chacun de votre nom veut être le chanteur,
Ni pour ce qu'un grand roi soit ores votre frère.

La nature, qui est de tous commune mère,
Vous fit naître, Madame, avecques ce grand heur,
Et ce qui accompagne une telle grandeur,
Ce sont souvent des dons de fortune prospère.

Ce qui vous fait ainsi admirer d'un chacun,
C'est ce qui est tout vôtre, et qu'avec vous commun
N'ont tous ceux-là qui ont couronnes sur leurs têtes :

Cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi,
Que quand vous ne seriez fille ni soeur de roi,
Si vous jugerait-on être ce que vous êtes.

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Charles Baudelaire

Avec ses vêtements ondoyants et nacrés

Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.

Comme le sable morne et l'azur des déserts,
Insensibles tous deux à l'humaine souffrance
Comme les longs réseaux de la houle des mers
Elle se développe avec indifférence.

Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l'ange inviolé se mêle au sphinx antique,

Où tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile.

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