
Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.)
Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince (1943)
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Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent.
citation de Antoine de Saint-Exupéry
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Personne ne perd personne parce que personne ne possède personne. C’est cela la véritable expérience de la liberté: avoir la chose la plus importante au monde, sans la posséder.
citation de Paulo Coelho
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La plus haute vertu doit être accessible aux plus ignorants aussi bien qu'aux plus savants, et que, lorsqu'elle est poursuivie, elle tend à constituer, par l'accord des volontés, un règne des fins, une république des personnes, dont la valeur est incomparablement supérieure à la plus grande perfection naturelle des individus les mieux favorisés; cette égale condition de tous les hommes devant la loi morale et cette égale aptitude chez tous à la mettre en pratique sont liées au droit qu'à chacun d'être traité selon sa dignité de personne, à la faculté souveraine qu'à chacun d'établir dans l'ordre moral autant et mieux que dans l'ordre social la législation à laquelle il obéit: la bonne volonté, c'est la réalisation de la volonté autonome.
Emmanuel Kant dans La métaphysique des mœurs (1796)
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Il n'est personne qui ait fait don spontanément d'une partie de sa propre liberté en vue du bien public; cette chimère n'existe que dans les romans; si elle était possible, chacun de nous voudrait que les pactes qui lient les autres ne le lient pas lui-même; tout homme se regarde comme le centre de toutes les combinaisons du globe.
Cesare Beccaria dans Des Délits et des peines
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Chrétien. Personne qui croit que le Nouveau Testament est un livre d'inspiration divine admirablement adapté aux besoins spirituels de son voisin. Personne qui suit les enseignements du Christ tant qu'ils ne sont pas incompatibles avec une vie de péché.
aphorisme de Ambrose Bierce de Le Dictionnaire du Diable
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Chaque femme porte en elle une promesse de réconciliation avec sa féminité. Lorsqu’elle parvient à honorer sa vraie nature, la femme rencontre sa part sacrée et en comprend le sens profond. Elle s’enrichit au contact de sa force douce et s’embellit. Cette beauté sereine contribue à l’équilibre du monde.
citation de Monique Grande
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Il n'y a rien ni personne d'assez fort dans l'univers pour m'empêcher de devenir la personne que je veux devenir ni d'obtenir de la vie tout ce que je crois mériter.
citation de Françoise Blanchard
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L'écrivain original n'est pas celui qui n'imite personne, mais celui que personne ne peut imiter.
Chateaubriand dans Le Génie du christianisme (1802)
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Il existe une place que vous devez occuper et que personne d'autre ne peut occuper, vous avez une tâche à faire que personne d'autre ne peut accomplir.
citation de Platon
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Un rêveur équitable, c'est une personne qui prend la décision d'allumer le rêve d'une autre personne sans intérêt personnel caché.
Pierrot Rochette
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Une personne qui médite a de la compréhension. Elle peut voir comment elle se crée elle-même des problèmes. Et donc, naturellement elle arrête de les créer.
citation de Osho
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C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier. C’est un crime d’égarer l’opinion, d’utiliser pour une besogne de mort cette opinion qu’on a pervertie jusqu’à la faire délirer. C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie. C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des œuvres de haine, et c’est un crime, enfin, que de faire du sabre le dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’œuvre prochaine de vérité et de justice.
Emile Zola dans J'accuse… ! (1898)
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Sur une croix
Dans ce pays lugubre et si loin de la foule,
Un cimetière d’autrefois,
Bien souvent m’attirait avec sa grande croix
Dont la tête et les bras se terminaient en boule.
Or, fin d’automne, un soir que tout était plongé
Dans une mourante lumière,
Je m’arrêtai pour voir la croix du cimetière...
Qu’avait-elle donc de changé ?
De façon peu sensible et pourtant singulière,
Son sommet s’était allongé.
Et, curieusement, saisi, le sang figé,
Immobile comme une pierre,
Vers elle je tenais tendus l’œil et le cou,
Lorsqu’un chat-huant tout à coup
Vint à s’envoler de sa cime !
Et, j’en eus le frisson intime :
Cette bête incarnait l’âme d’un mauvais mort
Sur le haut de la croix méditant son remord.
poésie de Maurice Rollinat
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Le Miracle
Sous la pluvieuse lumière,
Dans l’air si glacé, la chaumière,
Non loin d’un marais insalubre,
Est lamentablement lugubre.
Au-dedans, c’est tant de misère
Que d’y penser le cœur se serre !
De chaque solive minée,
Du grand trou de la cheminée
Dont le foyer large est tout vide,
Le froid tombe en un jour livide ;
Et la bise a l’entrée aisée
Par la porte et par la croisée.
Or, dans ce logis où la fièvre
Allume l’œil, verdit la lèvre,
Et fait sonner la toux qui racle,
Il va s’accomplir un miracle :
La femme est accroupie à l’angle
Du mur, près d’un vieux lit de sangle.
Stupéfaite, elle est là qui lorgne
Sa petite fenêtre borgne,
Puis, machinale, elle emmitoufle
Son nourrisson presque sans souffle.
Trois petiots ayant triste mine
Rampent comme de la vermine
Sur une mauvaise paillasse
Dans un coin d’ombre où ça brouillasse.
Et la malheureuse sanglote
Et dit d’une voix qui grelotte,
Comme se parlant dans le songe
Où la réalité la plonge :
« Au moulin je suis retournée...
On m’a refusé la fournée.
Plus de pain ! a-t-elle été courte
Malgré mes jeûnes, cette tourte !
Et plus de lait dans ma mamelle
Pour nourrir l’enfant ! tout s’en mêle. »
Elle pense, elle se consulte,
Délibère. Rien n’en résulte,
Sinon qu’elle voit plus affreuse
Sa détresse qu’elle recreuse.
À la fin, pour la mort elle opte,
Et voici le plan qu’elle adopte :
« Oui, son sort n’étant résoluble
Qu’ainsi, ce soir elle s’affuble
De sa capote berrichonne,
Complètement s’encapuchonne,
Alors, sa petite famille
Dans les bras, vers l’étang qui brille
Elle s’en va, s’avance jusque
Au bord, et puis, un plongeon brusque !... »
Mais, vite, sa raison s’adresse
Aux scrupules de sa tendresse.
« Tes enfants ? c’est plus que ton âme ;
Tu les aimes trop, pauvre femme !
T’ont-ils donc demandé de naître
Tes petits, pour leur ôter l’être ?
Même privés de subsistance
Ils ont le droit à l’existence.
D’ailleurs, aurais-tu le courage
D’accomplir un pareil ouvrage ?
Vois-tu tes douleurs et tes hontes,
Quand il faudrait rendre des comptes
Au père qu’à toutes les heures
Avec tant de regret tu pleures ? »
Elle maudit l’horrible idée
Qui l’avait d’abord obsédée.
Mais la souffrance lui confisque
Son reste de force ! elle risque
De se consumer tant, qu’elle aille
Trop mal, pour soigner sa marmaille,
Mendier ? mais, bien loin, sous le givre,
Les enfants ne pourraient la suivre.
Et personne de connaissance
Pour les garder en son absence !
« Que faire ? si pour eux je vole...
La prison ! j’en deviendrais folle,
Puisqu’elle me serait ravie
Leur présence qui fait ma vie. »
Elle songe, et son corps en tremble...
« Oh ! si nous mourions tous ensemble,
Eux si malades, moi si frêle,
De la bonne mort naturelle ! »
Et voilà qu’elle est exaucée
La prière de sa pensée :
Car, soudain, les trois petits pâles
Poussent à l’unisson trois râles.
Elle aussi le trépas la touche
À l’instant même où sur sa bouche
Son nourrisson expire, en sorte
Qu’elle le baise en étant morte,
Tandis que, vers eux étendues,
Ses deux maigres mains de statue,
Couleur des cierges funéraires,
Semblent bénir les petits frères.
poésie de Maurice Rollinat
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Nous sommes tous de petites étincelles issues d'une grande flamme et cette flamme est la source de tout ce qui a été et de tout ce qui sera.
proverbs celtes
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Muse, qui autrefois chantas la verte Olive
Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
Empenne tes deux flancs d'une plume nouvelle,
Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
Vole où est d'Apollon la belle plante vive.
Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
Et portant dsormais une charge plus belle,
Adore ce haut nom dont la gloire immortelle
De notre pôle arctique à l'autre pôle arrive.
Loue l'esprit divin, le courage indomptable,
La courtoise douceur, la bonté charitable,
Qui soutient la grandeur et la gloire de France.
Et dis : Cette princesse et si grande et si bonne
Porte dessus son chef de France la couronne :
Mais dis cela si haut, qu'on l'entende à Florence.
poésie de Joachim du Bellay
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Ose le meilleur de ta vie car personne d'autre ne la vivra pour toi.
citation de Jacques Salomé
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J'aimerais bien sûr, accomplir une grande et noble tâche, mais mon premier devoir est d'accomplir les tâches du quotidien comme si elles étaient grandes et nobles.
citation de Helen Keller
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Solitude
Les choses formant d’habitude
Au plus fauve endroit leur tableau :
Les rochers, les arbres et l’eau,
Manquent à cette solitude.
D’un gris fané de vieille laine,
De couleur verte dénué
Et de partout continué
Par l’indéfini de la plaine,
Tel ce champ étend sa tristesse,
Sans un genêt, sans un chardon,
La ronce, indice d’abandon,
N’étant pas même son hôtesse.
Le ciel blanc, comme un morne dôme,
Tout bombé sur son terrain plat,
Raye d’un éclair çà et là
La lividité de son chaume.
On dirait une espèce d’île
Au milieu d’océans caillés,
Tant les quatre horizons noyés
Ont un enlacement tranquille !
Le spectre ici ? Ce serait l’être
Dont on guette venir le pas,
Le quelqu’un que l'on ne voit pas
Mais qui pourrait bien apparaître.
En ce lieu d’atmosphère lourde,
Où couve un malaise orageux,
Il souffle un frais marécageux
D’odeur cadavéreuse et sourde.
Pas un frisson, pas une pause
Du silence et du figement !
La pleine mort, totalement,
En a fait sa lugubre chose.
Mais ce qui, surtout, de la terre
Monte, funèbre, avec la nuit,
C’est l’effroi, la stupeur, l’ennui
De l’éternité solitaire.
On voit à cette heure émouvante,
D’aspect encor plus solennel,
Ce champ et ce morceau de ciel
Communier en épouvante.
L’espace devant l’œil dévide
Son interminable lointain
Emplissant le jour incertain
De son vague absolument vide.
Malgré l’amas de la tempête
D’un poids noir et toujours croissant,
Ici, le vent même est absent
Comme la personne et la bête.
L’ombre vient... l’horreur est si grande
Que je quitte ce désert nu,
M’y sentant presque devenu
Le fantôme que j’appréhende !...
poésie de Maurice Rollinat
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La Jarretière
Cette vipère de buisson
D’une grosseur surnaturelle
Jarretiérait la pastourelle
Qui donnait, un jour de moisson.
Au froid de ce vivant glaçon,
Elle ouvrit l’œil et vit sur elle
Cette vipère de buisson
D’une grosseur surnaturelle.
Comment oublier la façon
Dont la mignonne enfant si frêle,
Pâle, du bout de mon ombrelle,
Désenroula sans un frisson
Cette vipère de buisson !
poésie de Maurice Rollinat
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