Pourquoi publier mes secrets? J'ai grande confiance dans la discrétion des lecteurs.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Des citations similaires
Mes aphorismes sont des sagas écrites à l’encre sympathique, pour les lecteurs pressés.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Mon âme, Psyché
Un ange est venu et m’a dit:
- T’es un porc de chien,
vermine et groin.
L’herbe pue sous ton ombre
qui lui pèse.
Et ton haleine sent la boue!
- Mais pourquoi, lui criais-je, pourquoi?
- Sans raison!
Un ange est venu et m’a dit:
- Le verre est plus transparent
que la plus limpide de tes pensées!
Après ta mort, les vers
grouilleront dans tes narines, dans ta gueule,
dans ton groin, dans ta trompe!
- Pourquoi, lui criais-je, pourquoi?
- Sans raison, m’a-t-il répondu...
Puis l’ange, ah, l’ange, ah, l’ange, ah, l’ange,
s’envola, ses ailes d’or flottant
dans l’air d’or.
Des papillons d’or
voltigeaient dans l’aura de l’ange d’or.
Il volait ahuri,
tout en or,
s’éloignant aux lointains mordorés
où sombrait un soleil baigné d’or.
- Pourquoi t’éloignes-tu de moi,
lui criais-je, pourquoi me quittes-tu, pourquoi?
- Sans raison, m’a-t-il répondu. Sans raison...
poésie de Nichita Stănescu de Dans le doux style classique (1970), traduction par Lucia Sotirova
Ajouté par Dan Costinaş
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Voilà pourquoi je chante
Et revoilà mon coeur entre deux parenthèses
Pour un bonheur fragile
Et que tu m'as prêté
Que je te rendrai si possible
De quelques souvenirs
Faciles à oublier
Quand on écrit l'amour sur du sable en vacances
Il faut savoir qu'un jour la pluie l'effacera
C'est prendre avec son âme
Des risques misérables
Que de croire le soleil moins vulnérable que nous
Voilà pourquoi je chante
Voilà pourquoi je t'aime
Voilà pourquoi ma vie
A besoin de ta vie
La la la la la
Dans tous les trains qui partent
Je t'ai laissé partir
Rien n'est jamais très grave
Rien n'est jamais sérieux
Il faudrait que j'apprenne à t'aimer au présent
Il faudrait que je crois tout
Même tes silences
Et le calme insolent de tes regards d'enfant
Voilà pourquoi je chante
Voilà pourquoi je t'aime
Voilà pourquoi ma vie
A besoin de ta vie
Si je me suis battue debout contre les ombres
Et cachée dans la nuit pour étouffer ma voix
Des bravos et des larmes seront ma récompense
Pour un rideau qui tombe et un autre qui se lève
demain et dans mille ans
Je recommencerai
Voilà pourquoi je chante
Voilà pourquoi je t'aime
Voilà pourquoi ma vie
A besoin de ta vie.
chanson interprété par Dalida, la musique de Jeff Barnel, vers de Pascal Sevran (1978)
Ajouté par Simona Enache
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Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs
Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs,
Je ne veux retracer les beaux traits d'un Horace,
Et moins veux-je imiter d'un Pétrarque la grâce,
Ou la voix d'un Ronsard, pour chanter mes Regrets.
Ceux qui sont de Phoebus vrais poètes sacrés
Animeront leurs vers d'une plus grande audace :
Moi, qui suis agité d'une fureur plus basse,
Je n'entre si avant en si profonds secrets.
Je me contenterai de simplement écrire
Ce que la passion seulement me fait dire,
Sans rechercher ailleurs plus graves arguments.
Aussi n'ai-je entrepris d'imiter en ce livre
Ceux qui par leurs écrits se vantent de revivre
Et se tirer tout vifs dehors des monuments.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres.
citation de Goethe
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La science du beau est une drôlerie inventée par les philosophes pour la plus grande hilarité des artistes.
Emile Zola dans Mes haines (1866)
Ajouté par Simona Enache
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Je connais mes limites. C'est pourquoi je vais au-delà .
citation de Serge Gainsbourg
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle!
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle!
poésie de Charles Baudelaire de Les Fleurs du mal
Ajouté par Simona Enache
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Aujourd'hui, encore, je coucherai sur le papier mon ennui, pour que les lecteurs s'ennuient eux aussi.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Les Chauves-souris
Mais pourquoi voler avec tant de mystère
« Et si longuement dans ces grands corridors ?
« Vous seriez si bien à votre aise dehors,
« Dans le brouillard frais qui tombe sur la terre.
« Vous avez sans doute un vol involontaire,
« O chauves-souris noires comme un remords !
« Mais pourquoi voler avec tant de mystère
« Et si longuement dans ces grands corridors ?
« Pour ainsi hanter ce château solitaire,
« Vous n’êtes pas des âmes de mauvais morts ?
« Enfin, pour ce soir, vivent les esprits forts !
« Je reste là , sans que la frayeur m’attère.
« Mais pourquoi voler avec tant de mystère ?
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Il faut avoir confiance dans les surprises de la vie.
citation de Jean-Philippe Blondel
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets.
citation de Salvador Dali
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le Pivert
Dans la grande chênaie, à l’ombre du coteau,
Je m’en vais en fumant, seul, à pas de tortue,
Par la petite route âpre et si peu battue,
Quand un pivert criard arrive d’un plateau.
— Son long bec, lui servant de vrille et de couteau.
Déloge les fourmis d’une branche tortue.
Dans la grande chênaie, à l’ombre du coteau,
Je m’en vais en fumant, seul, à pas de tortue.
Et gai, puisque mon crâne échappe à son étau,
J’admire sur un tronc, que la vieillesse tue,
Le joli perforeur dont la tête pointue
Se relève et s’abat comme un petit marteau,
Dans la grande chênaie, à l’ombre du coteau.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.)
Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince (1943)
Ajouté par Dan Costinaş
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Où les mortels peuvent-ils le mieux déposer leurs illusions? Evidemment dans le ciel, c'est à dire dans la plus grande des illusions.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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La Délivrance
Plus d’obsessions vipérines !
Plus de chuchotements pervers !
L’azur des grands cieux découverts
Sourit à mes humeurs chagrines.
De grosses perles purpurines
Scintillent dans les rameaux verts.
Plus d’obsessions vipérines !
Plus de chuchotements pervers !
Le zéphyr, doux à mes narines,
Souffle des parfums dans les airs
Et baise les étangs déserts,
Transparents comme des vitrines
Plus d’obsessions vipérines !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Comment t'aimé-je?
Comment t'aimé-je? Laisse-moi t'en compter les façons.
Je t'aime du tréfonds, de l'ampleur et de la cime
De mon âme, lorsque, invisible, elle aspire
Aux fins de l'Être et de la Grâce idéale.
Je t'aime au doux niveau du besoin de chaque jour,
À la lumière du soleil et de la chandelle.
Je t'aime en liberté, comme on tend au Juste;
Je t'aime en pureté, comme on fuit la Louange.
Je t'aime de la passion dont j'usais
Dans les chagrins, et de ma confiance d'enfant.
Je t'aime d'un amour qui semblait perdu
Envers mes saints de jadis, - je t'aime du souffle,
Sourires, larmes de toute ma vie! - et si Dieu en décide,
Je t'aimerai mieux encore dans la mort.
poésie de Elizabeth Barrett Browning
Ajouté par Simona Enache
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Mystère
Pourquoi donc rougit la pucelle
En face de l’adolescent ?
Pourquoi ce rire languissant
Et cette allure qui chancelle ?
Qu’est-ce qui mouille l’étincelle
De son beau regard innocent ?
Pourquoi donc rougit la pucelle
En face de l’adolescent ?
Ce vermillon qui la harcèle
Lui vient-il de l’âme ou du sang ?
Est-ce un danger qu’elle pressent ?
Est-ce un désir qu’elle recèle ?
Pourquoi donc rougit la pucelle ?
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Sonnet à la nuit
Mère des cauchemars amoureux et funèbres,
Madone des voleurs, complice des tripots,
Ô nuit, qui fais gémir les hiboux, tes suppôts,
Dans le recueillement de tes froides ténèbres,
Que tu couvres de poix opaque ou que tu zèbres
Les objets las du jour et friands de repos,
Je t’aime, car tu rends mon esprit plus dispos,
Et tu calmes mon cœur, mon sang et mes vertèbres.
Mais, hélas ! dans ta brume où chancellent mes pas,
Mon regard anxieux devine et ne voit pas ;
Et j’écarquille en vain mes prunelles avides !
Oh ! que n’ai-je les yeux du chacal ou du lynx
Pour scruter longuement les grands spectres livides
Que j’entends palpiter sous ta robe de sphinx !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Mes pipes
Le jour comme à minuit
Je fume.
Car le tabac parfume
L’ennui.
O mes pipes, sans bruit,
Dans vos nimbes de brume
Je hume
La nuit !
Que deviendrait sans vous
Ma chambre,
Calumets à bout d’ambre
Si doux,
Lorsqu’avec des cris fous
Geint le vent de décembre
Qui cambre
Les houx ?
Et quand les nuits sont brèves,
Au mois
Des jeux, des doux émois,
Des sèves,
Vous m’enivrez sans trêves :
Avec vous, dans les bois,
Je bois
Des rêves.
O filles, ô cafardes,
Je hais
Vos faces à jamais
Blafardes.
Eve, en vain tu te fardes,
Pour femmes, désormais,
J’ai mes
Bouffardes.
Embaumez donc mes jours,
Charmeuses,
O pipes, mes brumeuses
Amours !
Et dans tous mes séjours,
Restez, mes endormeuses,
Fumeuses
Toujours.
Que deviendrait sans vous
Ma chambre,
Calumets à bout d’ambre
Si doux,
Lorsqu’avec des cris fous
Geint le vent de décembre
Qui cambre
Les houx ?
Et quand les nuits sont brèves,
Au mois
Des jeux, des doux émois,
Des sèves,
Vous m’enivrez sans trêves :
Avec vous, dans les bois,
Je bois
Des rêves.
O filles, ô cafardes,
Je hais
Vos faces à jamais
Blafardes.
Eve, en vain tu te fardes,
Pour femmes, désormais,
J’ai mes
Bouffardes.
Embaumez donc mes jours,
Charmeuses,
O pipes, mes brumeuses
Amours !
Et dans tous mes séjours,
Restez, mes endormeuses,
Fumeuses
Toujours.
poésie de Maurice Rollinat
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