Il y a des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent.
citation de Claudie Gallay
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Des citations similaires
La plupart des êtres sont assoupis et l’ignorent. Ils sont nés endormis. Ils vivent dans leur sommeil et meurent sans même se rendre compte qu’ils ont passé leur vie endormis. Ils ne saisissent jamais le charme et la beauté de cette aventure que nous appelons l’existence.
citation de Anthony de Mello
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Il est de l’intérêt général qu’il ne se commette pas de délits, ou du moins qu’ils soient d’autant plus rares qu’ils causent plus de mal à la société.
Cesare Beccaria dans Des Délits et des peines
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La terre y est fertile, amples les édifices
La terre y est fertile, amples les édifices,
Les poêles bigarrés, et les chambres de bois,
La police immuable, immuables les lois,
Et le peuple ennemi de forfaits et de vices.
Ils boivent nuit et jour en Bretons et Suisses,
Ils sont gras et refaits, et mangent plus que trois
Voilà les compagnons et correcteurs des rois,
Que le bon Rabelais a surnommés saucisses.
Ils n'ont jamais changé leurs habits et façons,
Ils hurlent comme chiens leurs barbares chansons,
Ils content à leur mode et de tout se font croire :
Ils ont force beaux lacs et force sources d'eau,
Force prés, force bois. J'ai du reste, Belleau,
Perdu le souvenir, tant ils me firent boire.
poésie de Joachim du Bellay
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Tous ces peuples étaient grands, parce qu'ils avaient de grands préjugés. Ils n'en ont plus. Sont-ils encore des nations? Tout au plus des foules désagrégées.
Emil Cioran dans De l'inconvénient d'être né (2006)
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Les gens ne cherchent pas le bonheur, mais le confort, et une fois qu'ils le trouvent,ils pensent qu'ils sont heureux !
citation de Octav Bibere
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Les hommes se trompent quand ils se croient libres; cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés.
Baruch Spinoza dans Ethique
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En amour, quand deux yeux se rencontrent, ils se tutoient.
citation de Alphonse Karr
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La plupart des gens passent leur vie en cherchant toujours quelque chose d'autre, ils traversent l'existence persuadés que leur objectif est fort lointain alors qu'autour d'eux se trouve tout ce dont ils ont besoin pour atteindre leur but.
citation de Fun-Chang
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Les Dindons
Ils vont la queue en éventail,
A la file, par les sentiers,
Glougloutinant des jours entiers :
Aux champs, c’est le menu bétail.
Doux pèlerins, sans attirail,
Et béats comme des rentiers,
Ils vont la queue en éventail,
A la file, par les sentiers.
Parfois pour caravansérail
Ils ont de grands jardins fruitiers,
Et là, prenant des airs altiers,
Sans redouter l’épouvantail,
Ils vont la queue en éventail.
poésie de Maurice Rollinat
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Les Cheveux champêtres
En plein air, sans une épingle,
Ils aiment à paresser,
Et la brise qui les cingle
A l'air de les caresser,
Ils vont sous les branches torses
Des vieux chênes roux et bruns,
Et la feuille et les écorces
Les grisent de leurs parfums.
Dans la campagne déserte,
Au fond des grands prés muets,
Ils dorment dans l’herbe verte
Et se coiffent de bluets ;
Le soleil les importune,
Mais ils aiment loin du bruit
Le glacis du clair de lune
Et les frissons de la nuit.
Comme les rameaux des saules
Se penchant sur les marais,
Ils flottent sur ses épaules,
À la fois tristes et frais.
Quand, plus frisés que la mousse,
Ils se sont éparpillés,
On dirait de l’or qui mousse,
Autour des blancs oreillers.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Frère et sœur
Frère et sœur, les petiots, se tenant par la main,
Vont au rythme pressé de leurs bras qu’ils balancent ;
Des hauteurs et des fonds de grands souffles s’élancent,
Devant eux le soir lourd assombrit le chemin.
Survient l’orage ! avec tout l’espace qui gronde,
Avec le rouge éclair qui les drape de sang,
Les barbouille de flamme en les éblouissant ;
Enfin, la nuit les perd dans la forêt profonde.
Ils ont peur des loups ! mais, bientôt,
Ils s’endorment. Et, de là-haut,
La lune qui verdit ses nuages de marbre
Admire en les gazant ces deux êtres humains
Sommeillant la main dans la main,
Si petits sous les si grands arbres !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Avec des pierres, vous pouvez parler à voix basse, car même s'ils sont sourds, ils peuvent ressentir!
citation de Octav Bibere
Ajouté par Kitzy Bush
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J’écris des aphorismes pour ne pas rompre un silence bien nécessaire. Ils sont si brefs qu’ils paraissent écrits en langage intérieur.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Les pompiers de l'ignorance. Là où ils voient une lueur, ils imaginent tout de suite un incendie.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Les Morts-vivants
Heureux qui vit sans se connaître
Indéfiniment établi
Dans la paix de son propre oubli,
À la surface de son être !
Car les clairvoyants du destin
Vivent la mort lente et soufferte,
Sentant partout la tombe ouverte
Au bord de leur pas incertain.
Ils ont usé la patience
Comme ils ont épuisé l’orgueil ;
Toute leur âme est un cercueil
Où se débat la conscience.
Leur existence n’est, au fond,
Qu’une spectrale survivance
Où se confesse par avance
L’inanité de ce qu’ils font.
Le doute dans sa foi d’artiste,
De penseur et de citoyen,
Hélas ! ils n’ont plus le moyen
D’échapper à ce mal si triste !
Épaves de l’humanité,
Cœurs vides, naufragés suprêmes,
Ils traînent le dégoût d’eux-mêmes
À travers la fatalité.
Hors des mirages, des mensonges,
Des espérances, des projets,
Ils sentent qu’ils sont des objets
Fantomatisés par des songes.
D’où leur viendrait-il un secours,
Puisque leur volonté s’achève
En constatant la fin du rêve
À chaque degré de son cours ?
Comme un fruit doué de pensée
Qui guetterait obstinément
Le graduel enfoncement
De la vermineuse percée,
Chacun d’eux, exact à nourrir
Sa funéraire inquiétude,
Espionne sa décrépitude,
Se regarde et s’entend mourir.
L’idée horrible qui les hante
Poursuit leur fièvre et leur torpeur !
Ils se reposent dans la peur,
Ils agissent dans l’épouvante.
De tous les néants du passé
Leur avenir grouille et s’encombre,
Et leur Aujourd’hui n’est que l’ombre
De leur lendemain trépassé.
Si bien que la Mort qui les frôle
Assiste même à leur présent
Et que son œil stérilisant
Y lit par-dessus leur épaule.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Heureux ceux qui meurent dans leur sommeil. Ils ne sauront jamais qu'ils sont morts!
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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La chimere
S’il est vrai que les amoureux
sont partout et toujours heureux
en germinal comme en brumaire
c’est qu’il n’est pas d’effroi pour eux
car ils on foi dans la chimere.
s’ils aiment les sentiers ombreux
et la paix des soirs vaporeux
et la nature, auguste mere
s’ils sont reveurs et langoureux
c’est qu’ils adorent la Chimere.
on se rit de leurs songe-creux
mais ici-bas les amoureux
de nos jours, comme aux temps d’Homere
sont peut etre les seuls heureux:
car c’est le bonheur - la Chimere.
poésie de Iulia Hașdeu
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Les Rocs
Par delà les blés noirs, les froments et les seigles,
Loin des terrains boisés, poudreux, herbus et mous,
Au bord d’une rivière aux écumeux remous,
Ils songent, familiers des lézards et des aigles.
Aspect fantomatique, inertie et stupeur,
Jeunesse qui survit à des milliers d’années,
Silence des cœurs morts et des âmes damnées,
Ils ont tout ce qui trouble et tout ce qui fait peur.
La rivière qui hurle et moutonne à leur base
Leur devient un miroir torrentueux et fou,
Et, quand l’hiver la fait déborder de son trou,
Les cravache d’écume et les gifle de vase.
Au mois où le zéphyr plein de suavité
Emporte les parfums de la fleur qu’il balance,
L’aspic y vient montrer sa tête en fer de lance
Au bord de la fissure et de la cavité.
Anxieux, dans la brume, on dirait qu’ils attendent
Je ne sais quel départ aux mystiques adieux ;
N’ont-ils pas l’air de voir ? Et cependant point d’yeux ;
Point d’oreilles : pourtant l’on dirait qu’ils entendent.
Et, colosses navrés de ce pays affreux,
Ils alarment au loin les vallons et les côtes,
Car le cri des hiboux, leurs invisibles hôtes,
Est la funèbre voix qui sanglote pour eux.
Groupés là comme un tas de monstrueuses bêtes,
Ils veillent tristement, les horribles rochers,
Que le soleil les brûle ou qu’ils soient accrochés
Par les feux zigzagueurs et grondants des tempêtes !
L’un dont la pointe oblongue imite un coutelas,
Et dont chaque lézarde a l’air d’une blessure,
Rongé de champignons, d’herbe et de moisissure,
Se penche avec un air effroyablement las.
Un autre figurant un couvercle de bière
Qui serait tout debout sous les grands cieux pensifs,
Fait tinter par instants sur les feuilles des ifs
L’éternel suintement des larmes de la pierre.
Et tous, diversement lépreux et bossués,
Rendent la solitude encore plus déserte,
Et par leur seul aspect qui glace et déconcerte,
Disent leurs maux soufferts et leurs ennuis sués.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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On assure que le monde, en abrégeant les distances, en transmettant la pensée dans les airs, s'unira toujours davantage, que la fraternité régnera. Hélas! ne croyez pas à cette union des hommes. Concevant la liberté comme l'accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés, d'habitudes et d'imaginations absurdes. Ils ne vivent que pour s'envier mutuellement, pour la sensualité et l'ostentation.
Dostoievski dans Les Frères Karamazov
Ajouté par Simona Enache
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Un fanatique franchit le Rubicon du fanatisme et un sceptique franchit le Rubicon du scepticisme et voilà qu’ils se rencontrent dans le même fleuve!
aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie Benech
Ajouté par Dan Costinaş
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