La grenouille, à son arrivée en ville, s'appelle batracien.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Des citations similaires
Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l'appelle un papillon.
citation de Richard Bach
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La Gueule
O fatale rencontre ! au fond d’un chemin creux
Se chauffait au soleil, sur le talus ocreux,
Un reptile aussi long qu’un manche de quenouille.
Mais le saut effaré d’une pauvre grenouille
Montrait que le serpent ne dormait qu’à moitié !
Et je laissai, l’horreur étranglant ma pitié,
Sa gueule se distendre et, toute grande ouverte,
Se fermer lentement sur la victime verte.
Puis le sommeil reprit le hideux animal.
La grenouille, c’est moi! Le serpent, c’est le mal !
poésie de Maurice Rollinat
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Telle que dans son char la Bérécynthienne
Telle que dans son char la Bérécynthienne
Couronnée de tours, et joyeuse d'avoir
Enfanté tant de dieux, telle se faisait voir
En ses jours plus heureux cette ville ancienne :
Cette ville, qui fut plus que la Phrygienne
Foisonnante en enfants, et de qui le pouvoir
Fut le pouvoir du monde, et ne se peut revoir
Pareille à sa grandeur, grandeur sinon la sienne.
Rome seule pouvait à Rome ressembler,
Rome seule pouvait Rome faire trembler :
Aussi n'avait permis l'ordonnance fatale
Qu'autre pouvoir humain, tant fût audacieux,
Se vantât d'égaler celle qui fit égale
Sa puissance à la terre et son courage aux cieux.
poésie de Joachim du Bellay
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Le vainqueur arrive toujours deuxième sur la ligne d’arrivée. Après les médias.
aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie Benech
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Russie: un pays qui aident généreusement autres pays: son aide s'appelle invasion.
George Budoi (22 août 2014)
Ajouté par George Budoi
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La modernité liquide ne se fixe aucun objectif et ne trace aucune ligne d’arrivée; plus précisément, elle n’attribue la qualité de la permanence qu’à l’état d’éphémère.
Zygmunt Bauman dans La Vie liquide
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Paix du vieil étang.
Une grenouille plonge.
Bruit de l'eau.
haïku de Matsuo Bashō (1686)
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Il n'y a rien de plus important en amour que d'accepter la fragilité de l'autre : c'est ce que j'appelle la douceur. Et rien de plus important dans la sagesse, que d'accepter sa propre fragilité, c'est ce qu'on appelle : l'humilité.
citation de André Comte Sponville
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La Jument Zizi
Sur place, à la montée, à la descente aussi,
La jument dansotait son trot, n’y voyant goutte.
Vous arriverez bien, allez ! coûte que coûte !
Fit le roulier, d’un air dont je restai saisi.
Ce disant, il sauta de son siège, et voici
Que, ramassant sa force et la déployant toute,
Il courut, bride en main, le reste de la route,
Ses pieds sonnant devant les sabots de Zizi.
N’ayant plus qu’à porter le poids de son squelette,
Roide et folle, la rosse, automatiquement,
Suivait le train d’enfer de ce rustique athlète ;
Et ce fut par la ville un épouvantement,
Quand, nu-tête, cet homme à la haute stature
Entra, torrentueux, traînant bête et voiture.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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J'achčterai une île inhabitée, quelque part au centre ville.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Il pleure dans mon cœur
Il pleut doucement sur la ville (Arthur Rimbaud)
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie!
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi! Nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine!
poésie de Paul Verlaine
Ajouté par anonyme
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La ville était si pręte de s'écrouler que męme les ennemis avaient peur de l'assiéger.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
Ajouté par Simona Enache
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Les Deux Petits Frères
Ils s’en reviennent de l’école,
Un livre dans leur petit sac.
— Au loin, on entend le ressac
De la Creuse qui dégringole.
L’aîné rapporte une bricole,
De la chandelle et du tabac.
Ils s’en reviennent de l’école,
Un livre dans leur petit sac.
Mais la nuit vient ; dans sa rigole
La grenouille fait son coac,
Et tous les deux, ayant le trac
Et tirant leur pied qui se colle,
Ils s’en reviennent de l’école.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Cependant que Magny suit son grand Avanson
Cependant que Magny suit son grand Avanson
Pa,jas son Cardinal, et moy le mien encore,
Et que l'espoir flatteur, qui nos beaux ans devore,
Appastre nos desirs d'un friand hamesson,
Tu courtises les Roys, et d'un plus heureux son
Chantant l'heur de Henry, qui son siecle decore,
Tu t'honores toymesme, et celuy qui honore
L'honneur que tu luy fais de ta docte chanson.
Las, et nous ce pendant nous consumons nostre age
Sur le bord incogneu d'un estrange rivage,
Ou le malheur nous fait ces tristes vers chanter
Comme on void quelquefois, quand la mort les appelle,
Arrangez flanc à flanc parmy l'herbe nouvelle,
Bien loing sur un estang trois cygnes lamenter.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Un déjeuner champêtre
La Justice tardant à faire la levée
Du cadavre lardé de coups,
Les gendarmes, là-bas, mangent sur leurs genoux,
En attendant son arrivée.
L’énorme assassiné que la vermine mange
Repose encore assez loin d’eux.
Il dort au fond du val son gisement hideux
Entre quatre grands murs de grange.
Pourtant, de leur côté, passe claquante et lourde
Une brise d’orage où poind
La puanteur subtile et de moins en moins sourde
Que le corps souffle de son coin.
Puis, le miasme épaissit, substituant son goût
À celui de leurs victuailles :
Ils mangent du cadavre exhalant coup sur coup
Tout le poison de ses entrailles.
« Ma foi ! moi j’n’y tiens plus ! dit le grand au petit :
Qui diable aurait jamais cru qu’à pareill’ distance
Ça s’rait v’nu jusque-là nous couper l’appétit ? »
L’autre répond : « Pour moi ça n’a pas d’importance !
C’est vrai que l’vent, complic’ du mort,
Pour l’instant promène un peu fort
Le désagrément d’son haleine,
Mais, on s’y habitue à la fin…
Et, ma foi, tant pis ! j’ai si faim
Que j’mang’rai ma part et la tienne ! »
Le voiturier qui vient, un grave et vieux barbon,
Conclut : « Ell’ s’en fout la nature,
Q’ça sent’ mauvais ou q’ça sent’ bon !
La terr’ donn’ des fleurs et r’çoit d’la pourriture.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Ce que l'on appelle aujourd'hui l'adultère est identique à ce qu'on appelait autrefois l'hérésie.
citation de Victor Hugo
Ajouté par Simona Enache
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Ceux qui ne parviennent pas à faire taire le langage, on les appelle poètes.
aphorisme de François Vaucluse
Ajouté par Veronica Șerbănoiu
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Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,
Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux,
Vois comme la nature, ainsi que du visage,
Nous a faits différents de moeurs et de courage,
Et ce qui plaît à l'un, à l'autre est odieux.
Tu dis : je ne puis voir un sot audacieux
Qui un moindre que lui brave à son avantage,
Qui s'écoute parler, qui farde son langage,
Et fait croire de lui qu'il est mignon des dieux.
Je suis tout au contraire, et ma raison est telle :
Celui dont la douleur courtoisement m'appelle,
Me fait outre mon gré courtisan devenir :
Mais de tel entretien le brave me dispense :
Car n'étant obligé vers lui de récompense,
Je le laisse tout seul lui-même entretenir.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Exister c'est être là simplement... Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le cœur et tout se met à flotter.
Jean-Paul Sartre dans La Nausée
Ajouté par Simona Enache
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Non autrement qu'on voit la pluvieuse nue
Non autrement qu'on voit la pluvieuse nue
Des vapeurs de la terre en l'air se soulever,
Puis se courbant en arc, afin de s'abreuver,
Se plonger dans le sein de Téthys la chenue,
Et montant derechef d'où elle était venue,
Sous un grand ventre obscur tout le monde couver,
Tant que finablement on la voit se crever,
Or en pluie, or en neige, or en grêle menue :
Cette ville qui fut l'ouvrage d'un pasteur,
S'élevant peu à peu, crut en telle hauteur
Que reine elle se vit de la terre et de l'onde :
Tant que ne pouvant plus si grand faix soutenir,
Son pouvoir dissipé s'écarta par le monde,
Montrant que tout en rien doit un jour devenir.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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