L’homme sachant garder un beau caractère, l’habit du souvenir lui vient comme un gant.
aphorisme de Ionuţ Caragea de Aphorismes jaillis de l’écume des flots, Éditions Stellamaris, Brest, France (2018)
Ajouté par Ionuţ Caragea
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Des citations similaires
Combien que ton Magny ait la plume si bonne,
Combien que ton Magny ait la plume si bonne,
Si prendrais-je avec lui de tes vertus le soin,
Sachant que Dieu, qui n'a de nos présents besoin,
Demande les présents de plus d'une personne.
Je dirais ton beau nom, qui de lui-même sonne
Ton bruit parmi la France, en Itale, et plus loin :
Et dirais que Henri est lui-même témoin
Combien un Avanson avance sa couronne.
Je dirais ta bonté, ta justice et ta foi,
Et mille autres vertus qui reluisent en toi,
Dignes qu'un seul Ronsard les sacre à la Mémoire :
Mais sentant le souci qui me presse le dos,
Indigne je me sens de toucher à ton los.
Sachant que Dieu ne veut qu'on profane sa gloire.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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L'homme est le maître de ses pensées. Lui seul pétrit son caractère, il fabrique et façonne sa vie, son environnement et sa destinée.
citation de James Allen
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Qui vient est beau, qui apporte encore plus beau.
proverbs françaises
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le Sonneur
Cependant que la cloche éveille sa voix claire
A l’air pur et limpide et profond du matin
Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
Un angélus parmi la lavande et le thym,
Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
Chevauchant tristement en geignant du latin
Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
N’entend descendre à lui qu’un tintement lointain.
Je suis cet homme. Hélas! de la nuit désireuse,
J’ai beau tirer le câble à sonner l’Idéal,
De froids péchés s’ébat un plumage féal,
Et la voix ne me vient que par bribes et creuse !
Mais, un jour, fatigué d’avoir en vain tiré,
O Satan, j’ôterai la pierre et me pendrai.
poésie de Stéphane Mallarmé (15 mars 1862)
Ajouté par anonyme
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Le Marchand d'habits
Marchand d’habits ! Ta voix de cuivre et de rogomme
Me surprend tout à coup, me hèle en tapinois ;
Et toujours dans mon âme elle pénètre, comme
Un fantôme canaille, ironique et sournois.
Entouré de bouquins, devant mon cher pupitre,
J’ai beau dompter le spleen et l'à -quoi-bon moqueur,
Pour me martyriser ton cri perce ma vitre
Et vient en ricanant se planter dans mon cœur.
Fatalement alors je cours à la fenêtre ;
Mais, cette fois, je sens frissonner tout mon être
En rencontrant ton œil obliquement tourné.
Et nous nous regardons tous les deux, sans rien dire :
Et tu pars satisfait, sachant que ce damné
Va passer la journée entière à te maudire !
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Cet amour
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste lÃ
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste lÃ
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste lÃ
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
poésie de Jacques Prevert
Ajouté par Simona Enache
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L'homme a ce choix: laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés.
citation de Henry Miller
Ajouté par Simona Enache
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Il faut fondre le cœur humain comme un métal, avant de pouvoir le mouler en un caractère désirable.
citation de Inayat Khan
Ajouté par Simona Enache
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Tout le monde conçoit sans peine que, si les hommes chargés d'exprimer le beau se conformaient aux règles des professeurs-jurés, le beau lui-même disparaîtrait de la terre.
citation de Charles Baudelaire
Ajouté par Simona Enache
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Le mauvais caractère corrompt l'action, comme le vinaigre corrompt le miel.
proverbs arabes
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Le Vieux Haineux
Ce mort qui vient là -bas fut un propriétaire
Qui lui fit dans sa vie autant de mal qu’il put.
Donc, le voilà debout, travail interrompu,
Pour voir son ennemi qu’enfin on porte en terre.
Regardant s’avancer la bière, il rit, se moque,
Et, tous ses vieux griefs fermentés en longueur
Que son clair souvenir haineusement évoque,
Un à un, triomphants, se lèvent dans son cœur.
Mais, pendant qu’il ricane au défunt détesté,
La terre, l’eau, l’azur, les airs et la clarté,
Tout est amour, tendresse, oubli, calme ! Il commence
À subir peu à peu cet entour de clémence ;
Toujours plus la Nature, en son large abandon,
Lui prêche le respect du mort et le pardon,
À la miséricorde enfin son âme s’ouvre,
Et, lorsque le cercueil passe en face de lui,
Il montre en son Å“il terne une larme qui luit,
Et, coudant le genou, s’incline et se découvre.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Je vis haut élevé sur colonnes d'ivoire
Je vis haut élevé sur colonnes d'ivoire,
Dont les bases étaient du plus riche métal,
A chapiteaux d'albâtre et frises de cristal,
Le double front d'un arc dressé pour la mémoire.
A chaque face était portraite une victoire,
Portant ailes au dos, avec habit nymphal,
Et haut assise y fut sur un char triomphal
Des empereurs romains la plus antique gloire.
L'ouvrage ne montrait un artifice humain,
ais semblait être fait de cette propre main
Qui forge en aiguisant la paternelle foudre.
Las, je ne veux plus voir rien de beau sous les cieux,
Puisqu'un oeuvre si beau j'ai vu devant mes yeux
D'une soudaine chute être réduit en poudre.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Hamlet: Me souvenir de toi! — Oui, pauvre ombre, tant que ma mémoire aura son siége — dans ce globe égaré. Me souvenir de toi!
réplique de Hamlet, Acte I, Scène 5, scénario de William Shakespeare (1599), traduction par François-Victor Hugo
Ajouté par Dan Costinaş
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Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines
Pour couvrir leur traïson d'une humble privauté,
Ni pour masquer leur teint d'une fausse beauté,
Me fassent oublier nos nymphes angevines.
L'angevine douceur, les paroles divines,
L'habit qui ne tient rien de l'impudicité,
La grâce, la jeunesse et la simplicité
Me dégoûtent, Bouju, de ces vieilles Alcines.
Qui les voit par-dehors ne peut rien voir plus beau,
Mais le dedans ressemble au dedans d'un tombeau,
Et si rien entre nous moins honnête se nomme.
O quelle gourmandise ! ô quelle pauvreté !
O quelle horreur de voir leur immondicité !
C'est vraiment de les voir le salut d'un jeune homme.
poésie de Joachim du Bellay
Ajouté par Poetry Lover
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Le Rasoir
Ce rasoir où la rouille a laissé son vestige
Par le seul souvenir arrive à me troubler,
Et sur lui, je ne peux jamais voir sans trembler
L’atmosphère de sang qui plane ou qui voltige.
Oui ! sa vue a pour moi je ne sais quel prestige !
Il m’attire, il me cloue, il me fait reculer,
Et va, quand je m’en sers, jusqu’à m’inoculer
Un dangereux frisson d’horreur et de vertige.
Étant las du présent comme du lendemain,
J’ai grand’peur qu’à la longue il ne tente ma main
Par un genre de mort où mon esprit s’arrête.
C’est pourquoi je m’en vais le jeter dans un trou,
Car avec lui je sens que je deviendrais fou
Et que je finirais par me couper la tête !
poésie de Maurice Rollinat
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Les Trois Toc Toc
Toc toc ! — L’homme prêtant l’oreille,
Hache en main, guettant scélérat,
Dit : « Qu’est là ? — Moi ! » La vieille entra...
D’un coup, il abattit la vieille.
Depuis, hanté par les alarmes,
Il s’enfermait dans sa maison.
Toc toc ! — L’homme, avec un frisson,
Demanda : « Qu’est là ? » — Les gendarmes !
Un peu plus tard, à l’aube fine,
Toc toc ! — Il se tut, sachant trop
Qu’alors, c’était bien le bourreau
Qui venait pour la guillotine.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Mystère
Pourquoi donc rougit la pucelle
En face de l’adolescent ?
Pourquoi ce rire languissant
Et cette allure qui chancelle ?
Qu’est-ce qui mouille l’étincelle
De son beau regard innocent ?
Pourquoi donc rougit la pucelle
En face de l’adolescent ?
Ce vermillon qui la harcèle
Lui vient-il de l’âme ou du sang ?
Est-ce un danger qu’elle pressent ?
Est-ce un désir qu’elle recèle ?
Pourquoi donc rougit la pucelle ?
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Tout homme blanc est un homme décoloré.
Arthur Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation
Ajouté par Simona Enache
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Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature.
Theophile Gautier dans préface de Mademoiselle de Maupin
Ajouté par Simona Enache
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A quelle distance du tyran lui paraîtrai-je un grand homme tandis que lui me paraîtra un bouffon?
aphorisme de Mikhaïl Kouzmine de Une maison chauffée par les utopies, traduction par Sophie Benech
Ajouté par Dan Costinaş
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