Avec le serpent on écrase aussi quelques brins d'herbes innocents.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Des citations similaires
Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t'écrase avec le pied.
citation de Emmanuel Kant
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Le Lait de serpent
Le serpent est si vieux, si voisin de la mort,
Qu’il ne sort presque plus de son triste repaire,
Où, n’ayant désormais que l’ennui pour compère,
Il végète enfoui comme un ancien remord.
À la longue sa faim s’irrite et s’exaspère,
Mais une herbe laiteuse et d’un facile abord
Nourrit l’infortuné reptile qui se tord,
Et lui verse l’oubli de son passé prospère.
Aussi, quand le soleil le galvanise un peu,
Il se traîne auprès d’elle en rampant comme il peut,
Et, tout las d’avoir fait ce voyage d’une aune,
Le pauvre vieux serpent famélique et gelé,
Avec des succions de vampire essoufflé,
Pompe et bibe le lait de la plante à fleur jaune
poésie de Maurice Rollinat
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La Gueule
O fatale rencontre ! au fond d’un chemin creux
Se chauffait au soleil, sur le talus ocreux,
Un reptile aussi long qu’un manche de quenouille.
Mais le saut effaré d’une pauvre grenouille
Montrait que le serpent ne dormait qu’à moitié !
Et je laissai, l’horreur étranglant ma pitié,
Sa gueule se distendre et, toute grande ouverte,
Se fermer lentement sur la victime verte.
Puis le sommeil reprit le hideux animal.
La grenouille, c’est moi! Le serpent, c’est le mal !
poésie de Maurice Rollinat
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De nombreux perce-neige innocents sont tombés dans le pičge du faux printemps.
aphorisme de Valeriu Butulescu, traduction par Genevieve Gomez
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Le Soleil
Le Soleil, ami du serpent
Et couveur de la pourriture,
Est le brasier que la Nature
Tous les jours allume et suspend.
Le malade, clopin-clopant,
Va chercher, quand il s’aventure,
Le Soleil ami du serpent
Et couveur de la pourriture.
L’enveloppé, l’enveloppant,
Tout subit sa grande friture ;
Et jusque dans la sépulture,
Il s’inocule et se répand,
Le Soleil, ami du serpent.
poésie de Maurice Rollinat
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La Vipère
Pauvre serpent, montre ta tête
Aplatie et triangulaire.
Par ce soleil caniculaire
Dors en paix, formidable bête !
Tu siffles comme une tempête,
Mais j’ai pitié de ta colère.
Pauvre serpent, montre ta tête
Aplatie et triangulaire !
C’est bien doux qu’ici je m’arrête :
Sans te bénir, je te tolère,
Car aujourd’hui l’amour m’éclaire,
Et j’en ai l’âme toute en fête.
Pauvre serpent ! montre ta tête !
poésie de Maurice Rollinat
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Une résurrection
Autrefois, un pauvre arbre, au coin d'une prairie,
M'avait toujours frappé les yeux
Par son dénudé soucieux
Et par l'air écrasé de sa sommeillerie.
Or, après bien des ans, ce soir, je le retrouve.
Et, c'est un ébahissement
Tout mêlé d'attendrissement.
Comme un trouble ravi qu'à son aspect j'éprouve.
Car, maintenant, pour l'oeil, le serpent de la sève
Qui tette les rameaux, les étouffe et s'y tord,
Le gui, lui rend la vie en aggravant sa mort !
Et l'arbre repommé, débrouillassé d'ennuis,
Gaillardement vert jaune, orgueilleux se relève,
Semblant tout revêtu d'un feuillage de buis.
poésie de Maurice Rollinat
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Une résurrection
Autrefois, un pauvre arbre, au coin d’une prairie,
M’avait toujours frappé les yeux
Par son dénudé soucieux
Et par l’air écrasé de sa sommeillerie.
Or, après bien des ans, ce soir, je le retrouve.
Et, c’est un ébahissement
Tout mêlé d’attendrissement.
Comme un trouble ravi qu’à son aspect j’éprouve.
Car, maintenant, pour l’œil, le serpent de la sève
Qui tette les rameaux, les étouffe et s’y tord,
Le gui, lui rend la vie en aggravant sa mort !
Et l’arbre repommé, débrouillassé d’ennuis,
Gaillardement vert jaune, orgueilleux se relève,
Semblant tout revêtu d’un feuillage de buis.
poésie de Maurice Rollinat
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Les deux bouleaux
L'été, ces deux bouleaux qui se font vis-à-vis,
Avec ce délicat et mystique feuillage
D'un vert si vaporeux sur un si fin branchage,
Ont l'air extasié devant les yeux ravis.
Ceints d'un lierre imitant un grand serpent inerte,
Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d'argent blanc,
Ils charment ce pacage où leur froufrou tremblant
Traîne le bercement de sa musique verte.
Mais, vient l'hiver qui rend par ses déluges froids
La figure du ciel, des rochers et des bois,
Aussi lugubre que la nôtre ;
Morfondus, noirs, alors les bouleaux désolés
Sont deux grands spectres nus, hideux, échevelés,
Pleurant l'un en face de l'autre.
poésie de Maurice Rollinat
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Ballade de la petite rose et du petit bluet
Nomade confident des herbes et des plantes,
Impalpable éventail du sol âpre et roussi,
Caresse des lacs morts et des rivières lentes,
Colporteur de l’arôme et du murmure aussi,
Le zéphyr m’a conté l’histoire que voici :
Dans un mélancolique et langoureux voyage
Que je fis tout au fond d’un jardin sans grillage
Où des quatre horizons le mystère affluait,
J’entendis tout à coup le charmant babillage
De la petite rose et du petit bluet.
Sans doute quelque fée aux mains ensorcelantes
Leur donnait le pouvoir de cheminer ainsi,
Car elles s’en allaient, ces fleurettes parlantes,
Du matin jusqu’au soir, vagabondant par-ci,
Par-là, causant d’amour et n’ayant nul souci.
Leur tendresse n’était que de l’enfantillage ;
Mais pourtant dans les coins ombrés par le feuillage
Le couple si folâtre était parfois muet,
Et je n’entendais plus le joli verbiage
De la petite rose et du petit bluet.
Un matin, au parfum des corolles tremblantes,
Tout le jardin chanta sous le ciel éclairci ;
Le bassin réveilla ses rides somnolentes,
Le sapin fut moins triste et le serpent transi
Parut se délecter sur le roc adouci ;
Le papillon, l’oiseau qui vit de grappillage
Et l’abeille qui met tant de fleurs au pillage,
Dans un brin de soleil dansaient un menuet :
Et j’appris que c’était le jour du mariage
De la petite rose et du petit bluet.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Le voyageur observera ces différentes variations et créera sa propre échelle de valeurs de façon aussi personnelle, aussi indépendante du temps et des circonstances, aussi près de l'absolu que possible.
Aldous Huxley dans Tour du monde d'un sceptique (1926), traduction par Fernande Dauriac
Ajouté par Dan Costinaş
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Cependant qu'au palais de procès tu devises,
Cependant qu'au palais de procès tu devises,
D'avocats, procureurs, présidents, conseillers,
D'ordonnances, d'arrêts, de nouveaux officiers,
De juges corrompus, et de telles surprises :
Nous devisons ici de quelques villes prises,
De nouvelles de banque, et de nouveaux courriers
De nouveaux cardinaux, de mules, d'estafiers,
De chapes, de rochets, de masses et valises :
Et ores, Sibilet, que je t'écris ceci,
Nous parlons de taureaux, et de buffles aussi,
De masques, de banquets, et de telles dépenses :
Demain nous parlerons d'aller aux stations,
De motu-proprio, de réformations,
D'ordonnances, de brefs, de bulles et dispenses.
poésie de Joachim du Bellay
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La vertu vous offre quelques satisfactions, mais tant de regrets!...
aphorisme de George Budoi (2011)
Ajouté par George Budoi
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Vous pouvez devenir la personne que vous aimeriez être, à la condition d’y croire avec suffisamment de conviction et d’agir en accord avec votre idéal. Tout ce que l’esprit peut concevoir, tout ce en quoi il peut croire, il peut aussi le réaliser.
citation de Napoléon Hill
Ajouté par Micheleflowerbomb
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La ronce et le serpent
Foisonnantes, couvant des venins séculaires
Dans ce marécageux semis d'herbe et de rocs,
Les ronces, par fouillis épais comme des blocs,
Embusquaient sourdement leurs dards triangulaires.
Ah certe ! Elles guettaient si bien l'occasion
Du Mal, si scélérate épiait leur adresse,
Que l'accrochant éclair de leurs griffes traîtresses
Fut plus subtil encor que ma précaution.
J'enrageais ! Quand mon pied heurte un serpent... la bête
Aurait pu se venger ? elle écarta la tête,
Et s'enfuit d'un train plus rampant.
Allons ! que ton humeur à présent se défronce,
Me dis-je ! - Et, j'oubliai pour un si doux serpent
La méchanceté de la ronce.
poésie de Maurice Rollinat
Ajouté par Poetry Lover
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Le soleil ne luit pas pour deux ou trois arbres et quelques fleurs, mais pour la joie du monde entier.
citation de Henry Ward Beecher
Ajouté par Micheleflowerbomb
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Si aujourd'hui, ici-bas, une foule d'individus désirait le bonheur plutôt que le malheur des autres, il suffirait de quelques années pour que la terre soit un paradis.
citation de Bertrand Russell
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L’amitié est comme un livre; il faut des années pour l’écrire, mais il ne faut que quelques secondes pour la brûler.
auteur inconnu/anonyme
Ajouté par Micheleflowerbomb
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J'établirai dans quelques lignes comment Maldoror fut bon pendant ses premières années, où il vécut heureux; c'est fait.
Contele de Lautreamont dans Les Chants de Maldoror (1869)
Ajouté par Simona Enache
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Il y avait autrefois un grain de sable qui se lamentait d'être un atome ignoré dans le désert; au bout de quelques années il devint diamant, et il est à présent le plus bel ornement de la couronne du roi des Indes.
citation de Voltaire
Ajouté par Simona Enache
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